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J'avoue que je n'arrive pas à piger l'engouement pour cet album ni les comparaisons hasardeuses que l'on fait avec certains maîtres de la chanson française. Je pense qu'on est davantage dans la pure identification. En fait, Arnaud Fleurent-Didier, ce n'est rien de moins que la maison-témoin de l'indie français : bourgeois névrosé qui rejette son milieu, aux prétentions littéraires, nourrie à la pop anglo-saxonne et à la chanson française "de qualité". Ce n'est pas le disque d'un artiste, c'est le disque d'un ancien lecteur des Inrocks. A l'écoute du disque, je n'ai ressenti à aucun moment l'émergence d'une personnalité artistique singulière. En plus, l'un de ses principaux problèmes, c'est qu'il ne réussit pratiquement jamais ce qu'il tente. Quand il essaie de se lancer dans la grande pop orchestrale à la Gainsbourg, ça tombe à plat, quand il essaie d'écrire une chanson malicieuse à la Nino Ferrer, c'est plus consternant qu'autre chose. Arrivé à la fin du disque, on a pas retenu grand-chose et on se demande quel est le style d'Arnaud Fleurent-Didier, qu'est ce qu'il apporte de neuf à la chanson française. Son disque, en fait, ce n'est pas grand-chose, c'est une succession d'imitations un peu gauches aggravées par une voix particulièrement agaçante. Touchant peut-être, surtout passablement ennuyeux et sans grand intérêt...