Quel avenir pour les groupes pros ?

-Dapper
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    -Dapper
    le 25 Sep 2016, 16:38
Il y a toujours eu des singles, et les albums se vendent toujours très bien, je pense qu'il y aura toujours moyen de vendre, voire même s'adapter. Les groupes pros ont su s'adapter du vinyle au cd, et du cd au numérique, prenons pour exemple AC/DC, qui vendait à merveilles ses vinyles et qui ont fait un carton avec Rock Or Bust. Groupes pros ou simple artiste solo, les chansons se vendront toujours. La vraie question est: avec l'ampleur grandissante du téléchargement illégal, les ventes tiendront-elles le coup!
"Well, Like a Bad Penny You! Have Turned Up Again..."
- Rory Gallagher, 1978
Biosmog
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    Biosmog
    le 25 Sep 2016, 19:46
Je crois que ton constat est un peu daté. On assiste à l'effondrement de la vente d'album depuis une bonne dizaine d'années. Ce graphique rend compte du revenu généré aux US par la vente de musique, à dollar constant. Bon il faut prendre ces chiffres avec des pincettes, car ils sont mal connus en réalité. Et il faudrait encore ajouter que dans la même période, le nombre de musiques différentes vendue a explosé, ou en d'autres termes qu'il y a beaucoup plus de monde pour se partager les revenus générés en 2013 qu'en 1973...

Vous battez pas, je vous aime tous
-Dapper
  • #4
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    -Dapper
    le 25 Sep 2016, 20:47
Cependant sur ce graphique nous montre l'effondrement global des ventes, singles compris... Je persiste à dire que le téléchargement illégal fait une bonne part d'ombre dans le domaine
"Well, Like a Bad Penny You! Have Turned Up Again..."
- Rory Gallagher, 1978
neybar
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  • #5
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    neybar
    le 26 Sep 2016, 18:19
Ou est le streaming (légal) dans le graphique? Vu que c'est un peu le format qui est en train de s'imposer ...
yun_clive
Je pense que les groupes ont d'autres cartes à jouer que la vente d'album. Notamment en faisant des concerts...

Bon après, ce qu'il faut comprendre, c'est que le groupe ou l'artiste fait partie d'un "bizness", qui rapporte toujours beaucoup, à beaucoup de gens, et qui en profite lui-même... plus ou moins bien. Après quand on est conscient de la façon dont ça fonctionne, on peut le gérer différemment !

Mais je pense, au delà du simple effondrement des ventes d'albums, que la situation "globale" a pas changé depuis la fameuse explication de Butch Vig sur le bizness des groupes.
Tout être humain peut se développer et même se transformer au cours de sa vie. Il en a le désir et les possibilités.

Gisèle de Failly

#KandideMonModèle
Biosmog
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  • #8
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    Biosmog
    le 28 Sep 2016, 09:16
yun_clive a écrit :

Je pense que les groupes ont d'autres cartes à jouer que la vente d'album. Notamment en faisant des concerts...


neybar a écrit :
Ou est le streaming (légal) dans le graphique? Vu que c'est un peu le format qui est en train de s'imposer ...


Oui tu as raison. En fait, c'est assez difficile de trouver des chiffres de vente.

Est-ce que la situation économique des groupes a changé? je le pense, mais l'effondrement des ventes n'est pas le seul facteur. Il faut aussi préciser à quelle époque et quelle musique on fait référence.

A mon avis, en très gros et très caricatural, avant les années 50, hors les années 1900-1920 dans certaines villes, et à part pour quelques grandes "stars", c'était assez la misère.
Puis, les gens ont eu de l'argent pour aller aux concerts, les publics se sont formés, les spectacles se sont multipliés, la situation générale toute musique confondue s'est améliorée.
Puis au cours des années 60, le pop-rock a tout écrasé, les musiciens de jazz sont retournés à une condition plus difficile, alors que, surtout à partir de la fin des années 70, les musiciens de pop-rock ont commencé à vendre des disques.
Je connais d'assez près quelques artistes qui ont bien vécu dans les années 1990-2000. Quand je dis "bien vécu", je ne parle pas de villa avec piscine à Malibu, mais c'étaient des musiciens professionnels dont certains vivaient même sans donner de cours, sans avoir pourtant de succès planétaire. Chaque cas est différent, mais j'ai l'impression que c'était possible de payer un loyer et de bouffer sans donner de cours, uniquement sur la base de musique de pub, sur la vente d'albums, et sur les concerts. Aujourd'hui je ne connais moins de monde et surtout pas de nouveaux artistes, mais tous les quarantenaires que je connais, se sont soit "déprofessionnalisés" (avec un job plus ou moins en rapport avec la musique), soit ont trouvé des niches (par exemple musique de théâtre, orchestre), soit donnent des cours. Mais les disques et les concerts ne suffisent plus. Après, je me rends compte que c'est aussi une question de génération. Je ne connais plus que des vieux grigous qui ne sont plus à la page et/ou qui ont changé de mode de vie (famille, voiture et toussa).

Je me rends compte que c'est une vision très réduite sur le petit microcosme que j'ai fréquenté. Mais j'ai quand même le sentiment que l'économie de la musique a changé. Qu'il y a moins d'argent. Au début des années 90, je vivais en squat, donc sans loyer, avec très peu de moyens, mais j'ai passé des périodes de plusieurs mois sans avoir d'autres revenus que ceux de mon groupe. On faisait des concerts dont certains étaient payés jusqu'à 2000 balles, plusieurs fois par mois. Aujourd'hui, j'ai l'impression de jouer dans un truc bien plus solide et bien meilleur (mais bon, on n'est plus du tout à la page ) : une fois sur deux, on joue gratuitement, et sinon, au mieux on reçoit 500 balles.

Ce serait intéressant d'avoir d'autres expériences pour confirmer ou pas ce que j'ai ressenti.
Vous battez pas, je vous aime tous
wire
  • wire
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    wire
    le 28 Sep 2016, 15:27
Le streaming est rémunéré 0 :

http://www.chartsinfrance.net/(...).html

Les dernières déclarations de Geoff Barrow, multi-instrumentaliste et membre fondateur de Portishead, sont un exemple de plus du fossé qui est en train de se créer entre les artistes et ceux qui distribuent leur musique. Dans une série de tweets, le producteur s'est vivement emporté contre les revenus qu'il vient de percevoir pour les écoutes en streaming des chansons de Portishead sur l'année 2014. Un chiffre éloquent et alarmant : pour 34 millions de titres écoutés en ligne, Geoff Barrow n'a touché que... 1.700 livres sterling, soit 2.370 euros, « après passage des taxes » précise-t-il.


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fabh
  • fabh
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    fabh
    le 28 Sep 2016, 18:57
yun_clive a écrit :
Je pense que les groupes ont d'autres cartes à jouer que la vente d'album. Notamment en faisant des concerts...



Ca fait plus de 10 ans que c'est comme ça. Depuis le début du 21e siècle les ventes d'albums se sont effondrées et le moyen de revenu principal des artistes est vraiment devenu les tournées. Les albums sont, en gros, des moyens de promo pour faire venir les gens aux concerts, et des revenus en extra comme pour les t-shirts et les posters à la fin d'un show.

Parce que bon, on peut pignoler autant qu'on veut mais entre un mp3 et un CD, il n'y a pas tant de différence que ça, alors voir un artiste live c'est quand même une experience difficilement retranscrite en vidéo.
Biosmog: "T'es franchement pathétique."

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