C'est marrant ces débats sur la justesse...
on dirait qu'il y a comme un tabou là dessus.
il y a des nuances culturelles concernant la justesse (musiques éthniques, inde, afrique, etc.) mais on ne rentre évidemment pas dans ce cadre ici.
les comas ou micro inflexions qu'on trouve dans ces musiques "sonnent juste" et on parle alors de
micro tonalité. et pourtant ça sonne
juste.
et Vai, comme d'autres... sonne parfois faux.
en live.
rien à voir avec une "
dissonance", ou une "
tension harmonique".
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dissonance
en général les tensions harmoniques ou dissonances s'inscrive dans une "FONCTION TONALE".
sur les divisions de l'octave.
http://fr.wikipedia.org/wiki/T(...)tiple
(si je ne m'abuse, il y a 43 commas dans un octave, donc beaucoup plus de nuances que nos grossiers 12 demi-tons bien tempérés)
EDIT suite à vérification :
En musicologie, un comma est un intervalle très faible entre deux notes enharmoniques, donc pratiquement de la même hauteur, mais de nom ou d'une définition arithmétique différente.
il existe plusieurs types de commas :
la division en 43 se rapporte au comma de "Sauveur"
article complet :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Comma_(musicologie)
(wikipédia)
où est le problème de reconnaitre que Vai n'est pas toujours parfaitement juste ?
est-il moins bon après ça ?
pas pour moi.
que dire de l'immense
Yehudi Menuhin, que les musiciens classiques s'accordent à la fois à considérer comme l'un (voir le) des violons du XXe siècle, mais comme étant aussi parfois très légèrement faux ?
la finesse de perception n'est pas la même pour tous, parfois de façon innée, ou de façon acquise par un travail de l'oreille.
c'est la même chose en rythme.
et de même qu'en rythme il y a des gens parfaitement en place qui savent jouer en arrière, en avant, sur le temps, il y a des musiciens qui ont tendance, malgré un énorme niveau, à jouer parfois "un poil de cul à côté" et on entend la différence.
alors les raisonnements du style "c'est UNTEL alors il ne peut pas être faux"...
ou bien "moi ça ne me gêne pas je ne l'entends pas donc vous rêvez"...
me font gentiment sourire.
ce ne sont pas des arguments pertinents pour moi.
si des gens l'entendent, et disent sans se concerter "là c'est un peu bas", ça frotte... peut être qu'il y a quelque chose non ?
(surtout
en live où on ne s'entend pas toujours parfaitement, il y a une dimension psycho-acoustique, il y a des fréquences tournantes, des effets de phase, l'oreille qui sature avec le volume excessif, etc.)
(reste une solution : une
piste isolée, et un accordeur électronique extrêmement précis, car il y en a pleins d'imprécis, et la machine répondra même de "combien" c'est faux si ça l'est)
PS
je vous laisse lire la précision et l'absence de tabou de cette analyse comparée, en aveugle, de différente versions d'un concerto de Mendelson par 3 spécialistes.
http://www.qobuz.com/info/MAGA(...)35574
vous verrez que la précision des commentaires est extreme, et qu'il n'est pas tabou de parler ainsi :
" une élégance anonyme à la limite de la monotonie " (PV) ; " un soliste très mondain, qui cherche à séduire et qui, pour ce faire, ne manque pas d’argument " (XR). Le finale ne relève guère le niveau de cette version historique : " très beau dialogue au début, puis l’orchestre devient assez lourd et le soliste a bien du mal à décoller " (PV) ; " le soliste en fait beaucoup pour plaire, même si ce n’est pas toujours d’un goût parfait et d’une fluidité extrême " (ET) ; " un soliste dont la technique hasardeuse est une entrave au discours " (XR).
on parle là de Menuhin, le "violon du siècle" !!!
à méditer.