Guitare Live : Tu passes la moitié de l’année en Europe, où tu as beaucoup de succès, le public français est-il particulier ?
Popa Chubby : Ils sont à chier ! (rires) Non, je plaisante, le public est bien à chaque fois. C’est marrant : partout où je vais, les journalistes demandent toujours : « Que penses-tu du public ? » Ils veulent t’entendre dire que leur public est meilleur que dans une autre ville. C’est une mentalité de supporter de foot. Pour moi, les gens sont pareils partout. S’ils ont la pêche, je réponds présent.
Guitare Live : Tu sors un album et un DVD enregistré en France, tous les deux intitulés « Wild », et fais pas mal de scène. D’où tires-tu cette énergie ?
Popa Chubby : L’énergie vient de la foule. Après, tu t’en nourris et tu fais de la musique. Ca fait des allers-retours pendant tout le concert, et c’est bon ! Si le public est là, je donne. Si un soir, tu n’es pas à 100%, t’es un imposteur. Personnellement, je me sens insulté quand le public n’a pas cette foi. Le public est la raison d’être d’un musicien. Si tu le ne respectes pas, t’es un connard ! Si les gens te donnent l’argent pour lequel ils ont travaillé dur, ils te donnent un bout de leur vie quand ils viennent voir ton show. Donc, tu leur es redevable.
Guitare Live : D’où des shows qui durent longtemps ?
Popa Chubby : J’adore jouer. Quand tu songes à la vie d’un musicien en tournée, tu te lèves, tu conduis, pendant des heures, tu attends à l’hôtel, tu patientes dans la salle de concert, et seulement après tu montes sur la scène. Alors, deux heures de concert, ce n’est pas beaucoup.
Dans le DVD, tout est parfait : le concert, le son, le groupe, la salle... La sauce a bien monté. Je l’ai mixé moi-même en 5.1, ça rend vraiment bien.
Guitare Live : Tes disques sont en général associés à un concept, comment définirais-tu « Wild » ?
Popa Chubby : L’esprit de « Wild », c’est de la musique que tu ne peux pas apprivoiser. Pas d’effet, pas de fioritures, de la musique pure. « uncut !».
Guitare Live : Tu sors un ou deux albums par an, tu es très prolixe. D’où te vient cette créativité ?
C’est comme ça, je travaille tout le temps. Je ne vais pas rester assis sur mon cul à attendre de mourir. C’est ça la vie, c’est le travail. Mais vous les Français, vous n’aimez pas trop travailler, non ? Les 35h, c’est ça ? Et puis quoi encore ? 30 heures ? Quand vous êtes un musicien, vous travaillez tout le temps.
Guitare Live : En tournée, que fais-tu avant et après le concert ?
Popa Chubby : Avant, je m’échauffe en jouant des accords (...).
Retrouvez l'interview complète de Popa Chubby sur Guitare Live n°6 de mai 2005