Le Custom Shop de Gibson reproduit à l'identique la Flying V Amos de Joe Bonamassa

Publié le 23/10/2024 par Julien Bitoun
Une semaine après avoir présenté son nouveau modèle Epiphone (une superbe Les Paul P90 dans une rare finition custom), Joe Bonamassa s'adresse cette fois-ci aux collectionneurs qui ont les moyens avec une réplique exacte de sa Flying V.

Les Flying V originales sont déjà en soi des objets particulièrement rares et convoités : moins d'une centaine ont été fabriquées entre 1958 et 1959, avant que Gibson n'arrête de s'acharner sur un design qui n'avait convaincu personne à l'époque. Il faudra attendre 1968 pour que la forme soit rééditée, mais avec un corps en acajou plutôt que le korina des originales.

Mais si vous ajoutez en plus une bonne provenance pour une Flying V korina originale en bon état, vous vous rapprochez dangereusement du domaine des guitares à un million de dollars. Celle que l'on surnomme Amos fait partie de ces véritables trésors pour plusieurs raisons. Elle est sortie de l'usine de Kalamazoo en 1958, suffisamment tôt pour apparaître dans les fichiers de Gibson (les fichiers de 1959 ont été perdus), puis elle est arrivée au magasin Arthur's Music à Indianapolis dans l'Indiana, où le propriétaire Arthur Amos s'est fait prendre en photo avec la guitare sur le toit.

Après avoir changé de mains plusieurs fois, Amos est arrivée en 1973 dans la collection de Norman Harris, propriétaire du magasin de Los Angeles Norman's Rare Guitars, qui était l'un des vendeurs de vintage originaux et qui a gardé de très belles pièces de côté. C'est aussi lui qui a loué certaines guitares, dont Amos, pour le film Spinal Tap en 1984, puis en 2015 Norman a accepté de laisser partir sa dernière Flying V en la vendant à Joe Bonamassa.

Entre les mains de ce dernier, Amos a fait son retour sur scène et elle est aussi devenue un modèle Epiphone en 2017. La voilà désormais en version Murphy Lab, faîte à la main par le Custom Shop, sous la référence Gibson Joe Bonamassa Amos 1958 Flying V Collector's Edition. L'atelier a eu accès pendant plusieurs semaines à l'instrument original et ils ont donc fait en sorte de reproduire à l'identique la couleur dorée bien particulière de la belle, chaque élément d'usure a été scrupuleusement reproduit, tout comme l'accastillage doré bien passé, et même l'étui d'époque (extrêmement rare) ainsi que la ceinture qui l'entoure. Côté micros, ce sont aussi des répliques des PAFs d'origine qui ont été surnommés Amos Custombucker.

Pour le reste, c'est une Flying V vintage dans les règles de l'art, avec un corps korina en deux parties, un manche korina et une touche en palissandre brésilien. Il s'agit d'une version avec plaque principale noire et plaque jack blanche (toutes les configurations ont existé entre noir et blanc), et le cache truss-rod est une plaque métallique gravée du nom d'Arthur Amos que Bonamassa a aussi installé sur son originale.

50 exemplaires seulement de la Gibson Joe Bonamassa Amos 1958 Flying V Collector's Edition ont été fabriqués, le tout pour un prix qui, comme son nom l'indique, les réserve clairement aux collectionneurs les plus fortunés.

Plus d'infos sur le site de Gibson.

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