Very Dry January

Ça n'est pas si simple. J'ai arrêté de fumer un 1er novembre : les tabacs étaient fermés. Le lendemain, j'étais en travaux, pas pu sortir en acheter : je me suis mis le défi de profiter du mois sans tabac, sans en parler à personne. Et je n'ai pas refumé depuis 5 ans.
Oui, l'addiction est une perte du libre arbitre.
Reste que si un défi d'un mois peut aider certains à prendre conscience qu'ils souffrent d'addiction, c'est ça de gagné. Et ceux qui trouvent ça gonflant ne le font pas. Voyons ça comme une opportunité sur le grand nombre.

On ne se débarrasse pas d'un problème de dépendance en faisant une pause d'un mois. En réalité, on ne résout absolument rien de cette façon, si début de problème il y a. On remplace le contrôle par l'abstinence: sans travailler ce qu'il y a derrière, on entretient son rapport pathologique à la boisson, on s'éloigne encore plus d'un rapport réflexif à ses limites. Je suis intervenu comme un bourrin, pour être dans le ton de backstage, mais tout à fait sérieureusement, je pense que ce dry january est une catastrophe du point de vue de la préventologie.

Une fabrique à personnes dépendantes: une dépendance à l'alcool, c'est sur le très long terme que ça se développe. Au 20e dry january, on reparlera comment ça se passe.

Ce n'est pas ce que j'ai dit.


Je ne suis pas d'accord.
Quelqu'un qui tenterait une période d'abstinence par jeu et se rendrait compte qu'elle lui est intenable majorerait ses chances de prendre conscience de sa dépendance.
Et la prise de conscience est un point de départ.
Personne ne pense sérieusement qu'un mois sans produit constituerait une solution pleine et entière à une addiction.

Pas mieux... Hier soir, j'ai fini une bouteille de Chiroubles devant "l'Emmerdeur", je ferai le Dry l'année prochaine, peut-être.

C'est assez classique ce concept de fusion des contraires très en vogue dans le marketing politique et social actuel.
Je suis libre de me contraindre (et vice et versa comme disaient les inconnus) et cette contrainte va me rendre libre. Finalement c'est du vent, ça ne signifie plus rien.

Si ça fonctionne pour une minorité tant mieux, si ça peut permettre de se désintoxiquer temporairement le foie, et prendre conscience que les dimanches matin sans gueule de bois c'est quand même plus agréable, aussi. Mais c'est un problème bien plus épineux, culturel et compliqué l'alcoolisme.

Ca ressemble vraiment trop à du marketing, c'est un peu comme les soldes de début d'année, mais en mode hygiéniste sanitaire.
Je ne sais pas ce qu'en pensent les médecins, les addictologues etc. ? C'est positif ou non ?

Je parle du dry january et de son inefficience totale du point de vue des dépendances. Après si on explique que ça n'a aucune incidence sur la santé, et que c'est juste une question de bien-être personnel, pourquoi pas.

S'il y a prise de conscience possible, il n'y a pas de problème. La vraie dépendance est toujours portée par un déni. Ce dry january va donner une fausse impression de maîtrise à ceux qui sont en train de la perdre, enfoncer ceux qui l'ont déjà perdue et donner une image de l'alcool comme d'un danger dont on se prémunit en ayant un peu de discipline à tous les autres, ce qui est totalement faux et dangereux. Bref, c'est un truc complètement con à tous les étages. Et en plus, il promeut un mantra du développement personnel qui essaie de faire croire aux gens dynamiques que s'ils sont abstinents en janvier, ils ne seront pas en burnout à la fin du printemps, comme chaque année.
Mais ça va encore rater

Oui c'est ça, tant mieux ceux qui continuent de faire la fête, le sens de la fête, on n'a qu'une vie, je n'envie plus ceux qui fument, qui boivent mais je comprends, éclatez vous, pas de soucis, c'est le corps qui décidera si la fête est finie, ou pas.

On se débarrasse peut être pas de la dépendance, mais c'est cool de changer un peu,
Et je dis ça en ayant subi le trop plein de tout, sinon, je continuerais la fête.
j'ai connu un vieux teuffeur fumeur, décalqué, rincé qui a enterré son frère sportif, bio qui marchait à l'eau, tout est possible.

j'me suis aussi rendu compte que guitare et alcool, c'est pas top pour moi, faut faire un choix


(J'ai édité mon post, faut que j'arrête de parler de moi, c'était pas le but sauf la dernière ligne qui résume tout )

Nope, je ne fais pas ça. D'abord parce que je suis sur la même ligne que Biosmog là-dessus. J'ai fait pas mal d'excès, et pas qu'avec l'alcool, même si je me suis pas mal calmé.

Puis ça n'aurait aucun sens : je n'ai aucune dépendance à l'alcool. J'adore les vieux malts, et même me cuiter gentiment de temps à autres (mais plus jusqu'à me rendre malade, en général j'évite), mais je peux rester deux mois sans toucher une goutte d'alcool comme je peux boire une bière tous les jours le mois suivant.

On va pas s'engueuler, mais la clinique contredit ça tous les jours.

On a le droit de déguster du Pure Malt, du Tourbé avé le cigare, du Diplomatico, etc ...
C'est plus le systématique, le Dredi, le Samedi, la routine qui me gave.

Pour changer de la majorité des opinions d’ici, je pense que je vais le faire.
J’avais déjà ressenti le besoin de faire une pause d’1 mois il y 3 ans, à une date arbitraire. C’était socialement compliqué !
A chaque sortie les potes te sollicitent et insistent, les nouvelles rencontres pensent instantanément que tu es un ancien alcolo !
Alors du fait que ce soit une sorte de « challenge collectif » annoncé dans les médias les gens me feront peut être moins chier avec leurs questions. Donc Janvier.

Ma motivation c’est simplement que ces derniers temps j’avais toujours au moins une activité par jour accompagnée de vin ou de biere. En plus j’étais bien bien bien à la nouvelle année … mon foie va se reposer un peu.
La question est de savoir quoi boire quand je vois les copains, parce que les softs c’est vraiment nul !

L'important c'est l'échauffement, pour ne pas risquer le CLAQUAGE

Commencer par des séries légères à la bière, puis vin ou alcool fort

Je vous souhaite un bon "Very Dirty January"