stege106 a écrit :
faut pas exagérer, ça peut se jouer comme toutes les guitares pas chères (même si il y a mieux), ça peut aussi servir de déco ..
mais pour 150 euros, on peut très bien être satisfait ou très satisfait de l'achat
et puis pourquoi, Simongibson, si il les possède, serait-il soit un pigeon ou soit un futur escroc ?...l'escroc c'est le vendeur et il peut le dénoncer (pour se faire rembourser, pas pour les échanger contre des vraies)... mais bon une escroquerie à 3000 euros serait plus convaincante auprès de la justice....
et puis si c'était potentiellement des vraies, pour 150 euros, on se demande qui avait l'intention d'abuser de l'autre...
Ma réponse, certes lapidaire, ne cherchait absolument pas à établir si deux guitares pour 150 euros c’est une bonne affaire. Ni si elle sont ou non jouables et décoratives.
Je répondais en fait simplement aux deux questions posées par Simongibson.
- La première de savoir s’il y avait un risque que ce soit malgré le logo des contrefaçons. Là, je répondais « pigeon » (« Homme naïf, facile à duper » selon la Rousse).
- Sa seconde question : savoir ce qu’il risquait en cas de contrefaçon. Et je répondais d’être un escroc en cas de revente. Si le terme de « pigeon » est plus poétique que juridique, je te le concède, celui d’ « escroquerie » est utilisé ici à bon escient en cas de revente de ces « Gibson » et est défini... dans le Code pénal français (Art. 313-1).
On rit de tout ça, mais il y a derrière une réglementation plutôt sévère. Pour casser l’ambiance, un petit rappel.
on ne peut pas tjs être lapidaire !
Pour la contrefaçon, voilà la définition donnée sur le site de la DGCCRF :
« La contrefaçon consiste à reproduire ou de façon générale à utiliser une marque, un brevet, un dessin, un modèle ou une œuvre, sans l’autorisation du titulaire des droits »,
ou plus précisément dans notre cas :
« la reproduction, l'usage, l'apposition ou l'imitation d'une marque identique ou similaire à celle désignée dans l'enregistrement, sans l'autorisation du propriétaire ou du bénéficiaire du droit exclusif d'exploitation ».
Et, contrairement à ce que beaucoup pensent, en droit, l’escroc n’est pas que le vendeur :
« La DÉTENTION de contrefaçons, comme la vente, constituent un délit ».
Dans les faits, sauf si on a un stock de guitares contrefaites à écouler, peu de risque de voir débarquer chez soi les Douanes pour une saisie des objets et se retrouver soumis à une amende. Si ça devait arriver par manque total de chance (mettons que l’un de nous soit... un douanier farceur), le montant de cette amende serait tout de même « compris entre une et deux fois la valeur de l'objet » AUTHENTIQUE (et non du prix d’achat de l’objet contrefait). Ça pourrait faire très cher au tarif des guitares anciennes. C’est la même chose pour un faux sac Hermès, une fausse Rolex...
Plus tard, il faudra bien se rappeler de ne pas franchir une frontière avec l’instrument, car là, le risque de se faire pincer est beaucoup plus important.
En fait, c’est à la revente que le risque est maximum. L’acheteur (même informé oralement qu’il achète une contrefaçon, mais souhaitant te faire chier ou se faire du blé sur ton dos) peut déposer plainte après la vente pour escroquerie.
La loi sanctionne d'une « peine maximale de 3 ans d'emprisonnement et de 300 000 € d’amende toute personne qui offre à la vente ou vend des marchandises présentées sous une marque contrefaisante ».
Après ce trop long commentaire de rappel à la loi, je dois dire que ce qui m’épate c’est le sens commercial du contrefacteur qui sort de la production des traditionnelles LP et autres classiques pour des modèles plus rares.