Salut à tous,
Je me suis dit qu'il ne serait pas inutile de faire un topic spécial sur les configs dry/wet.
En effet, c'est un système intéressant, mais pas toujours très simple, et qui nécessite quelques explications.
En gros, l'idée, c'est de mettre en place à la fois:
- un système d'amplification dédié au son sans effet (système « dry », appelons-le "A");
- un système d'amplification dédié uniquement au son avec effets (système « wet », "B").
Il faut donc au moins deux amplis, et au moins deux haut-parleurs.
En général, lorsqu'on parle de système dry/wet, c'est l'idée de placer les effets à la fin de la chaîne de A, c.a.d. soit juste avant le HP, soit juste après (cas du repiquage par micro).
On peut également avoir un système où le départ du signal vers B se fait après le preamp de A mais avant l’ampli de puissance de A – c’est l’exemple où l’on tire un câble à partir du Send de la boucle d’effet de A.
Les avantages principaux sont :
- cela permet de gérer les effets de modulation, et surtout les effets temporels (delay, reverb), sans avoir à les mettre entre la guitare et l’ampli pour les amplis sans boucle d’effet. C’est un énorme avantage car ce type d’effets ne fonctionne pas très bien généralement s’ils sont placés avant le preamp – notamment dès qu’on crunche un peu.
- Cela permet de placer les effets après l’ampli de puissance – ce que ne permet pas une boucle d’effets. Cela est intéressant pour la même raison que ci-dessus, dans le cas où l’ampli de puissance sature.
- Cela permet de gérer très finement le mix entre la partie dry et la partie wet, effet par effet, ce qui n’est pas toujours évident avec une boucle d’effet.
- Cela permet l’utilisation en concert d’un petit ampli A (genre 1W-15W), en utilisant B comme ampli esclave à forte puissance (c’est le principe du Bat Cat The Leash). Dans ce cas, A est un « tone generator », B ne servant qu’à amplifier le caractère de A. Et dans ce cas on peut quand même utiliser les effets de B, en utilisant les potards de « mix » des pédales.
Les désavantages principaux :
- système qui nécessite plus de matos à acheter et à trimballer qu’un système classique avec boucle d’effet, pour un résultat pas forcément meilleur ni moins bon ;
- système un peu compliqué à appréhender et à maîtriser ;
- système qui peut nécessiter un pedalboard à 4 câbles, si l’on veut utiliser à la fois des pédales pour colorer A (ex : overdrive, fuzz…) et des pédales d’effets pour B (modulation, delay/reverb). Cela peut poser des soucis de boucles de masse dans l’alimentation des pédales si l’on n’a pas une alim haut de gamme (ou alors, faire comme moi : mettre des piles dans sa pédale d’OD et réserver l’alim aux effets de B !).
Je vous poste ci-dessous un schéma qui montre comment fonctionne mon (modeste) système dry/wet.
Le Tone King Metropolitan est utilisé comme un monocanal, sans aucun effet. Si je veux plus de crunch, j’ajoute une Fulltone OCD entre la guitare et le combo.
La Hotplate ne sert que pour son Line Out, qui permet d’envoyer un signal post-ampli de puissance, vers un pedalboard qui accueille les effets de modulation et effets temporels.
Le pedalboard se finit par une pédale de clean boost que j’utilise uniquement pour augmenter le volume de B, pour les solos. Aucun impact sur le niveau de saturation, ça n’impacte que le volume global.
Le pedalboard sort vers l’entrée Line In d’un Crate Powerblock, que je n’utilise donc que pour sa partie ampli de puissance. Celle-ci alimente un baffle 2x12 dédié.
Donc : le son sans effets (mais qui peut être clean, crunch ou lead) sort sur le Metropolitan.
Le son avec effets sort sur le Crate Powerblock et son 2x12.
Pour jouer plus fort en solo : c’est le Crate qui prend le relai sur le Metropolitan, avec une réserve gigantesque de headroom (avantage d’avoir 150W @ 8 ohm !).
Ca marche nickel !
Et pour gérer le mix dry / wet, rien de plus facile : il suffit de tourner le potard Line Out Send de la Hotplate, qui envoie plus ou moins de signal vers le pedalboard et donc vers B.
Dernier truc : aucun souci d’utiliser un ampli à transo pour le wet, car le signal a déjà été traité par un ampli tout lampes (pre et power) au sein du Metropolitan.
Pour le wet, on recherche plutôt un ampli bien droit qui ne colore pas le son – un power amp transo est idéal pour cela.
Voilà, j’espère que cela sera utile à quelques uns.
Si vous avez des idées à ajouter sur le concept du wet/dry, n’hésitez pas !
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