Fender Stratocaster Lone Star VS Stratocaster Roadhouse

Pour les puristes, je conseillerais d’aller voir du côté des RoadWorn. Qu’elles soient en finition classique ou carrément attaquées (reliquées), ces mexicaines sont vraiment excellentes.
Si au contraire on recherche une Strat qui soit un peu plus qu’une Strat sans pour autant trop dénaturer la guitare, les modèles de la série Deluxe sont intéressants.

Les bases et les ressemblances

Ce qui constitue la base ces deux Stratocaster est d’excellente facture. Corps en aulne, manche érable avec touche palissandre (existe en érable dans les deux cas) 22 cases terminées par une cross 70’s (choix esthétique que j’applaudis des deux mains). Idem pour le vibrato vintage avec pontets emboutis. Tout ce qu’on attend d’une bonne Strat. En bonus les deux guitares sont équipées d’un switch S-1 placé sur le bouton de volume. L’utilisation de cet interrupteur diffère en fonction de la guitare.

Quelques différences

La Lone Star se définit grâce à son pickguard mint green et son micro double bobinage au chevalet. Le montage SSH sur une Stratocaster me laisse toujours aussi dubitatif. Peut-être trop puriste ou simplement je n’ai pas le jeu qui correspond à ces besoins. Le micro humbucker Twin Head est cependant un bon choix. Il ne dénote pas trop de l’ambiance créée par les deux simple bobinage Texas Special (qui équipent aussi la Road Worn player dont je parlais plus haut). Juste un petit bond au niveau du gain et du volume.
Le switch S-1 sert quand à lui à sélectionner la bobine extérieure du micro chevalet, pour revenir d’avantage vers une configuration standard SSS. Sous les doigts, ce n’est pas hyper réaliste, mais on retrouve quand même les sensations d’un micro chevalet Strat notamment avec sa position intermédiaire “milieu chevalet”. Une grande polyvalence et une guitare pour ceux qui naviguent dans le rock, blues énervé et pourquoi pas hard rock.

La Roadhouse est un petit peu plus particulière. Bien que son montage électronique (disposé sur un pickguard perloid) paraisse standard, elle camoufle au niveau du bouton de tonalité un préamp contrôlé par un sélecteur 6 positions. On pense tout de suite à la Lucille de BB King ou à certaines PRS qui avaient déjà fait le choix de ce genre d’électronique. Globalement, on va d’une tonalité fine et claire à des sonorités plus massives et larges. Je ne dirais pas que chacune des positions pour l’ensemble des micros est absolument indispensable, mais on peut aboutir à quelques nuances intéressantes. Par contre, j’ai du mal à m’imaginer en live passer de la position intermédiaire manche avec preamp sur 2 à la position chevalet position 5 au préamp… ça ne semble pas très réaliste. En live il faudra faire un choix. Chez vous, ça sera nettement plus amusant.
Le second bouton de tonalité demeure une tonalité simple, mais appliquée au 3 micros. Enfin le switch S-1 vous permet de bypasser le préamp et de revenir à une bonne vieille Strato des familles.

Voilà deux nouveautés, qui n’en sont pas vraiment, bien remises au goût du jour. Avec des finitions très soignées comme l’usine mexicaine sait nous en servir, ces deux instruments peuvent devenir une pièce maîtresse dans votre cheptel, pourvu que vous ne soyez pas puriste de la Stratocaster Américaine.


Prix public de la Stratocaster Deluxe Lone Star : 896 euros
Prix public de la Stratocaster Deluxe Roadhouse : 944 euros

Les plus Deluxe Lone Star
- Polyvalence
- Finition
- Confort de jeu

Les moins Deluxe Lone Star
- Interdit aux puristes du genre


Les plus Deluxe Roadhouse
- Polyvalence
- Le preamp et son sélecteur 6 positions

Les moins Deluxe Roadhouse
- Difficile d’exploiter entièrement le preamp en live