J’ai grandi avec Mark Knopfler. Mon frère m’a fait écouter ses chansons quand je devais avoir 5 ans.
Ce qui est marrant, c’est que, bien que très fan, je n’ai jamais vu dIRE sTRAITS en live. J’ai vu Mark pour la première fois pour sa première tournée solo : Golden Heart, à Vaison la Romaine. Je ralais un peu parce qu’il n’avait pas joué ses gros hits...
Je l’ai revu trois ou quatre fois depuis. Alors oui, il vieillit, les doigts sont moins agiles. Mais pour moi, ce sont ses paroles qui ont pris en maturité. « A place where we used to live » aurait pu être écrite pour un proche. Ses compositions, qui semblent simples, sont des joyaux d’harmonie... Rudiger, avec ses phrasés de burst, est sublime...
Certains le trouvent soporifique. Ils ont sans doute raison. Mais quand on passe un certain âge, quand on a un peu vécu, je pense que ça résonne bien plus. Et on prend plaisir à ralentir, à écouter, à tendre l’oreille parce que ça fait du bien de l’entendre nous parler de nos vies quand elles nous font mal.
Knopfler écrivait des hits de l’été, il a désormais choisi d’écrire des chansons d’une vie : qu’on diffuse à son mariage, ou à son enterrement.