Ou
La Grenouille et le Scorpion.
Par exemple, au détour de cette réplique, dans
Monsieur Arkadin (1955), d'Orson Welles, où le héros éponyme conte cette petite fable :
« Je vais vous raconter une histoire de scorpions :
“Le scorpion voulait traverser une rivière et il demanda à la grenouille de le transporter.
—Non, répondit la grenouille, non, très peu pour moi. Si je te prends sur mon dos, tu me piqueras et la piqûre du scorpion est mortelle.
—Voyons, où peut bien se fourrer la logique dans tout cela ? rétorqua le scorpion, qui demeure un animal très logique. Si je te pique, tu mourras, et je me noierai avec toi.
Alors, convaincue, la grenouille prit le scorpion sur son dos.
Au beau milieu de la rivière, elle sentit une douleur atroce, et comprit que le scorpion l'avait piquée.
Elle commença à couler, entraînant le scorpion avec elle, et s'écria :
—Où est la logique dans tout cela ?
—Je sais bien, dit le scorpion, mais que veux-tu, je ne peux pas m'en empêcher... c'est ma nature qui veut ça.”
« Buvons à la nature ! », ajouta Arkadin.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.