Il y a peu de doutes quant au fait que Jack White soit un hyperactif. Non content de sortir des albums (No Name cet été), de tourner dans le monde entier et d'avoir monté plusieurs groupes en parallèle de sa carrière solo, il a aussi un label, trois magasins, une usine de pressage de vinyles et une marque de matériel musical, Third Man Hardware. Après avoir collaboré avec plusieurs marques de pédales, voici donc les trois créations qui marquent l'alliance de Fender et Third Man.
Et puisque tout se fait par trois chez White (Jack White III pour les intimes, Third Man, la Triplegraph... vous avez compris l'obsession), sa Telecaster est une Triplecaster, de la même manière que sa Gretsch modifiée était une Triple Jet plutôt qu'une Duo Jet. Et la Triplecaster représente donc l'aboutissement de cinq années de modifications pour arriver à un trio de micros peu communs : un humbucker (avec un bobinage à lame) au chevalet, un JW90 qui ressemble à un Dynasonic au milieu et un Wide Range CuNiFe en position manche. Tout ce beau monde passe par un simple sélecteur trois positions (pas de positions intermédiaires donc, White ne les utilise pas) avec un kill switch placé comme le Master Volume d'une Gretsch, sur la petite plaque blanche. Car oui, la Triplecaster est entièrement noire (jusqu'à la tête assortie) avec accastillage blanc, des micros au vibrato Bigsby en passant par le "armrest" là encore emprunté à l'univers Gretsch. Enfin, la mécanique de Mi est équipée d'un système Hipshot pour passer en Ré, l'idéal pour le Drop D instantané.
Pour ceux qui préfèrent la facette acoustique de White, il y a la Triplesonic, un dérivé d'Acoustasonic en noir et blanc (cette fois-ci, la tête est blanche) avec une plaque de protection à la forme bien reconnaissable. Pour l'instant, il y a peu de détails sur les éventuelles modifications apportées à l'électronique par White, et on sait juste qu'il a demandé une forme de manche plus vintage que celle qui est standard sur le modèle.
Enfin, il y a le Pano Verb, un magnifique ampli de 70 watts qui ajoute le jaune aux couleurs classiques du Fender période blackface. Ce montre s'inspire d'un Vibroverb de 1964 avec deux hauts-parleurs de tailles différentes (10 pouces et 15 pouces, bien vu) et un boost embarqué avec son réglage Drive, qui peut aller jusqu'au franchement fuzzy. Il y a la reverb à ressort d'un Vibro King des années 90, mais que l'on peut ne mettre que sur le haut-parleur de 10 pouces, et un vrai tremolo harmonique inspiré d'un Vibrasonic de 1961 qui peut fonctionner en mono ou en stéréo. Bref, on est aux antipodes des amplis avec sortie casque et IR intégrées, mais bien dans un outil de création à l'ancienne aux possibilités inédites.
Plus d'infos sur le site de Fender.