Pour distraire vaguement nos attentes et me donner la liberté ennuyeuse d'un énième hors-sujet, disons qu'à un peu plus de vingt-sept ans, il nous reste quand même, à toutes fins utiles, pas mal de monde qui échappe à la caricature.
Pour commencer, sur ce tapis vert, au moins Gérard Manset, bientôt 72 ans...
...et puis ce magnifique
Lego qu'il donnera à Alain Bashung pour son dernier Olympia et son
Bleu pétrole de haute mémoire :
Ou encore, jaugeons-les dans les parages d'une soixantaine gamine, mes chers Young Gods, du moment que je penche du côté de la Suisse.
Tenez, rien qu'à jouer au dés, ce concert de Montreux en 2005, avec par exemple cette grande
Eau rouge, si puissante, vers 14'20, puisqu'il faut choisir...
Voire, au-delà des mers et océans, le Gallois John Cale, 75 ans au mois de mars prochain, capable de se parodier à un peu plus 40 ans de distance avec ce
Close Watch, réenregistré il y a peu, sous le couvert d'accents lo-fi claudicants et du jeu de mots aussi grave que frivole porté par ce titre :
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.