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- Les classes
En matière d'amplificateurs d'instruments, à lampes, la classe indiquée est un argument de vente habituellement sans rapport avec la réalité électronique de l'étage de sortie.
Dans un ampli de puissance en vraie classe A, la puissance de sortie serait beaucoup plus faible, le transfo de sortie nettement plus gros et plus lourd et la température bien plus élevée que dans un ampli en classe AB de même puissance absorbée.
C'est dû au rendement et c'est incontournable.
Pour exemple, il est impossible de rester assis 10 secondes sur un VOX AC30 en fonctionnement depuis une demi-heure.
Il ne sort pourtant que 30 w efficaces.
Quelques amplis utilisant exactement le même étage de sortie que lui, comme le Classic 30 ou le 84-50, sont aussi en classe A.
Le plus souvent, les amplis dit en classe A ne sont que des classes AB poussées en courant de repos.
En vrai classe A, le point de repos est exactement au centre de la droite de charge des composants actifs de l'étage de sortie.
En électronique, les classes d'amplification sont définies très précisément et sans ambiguïté:
Classe A
Les amplis en Classe A ont une très grande linéarité et une distorsion très faible.
Les vrais amplis de puissance en classe A sont très rares et sont principalement réservés aux amplis de laboratoire d'électronique, comme le DC300A Amcron ou les étages de sortie des appareils de mesure, ils sont très chers.
Ils ont aussi un rendement minuscule, maximum théorique de 0,5 pour un ampli à lampes à sortie par transfo et de 0,25 pour les autres, d'où leur énorme dégagement de chaleur et leur grande consommation.
Pour les puissances beaucoup plus faibles que celles utilisées dans les étages de sortie des amplis audio d'instruments ou de moniteurs, la mise en oeuvre de la classe A est beaucoup plus simple.
Elle est parfois utilisée dans les étages de sortie bas niveau, inférieur au watt, comme les sorties préampli, ligne ...
On l'utilise par défaut dans les étages de préamplification.
Classe B
Les amplificateurs en classe B ont un étage de sortie double, dit en "push-pull".
Chaque moitié de ce circuit conduit pendant une demi-période pour traiter séparément les parties positives et négatives du signal.
Ce fonctionnement entraîne une distorsion de raccordement (ou de croisement) très importante pour les signaux faibles et inacceptable pour un ampli audio.
On ne devrait plus les trouver dans les amplis d'instruments ou de sono, malheureusement un ampli en classe AB déréglé (ou mal réglé) à 50% de risques de se retrouver en classe B.
Leur rendement est nettement supérieur à la classe A, le maximum théorique de 0,78 oscille en pratique entre 0,65 et 0,7.
Classe AB
Les amplis en classe AB représentent la majorité des amplis d'aujourd'hui, qu'ils soient pour la Hi-fi, le Home-cinéma, la sono, les instruments de musique, les sortie casques, les amplis op...
Pour les très faibles signaux, ils fonctionnent en classe A grâce à un courant de polarisation minimum et dès que les tensions des signaux augmentent, ils passent progressivement en classe B.
Leur distorsion est à peine plus élevé que pour la classe A et, bien réglés, elle est très très proche.
Leur rendement est presque celui de la classe B.
Un ampli en classe AB, équipé de HP clairs (EV, JBL, Eminence...) donne un son final avec beaucoup moins de distorsion qu'un ampli en classe A monté avec un HP classique pour un ampli guitare (Célestion ...).
Pour les amplis à lampes, on ne devrait pas parler de classe AB, mais préciser classe AB1, AB2.
Classe C
En classe C, le temps de conduction de l'étage de sortie est inférieur à la demi-période du signal d’entrée. Le signal amplifié contient de nombreuses harmoniques qui doivent être filtrées par un circuit très sélectif accordé à la fréquence centrale du signal.
Ce montage est inutilisable en audio, il est réservé surtout aux émetteurs radio.
Le rendement est très bon, compris entre 0,78 et 1.
Classe D
Dans cette classe, l'étage de sortie fonctionne en régime impulsionnel, découpage (bloqué ou saturé) par un signal rectangulaire de fréquence plus élevée que celle du signal à amplifier.
Un filtrage en sortie est nécessaire pour ne conserver que les composantes spectrales audio correspondant aux fréquences du signal amplifié à reconstituer.
L'efficacité de la classe D est supérieure à celle des classes A, B, et AB.
Pour obtenir une bonne qualité, il est nécessaire d'utiliser une fréquence de commutation élevée et un très bon filtrage en sortie.
Ils sont intéressants pour des puissances élevées et des fréquences basses.
Leur rendement théorique est de 0,78.
Classe E
C'est une classe D améliorée.
Les temps de commutation sont réduits au minimum, la puissance moyenne consommée est pratiquement nulle.
Le rendement théorique est de 1, en pratique il est tout près.
Classe F
Cette classe d'amplis à découpage est réservée aux hyper-fréquences.
Classe G
La classe G utilise habituellement un ampli en classe AB alimenté par deux alimentations.
Un alimentation basse tension utilisée pour amplifier les signaux faibles et une deuxième alimentation plus haute tension qui n'est commuée automatiquement à l'étage de sortie que pour amplifier les signaux de plus grande amplitude.
Dans de rares cas, ce sont deux amplis en classe AB différents qui sont utilisés, alimentés chacun par une de ces deux alimentations basse et haute tension.
Classe H
La classe H est une classe G améliorée en rendement.
Son alimentation haute tension variable est pilotée par l'amplitude du signal d'entrée.
Cette technique est utilisée dans des amplis professionnels.
Classe T
Il existe encore d'autres classes d'amplis comme la classe T qu'utilise le circuit intégré audio TA 2041A.