Le journal "Le Progrès" devient passionnant à lire, aujourd'hui, il nous cite l'action de deux frères Oyonnaxiens, Oscar et Eugenio Cisteros, qui n'imaginaient pas que leur petite entreprise bénévole et éphémère allait être sollicitée à ce point.
Au départ de leur initiative, c'est un infirmier d'Oyonnax, qui leur a dit que l'Hôpital Fleyriat à Bourg en Bresse manquait de tout. Ils ont réfléchi, commencé à dessiner, imprimer, optimiser, nous dit Oscario designer de métier.
Sur Facebook, l'appel à contribution devient viral. Le réseau économique local se greffe immédiatement, un noyau dur de 30 personnes se forme autour de cet objet léger (70 gr). Eugénio chef d'entreprise en lunetterie, assisté de 12 imprimeurs 3D conjuguent leurs efforts, et la production grimpe à 140 pièces par jour. Ils vont augmenter la cadence car les commandes affluent de partout : Espagne, Portugal, Nice, Nantes.... Les besoins sont énormes, les Hospices Civils de Lyon en réclament 1 000!
La matière première plus les frais de port seront réglés par les grandes surfaces où l'objet sera vendu 17 euros, mais sera gratuit pour tous les professionnels soignants, ou au service de la Nation (pompiers, forces de l'ordre, etc).
Mais Oyonnax, capitale mondiale du plastique, se mobilise pour cette belle cause, l'entreprise Decoracet dirigée par Alexis Convert fournit l'acétate de cellulose transparente, Gergonne fourni les bandes de mousse polyuréthane adhésive, cette mousse vient contre le visage pour améliorer le confort de l'usager et pour assurer une parfaite étanchéité. L'association des lunetiers d'Oyonnax (Aloma) vient d'acheter des imprimantes 3D qui se vendent comme des petits pains et dont les prochains acheteurs vont devoir patienter.
J'arrête là, le résumé d'une page de journal, heureux de voir qu'Oyonnax, ville réputée mondialement pour la qualité de ses lunettes, prend en main ce problème de matériel de protection et va apporter une aide appréciable à nos soignants.
A travers tous les témoignages, on se rend compte, que les besoins de ces matériels étaient très importants et très indispensables pour nos soignants, à qui, l'on doit une fière chandelle d'avoir travaillé dans des conditions aussi déplorables et dangereuses!
La France entière leur est reconnaissante, puisque les radios nous informent en boucle que les initiatives bénévoles affluent de tous les coins de France. Jamais je n'aurais imaginé de tels gestes de solidarité, force est de reconnaître que les conditions de travail de nos soignants ont bouleversé le pays!