Bono et The Edge (U2) au Conseil d'Administration de Fender

Les deux membres du groupe U2, Bono et The Edge, viennent d'entrer au Conseil d'Administration de Fender Musical Instruments Corporation. L'entité américaine s'entoure des 2 stars irlandaises afin de participer aux nouvelles stratégies de croissance de la firme.

On connaissait l'intérêt de Bono pour les causes humanitaires. On a aussi connu son côté capitaliste via le fond d'investissement Elevation Partners dont il est associé (participation dans Facebook, Palm et Forbes Media...). A présent, il faudra également compter sur lui et le guitariste The Edge au sein du Conseil d'Administration de la marque de guitare la plus célèbre au monde.

Mark Fukunaga, vice-president de Fender, explique ce choix : "Les profils de Bono et The Edge sont parfaits pour diverses raisons. Tout d'abord, la trajectoire de The Edge est incommensurable en tant que guitariste et innovateur au niveau des sons issus de l'usage des technologies. Quant à Bono, il s'agit d'un véritable visionnaire de la musique avec le sens des affaires. Son sens créatif peut indéniablement aider Fender à prospérer !".

L'aura de la marque ne sera pas étrangère à ce choix comme l'affirme The Edge : "depuis toujours, j'ai été un vrai fan des guitares Fender. Elles ont été présentes sur toutes les tournées et les albums les plus importants de U2. Mais je suis davantage intéressé à travailler avec l'équipe de conception de Fender sur de nouvelles idées". Bono s'exprime dans le même sens : "Où que vous alliez dans le monde, Fender est un symbole, non seulement pour l'excellence de sa technologie et de son savoir-faire, mais aussi pour l'influence qu'elle exerce sur la culture américaine...". Fender et les 2 irlandais semblent former un joli couple sur le papier.

Néanmoins, il est vrai que l'association entre U2 et Fender remonte à un certain temps. Le bassiste du groupe, Adam Clayton, a collaboré en 2011 avec Fender sur un modèle signature custom shop (Precision Bass limité à 60 exemplaires).

Reste à voir si les nouvelles recrues réussiront à relever le défi du redressement de la firme légendaire dont le nom est associée ces dernières années à des difficultés : échec de son introduction en bourse en 2012, arrêts et cessions de marque (Hamer, Cordoba), délocalisations (Ovation) et fermetures d'usine (lire l'article sur la cession de Cordoba).