Rock et volontaire, voilà ce qui se dégage de Starvage. Groupe fondé il y a six ans, aucun de ses membres n’a plus de 23 ans, pas même le manager ! C’est sur scène et pour la scène qu’ils se sont construits, forgés et expérimentés, en débutant par des reprises. Malgré tout, l’envie de composer est venue les envahir et leur premier EP nous arrive aujourd'hui. Cinq titres forts, des textes impliqués, des musiciens musclés (musicalement j’entends !), une belle voix rocailleuse. Ah non, cinq titres, c’est un peu court les amis, vivement l’album ! Fixez-moi cette date au Gibus et autres régions que nous puissions tous partager et profiter de votre énergie. Mais alors, faites-moi le petit plaisir de jouer « Poor Fools », please ;-). Bonne route à vous !
Vous avez fondé Starvage en 2007, sorti le premier EP en novembre 2012, vous avez pris votre temps (et ne vous méprenez pas, ce n’est pas un reproche hein !). Racontez-nous la genèse du groupe.
L’explication est simple. Nous avons tout d’abord commencé par de la reprise pendant deux ans afin de nous forger une expérience de la scène. Elle nous a pris d’assaut, on ne pouvait plus s’en passer (maintenant encore…). Quand on est en concert, les heures de répètes sautent, et donc impossible d’avancer sur la composition des morceaux. Et puis l’envie de sortir le morceau le plus abouti avec la petite originalité qui lui donne une dimension supplémentaire prend du temps aussi. Voilà donc pourquoi un EP cinq titres depuis la création du groupe. On nous a toujours définis comme étant un groupe de scène ! C’est là qu’on se sent le mieux !
Le mieux, c’est de l’écouter, on est tous d’accord, mais avec quels mots définiriez-vous votre musique ? Quelles sont vos influences à tous et à chacun ?
ROCK ! C’est le mot qui caractérise notre musique. Il englobe tous les différents styles de rock qui gravitent autour. On n’a jamais cherché à la définir, les gens le feront peut-être mais pour nous c’est ROCK.
Qui fait quoi ?
Simon Levray (guitariste) et Edwin Kroll (batteur) travaillent assez souvent tous les deux et ramènent une base de morceau, des riffs ou autres, puis Maxime Legrand (guitare et chant) et Adrien Pelczar (basse) amènent leur touche personnelle. Ensuite, nous développons le morceau, modifions la structure. Pour les textes, on écrit tous les quatre autour d’un sujet collectif que la musique nous fait ressentir, puis on met en commun.
Où et dans quelles conditions a été enregistré l’EP ; avec qui ?
L’EP a été enregistré, mixé et masterisé par Clément Decrock au Boss Hog Studio à Ham-en-Artois (62). Le studio est vraiment superbe, dans un très joli cadre. Niveau son, c’était ce qu’il y avait de mieux pour nous dans la région et de nombreux groupes ont enregistré là-bas avec un son qui nous a convaincu. Une superbe première expérience de studio, très enrichissante, avec un résultat à la hauteur de nos espérances.
En lisant la toute petite ligne du bas, je vois discrètement indiqué que le titre « Come Back To Me » a été arrangé par Philippe Prohom. Plutôt cool comme rencontre ! Dans quelle circonstance a-t-elle eu lieu, que vous a-t-il apporté ?
Oui, une superbe rencontre avec monsieur Prohom ! C’est arrivé à la suite du concours Fabrikazik, organisé par la ville de Béthune dans le cadre de Béthune 2011 Capitale Régionale de la Culture, que nous avons gagné. Nous et trois autres groupes (Apple Pie, S.Libar, & Obiertas) avons eu trois jours de coaching privé avec lui pour l’aspect scénique. Mais Philippe nous a dit que, scéniquement, il n’y avait rien à changer et nous nous sommes donc plus penchés sur les arrangements des morceaux, afin que certains prennent encore une dimension supplémentaire. Le morceau qui a subi ces modifications est « Come Back To Me ». C’était vraiment une super rencontre, un super taf fait avec lui pendant ces trois jours. Nous avons pour projet de rebosser avec lui sur l’album au niveau des arrangements.
Côté guitares, amplis, effets, quel matériel a été utilisé ?
