lemg a écrit :
Personnellement, je n'accroche qu'à la période dite "FM" (et encore, il faut le dire vite).
J'aime vraiment big generator et celui avec owner of a lonely heart (impossible de me rappeler le chiffre exact qui est le titre de cet album, ah si 90125).
Le reste, j'ai essayé et j'ai définitivement beaucoup de mal.
EDIT : pour la peine, je redonne ce que j'avais écrit dans le topic sur les albums sous-estimés :
YES - 90125
Cet album a un mérite, il a permis à rock&folk d'écrire la critique la plus courte du monde (record homologué ?)
Tentons ici une reproduction de la dite critique :
Yes - 90125
NO !
= Laissons passer un ange =
Et plongeons-nous dans ce disque, celui qui contient l'infâmie (vrai fan dixit) "Owner of a lonely heart". Le tube. La mouche exsangue dans le bol de lait caillé.
Yes est un groupe polymorphe, les fans sont habitués, mais ce coup-ci, ils n'ont pas eu l'air d'encaisser l'arrivée du petit nouveau, un guitariste sud-Africain (pensez-donc, il composera des musiques de blockbusters, tout était là, ça ne pouvait pas marcher ma bonne dame) à qui incombe la tâche (accent non-obligatoire dans ce cas présent) de remplacer Steve Howe.
Certes, ce Trevor Rabin n'est pas exempt de défauts, comme cette impression douloureuse que le bonhomme participe au concours du musicien qui utilise le plus la compression.
Ici arrive le hic, où plutôt John, amateur de vrai rock autoproclamé : "Un guitariste qui aime la compression n'est pas un bon guitariste"
Vous avez le droit de rire. Je vous laisse dix secondes pour vous gondoler et on y retourne.
Ca fait du bien n'est-ce pas ?
Ces considérations compressées mises à part, quid de l'album ?
Exit fragile, les voyages lysergiques, accueillons ensemble les années 80. Le groupe ressere ses compositions mais n'oublie pas quelques éléments progressifs. C'est là tout le charme de ce disque, véritable ampoule à décanter le meilleur du mélange pop/progressif.
La production est outrancière, autant dire que le groupe s'assume. Les musiciens en mettent partout. Ne cherchez pas un espace libre pour vous reposer, ils l'ont trouvé avant vous et ont calfeutré à coup de Yamaha, Roland et autres appareils électroniques générant des sons à partir de touches noires et blanches.
Ca commencera avec le tube, cuivre, roulement de batterie, riff tronçonné à la disto froide comme un scalpel et on y va.
Un (court) instrumental se glissera au milieu, comme une bouée pour égarés FRAGILE(s).
45 minutes plus tard, l'auditeur doit choisir. Poursuivre vers Big generator, autre album repoussoirà vrai-fan-qu'il-est-vrai-et-yes-ça-se-discute-pas-c'est-avec-Howe-à-la-guitare-point-barre ou bien raccrocher à ce disque toute la haine qu'il ressent pour la décennie qui l'a vu naître.
90125 est un disque de YES. Pour son plus grand malheur.
Et notre plus grand bonheur.