chix4free a écrit :
https://www.guitariste.com/forums/groupe-artiste,defintions-du-metal-industrielle,46743,40.html
Une magnifique jules_albert...
Sept ans, trois mois et presque vingt-six jours... joli !
Avec une réponse aussi lourde et indigeste, le topic devrait être assez bien lesté pour les années à venir.
Citation:
(…)Certains propos d'Ellul relatifs à d'autres formes d'art contemporain peuvent être appliqués à la musique industrielle : "En dévoilant les irrationalités de notre époque, l'anti-art produit ces mêmes irrationalités, provoque des comportements inadaptés. Il produit des modèles explicites et visibles des phantasmes collectifs de l'obsession de la mort, de l'absence de signification, de la destruction. Cet art joue un double rôle, contradictoire : il fait profession d'être une révolte contre notre culture hypermécanisée, hyperenregimentée, mais il justifie en même temps les produits du système de puissance. Il acclimate l'homme à vivre dans ces villes, dans ce milieu, il le convainc que ce monde d'absurdités, de violence, d'anonymat est le seul monde possible. Il lui fait recevoir que l'environnement dégradé par les décharges d'ordures, les piles nucléaires, les autoroutes, la pollution, la destruction du milieu naturel est ce qui est naturel et bien."
Expression consciente d'une désintégration individuelle et sociale bien plus souvent niée que revendiquée dans la musique dite populaire, la "musique industrielle" n'a précisément rien de populaire et ne touche qu'un public limité.
Musique hideuse pour un monde hideux ou, selon l'expression de Ralf Hütter, "médecine psychologique pour ceux qui ne supportent pas assez bien la réalité", la musique industrielle, sous ses différentes formes, est en parfaite adéquation avec la société qu'elle prétend refléter, et contribue à la rendre acceptable.