Jane's Addiction Olympia 26 juin 2024

Jane's Addiction Olympia 26 juin 2024
Bonjour. Pour ceux qui comme moi on eu la chance d'être présents, qu'avez vous pensé du concert ?
Ci-dessous compte rendu que je viens de trouver sur le net

Jane’s Addiction en concert à Paris : un savoir-faire toujours intact !
27 JUNE 2024 | PAR JEAN-CHRISTOPHE MARY
La claque ! Mercredi 26 juin 2024 les californien ont fait vibrer la salle de l’Olympia pendant près de 2h de set faisant honneur à une sélection de titres issus de leur trop courte discographie, le tout porté par une énergie communicative.
Vingt ans que l’on n’avait plus de nouvelles du groupe rock indé californien, chantre de la cultures alternative aux performances live spectaculaires. Autant dire une éternité. Les projets parallèles de leur leader Perry Farrel (Porno For Pyros), son festival (Lollapalooza) et ses activités de DJ’s l’avaient tenu éloigné du cirque décadent et glam rock de Jane’s Addiction. On désespérait de réentendre un jour ses miaulements écorchés, ses mises en scène décadentes, portées par les guitares heavy metal de Dave Navarro. C’est donc avec impatience que l’on attendait le retour live de Jane’s Addiction dans son line up originel. Comptant certainement parmi les groupes américains les plus novateurs et inventifs des 80’s, Jane’s Addiction n’a sans doute pas eu le succès qu’il méritait, même si sa musique a laissé une profonde empreinte dans le rock international.
Mais avant d’assister à ce come back tant attendu, le public a eu droit à une première partie de choix avec le groupe londonien Humanist. Le quartet emmené par Rob Marshall (guitare), Pemberton (batterie), Tatia Starkey (basse) et le chanteur James Mudriczki (ex-Puressence) investi la scène à 20h pour un set post punk rock d’une trentaine de minutes. S’il n’est jamais facile de chauffer la salle, le groupe réussi à conquérir progressivement les spectateurs. Défi réussi pour les musiciens qui repartent sous les applaudissements de la foule.
Il est 21h10. Tandis que la bande son diffuse un titre electro à base de percussions tribales, Perry Farrell (chant), Dave Navarro (guitare), Stephen Perkins ( batterie), et Eric Avery (basse) investissent le plateau encouragés par les cris de joie des dizaines de fans américains venus en masse. Malgré un physique assez ingrat, la voix de Perry Farrell regorge de charisme et de sensualité. Pour preuve, le nombre important de jeunes femmes présentes ce soir. Le quatuor attaque fort avec Kettle Whistle, un single disponible sur la compilation d’inédits et de raretés du même nom. Marqué par un son lourd et très heavy rock, propre à la signature musicale de Jane’s Addiction, ce titre donne le ton pour la suite du show. Et quelle suite ! Pour cette nouvelle tournée, les californiens ont misé sur une set list recentré sur les trois albums fondateurs du mythe, ceux qui ont bâti la légende, soient Janes addiction (1987), Nothing’s Shocking (198 et Ritual de lo Habitual(1990) faisant aussi bien honneur aux sonorités pop, rock psychédélique que metal lourd. Ainsi « Whores », « Pigs in Zen » nous replongent trente ans en arrière et nous offrent un très beau rendu en live.
Idem pour “Ain’t No Right” suivi de “Ted, Just Admit It…” et “Summertime Rolls” extraits de l’album Nothing’s Shocking suivi de Jane Says, l’un de leur titre phare. Le son est gargantuesque, chaque titre sonne réglé au millimètre. Perry Farrell, stetson vissé sur la tête, veste beige et blue jean mène la danse à travers une gestuelle très particulière. Tantôt, il se déhanche à travers des mouvements lents ou bien prend des poses statiques. De son timbre aiguë, il alterne entre voix posée et cris poussés par de fortes montée d’adrénaline. Le chanteur qui sur scène est dans sa bulle, dans son monde, revient parmi nous, et pose fièrement poing levé, totalement hilare. Les spectateurs applaudissent les quelques mots qu’il nous adresse entre les gorgées de bordeaux qu’il s’envoie entre chaque titre. Portée par une scénographie soignée et lumineuse, la performance de ce soir semble séduire le public qui s’époumone sur les refrains. A la moitié du set, le show évolue avec des morceaux plus expérimentaux. Ainsi défilent « Then She Did… », « Up the Beach », « Ocean Size», “Three Days”, “Stop ! “et “Been Caught Stealing” avec leurs ambiances psychédéliques sublimées par le jeu de guitare de Dave Navarro. Ce soir les fans en prennent plein les yeux et leurs oreilles.
Tout de noir vêtu, tatouages, barbe fournie et maquillage appuyé, Dave Navarro véritable dieu de la six cordes ressemble à Méphistophélès. Ses influences qui couvrent un large spectre, de Jimi Hendrix à The Cure, Siouxsie and the Banshees, en passant par Pink Floyd, Led Zeppelin et le Greatful Dead, contribuent ainsi à son style de jeu de guitare unique. Derrière ses fûts, Stephen Perkins fait lui un travail absolument remarquable. Le tandem qu’il forme avec Eric Avery (basse) est époustouflant de justesse et de créativité. Le bassiste virevolte, tourne sur lui même comme un derviche tourneur, danse d’un pied sur l’autre. Le son de la basse est ample, lourd, rond, puissant. Leur jeu rythmique aussi détendu que puissant, leur énergie, en parfaite harmonie, en sont le parfait exemple. Au fil du set, on assiste à un déferlement ininterrompu de pogos où des slammers nagent en dos crawlé au-dessus des premiers rangs récupérés devant la scène par le service de sécurité.
Sur “Chip Away” les musiciens se font percussionnistes pour accompagner le chant chamanique d’un Perry Farrel en trans. En guise de rappel, un seul et unique titre, « Mountain Song » paru sur la BOF du film Dudes de Penelope Spheeris. Un titre heavy metal qui fédère la foule dans une hystérie collective avec ses riffs aussi puissants que dévastateurs. Un titre qui finit par nous achever et nous combler de bonheur. Un grand merci à Dominique Revert et les équipes d’Alias Productions pour leur accueil.
Jean-Christophe Mary

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