Quelque part, Rodrigo y Gabriela ont à leur manière fait avancer la guitare depuis leur album éponyme. L'inattendu « mix » du metal, de l'acoustique et, même si le duo s'en défend, du flamenco, a amené un vent de renouveau dans la culture metal tout en intéressant le grand public. 11:11, leur nouvel album, nous apporte plus d 'éléments pour comprendre comment leur musique en est arrivée là. Souriants et disponibles malgré un agenda très chargé, Rodrigo Sánchez (guitare solo) et Gabriela Quintero (guitare rythmique) nous ont consacré quelques minutes pour nous parler de 11:11, de leurs influences et de leur conception de la guitare.
L'histoire du duo de Rodrigo y Gabriela
L'album en deux mots
Depuis l'album éponyme qui les a menés à la consécration, Rodrigo y Gabriela n'ont cessé de tourner dans le monde entier. En 2008, ils sortent logiquement un album live qui fera patienter les fans de « Diablo Rojo » ou de « Tamacun » quelques mois, jusqu'à l'annonce du nouvel album. Le pari était de taille : un disque qui marche est une chance pour un groupe, mais quand il explose de cette manière à la face du monde entier, la pression sur l'album suivant est grande et le public d'autant plus exigeant.
11:11 est construit sur un principe simple : chacun des morceaux est un hommage à un musicien que le duo apprécie particulièrement. C'est là que l'on voit la richesse des influences du groupe : Dimebag Darrel, John Mc Laughlin, Jimi Hendrix, Astor Piazzola... Mais ce n'est pas pour autant que la musique de Rodrigo y Gabriela s'est travestie. Ces indications nous permettent seulement de comprendre la musique du groupe ; le duo n'a en aucun cas essayé de copier le style d'un musicien pour l'intégrer dans ses morceaux. Comme dans le précédent album, des trésors se cachent dans la set-list de ce nouvel opus. Le disque est riche et formidablement construit. L'apothéose est très certainement le morceau « 11:11 » en hommage au groupe Pink Floyd. Un superbe thème joué tout en retenue qui termine l’album sur une note très planante. Notre coup de cœur de l’année 2009.