fredish a écrit :
J'ai un blues junior, donc je sais ce qu'est le son fender très velouté, mais là, c'est pas pareil; il n'y a pas autant d'aigus, même si c'est assez cristallin dans l'ensemble, peut-être que c'est parce que c'est un matamp, et que le son fender anglais, c'est vox,
. De toute façon, il faut que je réessaye l'ampli avec cette lampe.
Celà confirme le fait que le Matamp, comme tout bon ampli britannique, a un caractère un peu plus affirmé que ses homologues américain. Celà tiens aux composants utilisés.
Pour une totale polyvalence, mieux vaut donc partir sur un GT/ Emery/ THD. Pour un ampli totalement versatile mais avec son petit caractère british reconnaissable quand même, mieux vaut trouver un Matamp C7 d'occaz.
C'est quand même con que Matamp l'ait arrété aussi vite (2003-2005), car son remplaçant le First Lady est plus typé, et il est limité au niveau du choix de lampes. C'est d'autant plus incompréhensible que cet ampli avait gagné plusieurs prix à sa sortie en 2003. Ou il ne se vendait pas bien, ou il brouillait peut être l'image de la marque par son grain modifiable. Surement que les afficionados de Matamp attendent des amplis au caractère affirmé comme sur les autres modèles de la gamme.
fredish a écrit :
...même si j'ai l'impression qu'il a un petit problème avec les aigus dans son egaliseur (quand je pousse l'aigu, ça sonne criard la plupart du temps, presque transistor).
C'est un égaliseur actif, qui booste les fréquences, essayes peut être de baisser les basses et les médiums, le résultat sera surement différent.
Pour bien sentir le gout des différents aliments, il faut éviter la moutarde et le ketchup (j'affectionne beaucoup les métaphores culinaires). Pour respecter le grain des lampes et profiter pleinement de leurs différences, il vaut mieux avoir un minimum de circuits.
Par exemple chez Emery, ils mettent juste un peu de sel de poivre, heu pardon, un tone passif. Et en le mettant au mini il y a un cran/interrupteur pour bypasser ce petit bout de circuit.
Groove tubes a recours à un système de filtre passifs grave/médium/aigu, pour ne pas dénaturer le grain mais plutot le mettre en valeur de différents façon (creusé pour accentuer le coté twin d'une 6L6, médium et grave devant pour accentuer le coté Jazzy d'une KT88 etc etc). Un filtre passif ne modifie pas la texture du son mais demande un peu de pratique car les réglages sont interactifs:
- quand on monte les aigus, l'ampli va en fait baisser les basses et les médiums.
- au lieu de pousser basses et aigus, ça revient au même de baisser les médiums (ce qui sonne différemment sur un ampli à controles actifs)
- pas la peine de mettre les 3 boutons au dessus de la moitié sur des controles passifs. D'ailleurs les 3 boutons à fond, à midi ou à 0 donne exactement le même résultat (alors que sur un ampli à controle actif, tout à fond donne souvent un boost de gain et de la présence en plus.)
etc
Avec un peu de pratique celà permet de se rapprocher au plus près de la réponse tonale de l'ampli "émulé". Cependant, il faut savoir qu'avec un ampli sans aucun réglage de tonalité repris par un micro en live ou en studio, on peut faire exactement le même boulot d'égalisation en changeant tout simplement l'orientation du micro ou en utilisant un égaliseur sur le son repris par le micro. Perso, et ça n'engage que moi, je trouve qu'il vaut mieux ne pas avoir de réglage de son et que ça sonne bien direct, plutot que des réglages qui dénaturent, avec lesquels il faut passer des heures à tourner des boutons pour être au final toujours insatisfait. De toutes façons, avec des bons doigts, des bons micros et des bons potards sur la guitares, un ampli avec juste UN bouton (volume), ça sonne toujours !
fredish a écrit :
et vivent les single-ended
.
