Ainsi dans la liste des qualités requises pour postuler à devenir le futur Chief Executive Officer (CEO soit PDG en français) de Gibson d'après l'annonce parue sur ExecThread.com, qui pour rappel à en charge la gestion de l'entreprise, de son bon fonctionnement et de sa stratégie, il faut avoir de l'expérience dans les produits de grande consommation, avoir travaillé pour une marque connue et contribué à son développement numérique sur les réseaux sociaux et dans le E-commerce. Viennent ensuite les compétences souhaitées à commencer par l'acquisition et l'intégration d'autres entreprises, ce qui peut prêter à sourire puisque justement dans le cadre de son plan de sauvegarde avec lequel on vous rabat les oreilles, Gibson s'est justement séparé de plusieurs entreprises d'électronique grand public. Peut-être faut-il voir ici le souhait d'intégrer à l'avenir d'autres marques complémentaires directement liées au marché des instruments de musique.
Ensuite l'annonce indique qu'une expérience dans le capital-investissement (private equity) c'est-à-dire l'ouverture du capital au public serait un plus, ce qui représenterait une mini révolution pour Gibson qui a toujours été jusqu'à présent une entreprise privée. Si le candidat a déjà l'expérience d'une "sortie positive" dans le domaine, il pourrait ainsi rassurer les actuels investisseurs de la dette colossale de Gibson qui pourraient ainsi rentabiliser leur participation lors de la vente d'actions. Dans cette hypothèse, qui reste compliquée à mettre en œuvre comme le démontre le cas de Fender qui repoussé plusieurs fois son entrée en Bourse, on imagine que les guitaristes du monde entier pourraient détenir une petite part d'une entreprise mythique telle que Gibson.
Bref l'été est studieux chez Gibson et c'est plutôt rassurant. Nous verrons qui en sera le prochain PDG, dans quelles directions il emmènera le groupe et de quelle marge de manœuvre il bénéficiera réellement dans le cadre de ses fonctions. Quant à Henry Juszkiewicz, si la partie semble terminée pour lui, il ne faut pas trop vite oublier qu'il avait participé en son temps à relancer l'entreprise au début des années 80. Le passage de relais sera bénéfique à lui-même et à l'entreprise, souhaitons-le.