Ça va peut être en surprendre beaucoup, mais nous n’utilisons quasiment aucun effet. Nous sommes adeptes du son rock d’un ampli sans passer par plein de pédales d’effets afin de laisser le son le plus fidèle et rock possible !
Maxime a une Gibson ES335, une Fender Telecaster (peu utilisée en live et en studio depuis quelques temps, mais elle reviendra !), et un ampli Fender Blues DeVille 410 (60W Class A). Simon a une Gibson Les Paul '58, avec un Vox AC30 ou une tête Comet (ampli de basse et orgue des années 60 à lampes) branché dans le Vox servant de cabine (la dernière est la configuration utilisée en ce moment) et une pédale Blackstar HT Dual. Adrien a une Fender Precison Bass Special, avec un combo Hartke 100W et un D.I.
Quels sont les actus et projets ?
Un album pour fin 2013 qui est en bonne voie, jouer à Paris et ailleurs en France afin de s’exporter encore plus et de faire découvrir notre musique toujours plus loin, le tremplin Main Square Festival qui pour nous serait un des objectifs de l’année, le tremplin Esprit Musique de la Caisse d’Épargne et le tournage d’un clip pour le titre « Columbine ». Il ne reste plus qu’à tourner les scènes et avoir les autorisations de tournage manquantes.
Vous êtes bien développés et soutenus, notamment dans la région Nord, tant par la scène que par les médias. De qui ou de quoi auriez-vous besoin pour le bon développement du groupe ?
Avant tout un album, puis peut-être un label, des premières parties, de nouveaux contacts…
Gaëtan, tu t’occupes du groupe en tant que manager, si je ne me trompe pas… Parles-nous de ton rôle.
Quand j’ai connu Starvage, ils étaient déjà très doués et efficaces sur scène, mais négligeaient un peu les à-côtés. Mon rôle est justement de mettre l’accent dessus pour ouvrir de nouvelles portes. Depuis septembre, nous avons pu lancer le site internet très complet. L’EP est arrivé accompagné d’une série de badges et de stickers (disponibles à la fin des concerts), une page Twitter, de nouvelles photos, et de nouvelles compos aussi, et pas mal d’articles en région. Nous utilisons aussi la vidéo. Maxime et moi avons une formation audiovisuelle. Pour nous, il n’y a rien de pire qu’une vidéo tournée avec un téléphone portable vieux de cinq ans, avec un son inaudible. Ce n’est pas vendeur si vous démarchez des salles ou des tremplins, et pas représentatif du vrai impact du groupe. Mais nous sommes d’accord, rien ne vaut la scène pour se faire un avis. Ces gars-là ont du potentiel, et ont beaucoup de monde autour d’eux prêts à se bouger pour eux. C’est une vraie force.
Pas de question, la voie est libre pour dire ce que vous voulez !
Nous souhaitons tout d’abord remercier Guitariste.com de l’intérêt qu’il porte aux groupes et de pouvoir s’exprimer à travers d’interviews comme celle-ci. Ensuite, nous remercions encore et toujours toutes les personnes qui nous suivent et nous encouragent depuis le début. Ce n’est pas uniquement pour nous qu’on fait de la musique, mais c’est aussi pour eux ! Gaëtan Declerck et Marie Rebolj, pour leur boulot de manager et de communication, notre webmaster Romain Szijj, Nam David Trinh pour ses photos. Nos parents qui ont été et sont toujours là pour nous soutenir et nous pousser. Et tous les gens qui nous ont aidés à en arriver là !
N’oubliez pas que Starvage est un groupe de scène avant tout ! Venez nous voir en live ! Et n’hésitez pas a nous contacter pour quoi que ce soit !
Nous n'avons aucune date de concert révue pour le moment, du fait de notre boulot sur l’album. Il devrait y en avoir quelques-unes quand même. Des dates parisiennes sont prévues pour bientôt, notamment au Gibus, mais rien n'est fixé.
« Come Back To Me » de Starvage en live
Liens :
La page Facebook de Starvage
Le profil YouTube de Starvage
Le twitter de Starvage
Cette rubrique est aussi la vôtre, alors n'hésitez pas à envoyer vos productions pour être interviewé par Maritta Calvez à maritta[a]guitariste.com (remplacez le [a] par @).
Écrire un commentaire