Ou plutot qu'ils ressuscitent. C'est le type de circuit le plus plus simple et donc le premier inventé. Dans les années 40, 50 et encore dans les années 60 mais en studio, ces amplis étaient les rois. Leur puissance suffisait pour jouer avec des cuivres sans aucune sono.
Les amplis de classe AB sont arrivés fin 50 avec la basse electrique qui a besoin de plus de 20W pour se faire entendre. Puis dans les années 60 les groupes rock sont partis dans une course au volume sonore. Les Keith Moon et consort martelaient leur batteries de + en + fort et les chanteurs étaient sonorisés. Les guitaristes ont eu besoin eux aussi de plus de puissance car les sonos étaient insuffisantes pour les reprendre avec le chant.
Puis les sonos ont été assez puissantes pour reprendre tout le monde mais les amplis 100W faisaient partie du décorum, des codes du rock n roll (j'en ai un plus gros que toi). Tout comme les limitations drastiques de la vitesse sur route n'empécherons jamais les gens d'acheter des Porsches et des Ferraris. (Ou des armes, car la guitare rock en est une). Je ne critique pas, j'ai moi même un grosse brute d'ampli à coté du Groove Tubes. Mais je ne le sort plus que pour des salles alors plus jeune je l'utilisais pour faire trembler les vitres des cafés et rendre sourds les habitués. Je suppose qu'on devient inéluctablement plus sage et rationnel en vieillissant.
Mais le retour, timide pour l'instant, des single ended est directement lié au très récent dévelloppement du home studio. On joue maintenant chez soi la moitié du temps. Et on a des voisins. Et on fini par se souvenir qu'un amli peut être passé dans la sono aussi. Et on se rends compte que c'est suffisant.
En plus l'évolution technique des composants fait que le souffle et le manque de basses, qui étaient les points faibles des single ended des 50's, sont maintenant résolus. Ce qui REfait maintenant de l'ampli single ended le type d'ampli guitare le plus pertinent, avec les amplis à modélisation (Si, si. Bon, c'est vrai j'en voudrais pas même si on m'en donnait un parce que j'aime le rock et le blues SALES. Mais faut bien être objectif, pour le musicien de variété la modélisation c'est idéal et ça sonne bien sur tous les styles propres).
finyan a écrit :
Dans la famille des single ended du 2eme type il y a ca aussi qui a l'air sympathique :
C'est aussi un peu l'atelier du savant fou, je trouve les prix corrects mais les delais sont vraiment long (l'année derniere j'avais craqué et j'avais voulu commander un ampli chez eux mais 4 à 6 mois d'attentes...).
Mention spécial pour le neptune qui est un vrai faux single ended avec une EL84 et une 6V6 indépendantes avec reglage de volume indépendant pour chaque lampe
Mââgnifique! Le look néo-retro-futuristico-50's est très réussi. La qualité des composant est de l'assemblage a l'air top. Et les prix semblent effectivement très corrects en regard de la qualité. Ces amplis ont donc tout pour ne jamais être importé et faire de l'ombre aux magnifiques produits de grande séries que Peavey, Marshall, Fender et consort nous vendent à prix fort avec la complicité des deux trois importateurs (en Sicile, on dirait famille...) qui imposent les produits qu'on a le droit d'avoir en magasin.
Parenthèse gauchisante qui défoule:
J'ai d'ailleurs l'impression grandissante que les amplis boutiques fait main deviennent bientôt moins cher que les amplis industriels à base de circuits imprimés à la machine et assemblés par des petits chinois. Ca m'interpelle quelque part (Dans ton... hum, pardon)
Et après les mecs s'étonnent et s'offusquent qu'on se tourne vers internet pour échanger des infos sur des produits introuvables et les commander quasi à l'aveugle, enfin disons plutot en suivant l'avis des potes du forum qui se sont lancés, puisqu'on ne peut les essayer nulle part.