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L'affaire est entendue après deux minutes : "Requiem for a Dream" (titre pompeux à souhait) est d'une nullité cinématographique absolue. En bon lourdingue, Darren Aronofsky réalise un long clip d'une heure quarante, répétant les mêmes plans ridicules (paille-cocaïne-œil) pour mimer de manière on ne peut plus grotesque l'effet addictif. Cette façon de multiplier les images accélérées, d'oser combiner images télévisuelles au sein du réel ou encore d'insister sur des gros plans insoutenables (la fameuse seringue plantée dans ce bras prêt à être amputé), dit bien l'incapacité d'Aronofsky à mettre en scène, c'est-à-dire à poser un regard sur ce qu'il filme. Sans intérêt pour son sujet et ses personnages mais simplement obsédé par son imagerie putassière, Aronofsky se vautre dans une obscénité insoutenable en spectacularisant la déchéance humaine. Une descente aux enfers vue comme un divertissement haut de gamme avec, comme points culminants de ce projet abject, l'emploi de codes de films d'horreur et de suspense pour représenter une femme basculant dans la folie, ou encore un montage alterné où sont mises sur un pied d'égalité une opération, une partouze et une séance d'électrochocs, filmées avec une intensité (l'utilisation de la musique est dégueulasse) qui là aussi vise à distraire. Toutefois, dans sa prétention inouïe, Aronofsky ne peut se contenter d'en mettre plein la gueule au spectateur mais prétend aussi émouvoir, à l'instar des dernières minutes qui versent dans un mélo gras et repoussant. J'ai rarement vu un truc aussi immature que ce "Requiem for a Dream", aussi indéfendable sur un plan formel que moral.
C’est pas de moi j’ai été pomper ça sur Allociné mais c’est assez conforme au souvenir que j’en ai. Film degueulasse au voyeurisme putassier et au propos cucul. Si tu vois ça ado je peux imaginer que ça puisse impressionner. Pas de bol je devais avoir 20 ans quand je l’ai vu. Black Swan est à peine plus fréquentable. Je n’ai ensuite plus pris la peine de m’interesser à son œuvre.
Erratum : ah non j’avais aussi vu the Wrestler à l’époque, je l’avais complètement oublié celui là