Ça swingue, ça pop, ça rock… ça bouge ! Soulful, album sobrement réalisé par Ken Stringfellow, masterisé par Sean Magee à Abbey Road, entraîne avec lui un enthousiasme contagieux ! Et Mat, quand il est sur scène entouré de ses musiciens, frissonne de tout son long, vous fait partager sa musique pleinement, entièrement, totalement, heureux d’être là, avec vous (amis tourneurs, si vous nous lisez…). Premier album bien inspiré, souhaitons-lui bonne route, tout simplement.
Quelle est la genèse de ce premier album Soulful ?Mat : On peut dire que c’est un long processus ! Je suis musicien depuis tout petit, et j’ai joué pendant longtemps (depuis le lycée !) avec un groupe que nous avions monté avec mes potes, Acidgroov. Quand l’aventure s’est terminée, je me suis recentré sur la composition et l’écriture de thèmes vraiment plus personnels. Mes premières maquettes datent de 2002 ! Puis, au gré des rencontres, les choses se sont précisées et j’ai finalement pu enregistrer mon premier album « solo ».
Le mieux, c’est de l’écouter, on est tous d’accord, mais avec quels mots définirais-tu ta musique ? Quelles sont tes influences ?
Mat : Elles sont larges, et en même temps franchement concentrées sur une période allant de la fin des années 60 au début des années 80. Je suis très peu influencé par les sons modernes ; j’ai été nourri à Led Zeppelin, Deep Purple, Pink Floyd, tous ces groupes anglais eux-mêmes nourris au blues. J’ai beaucoup écouté de musique américaine également : Neil Young, Stevie Wonder, les Allman Brothers, ZZ Top etc… Je pense que ça se ressent dans ma musique qui est plutôt « vintage ». En fait le titre de l’album résume bien ce feeling.
Il y a eu rencontre avec Ken Stringfellow. A-t-elle été déterminante et en quoi ?
Mat : Bien sûr qu’elle a été déterminante ! Ken Stringfellow (ex-membre des Posies) est un musicien et réalisateur extrêmement talentueux, acharné de travail et avec un gros bagage de connaissances musicales, notamment des musiques américaines. Lorsque nous nous sommes rencontrés (sa femme était manageuse d’une chanteuse que j’accompagnais), je lui ai donné toutes mes maquettes et il m’a dit « je veux réaliser ton album » ! Nous nous sommes très vite bien entendus, humainement et artistiquement, et cela a été très facile de travailler ensemble. Il a vraiment apporté un regard extérieur sur mes compos et les a « optimisées » sans en changer l’essence même. Je suis très heureux de cette collaboration.
Où et dans quelles conditions a été enregistré l’album ; avec qui ?
Mat : Nous avons enregistré dans un studio parisien, Question De Son, avec Ken et mes musiciens (Benjamin Delarue à la guitare, Laurian Daire aux claviers, Nicolas Durieux à la basse et Julien Audigier à la batterie). Frédéric Vectol a fait les prises de sons avec Ken et nous avons appelé en renfort d’autres musiciens (choristes, cuivres, cordes etc.) pour habiller un peu plus les chansons. En tout 30 jours de studio, mixage compris, ce qui est plutôt confortable, et sans la pression d’une maison de disque puisque j’ai eu un mécénat pour réaliser cet album. Pour le mastering, nous sommes allés à Abbey Road à Londres ; je trouvais plus logique de travailler avec un ingénieur qui a l’habitude d’artistes pop et rock plutôt que du Rn’B ou de la chanson française !
Côté guitares, amplis, effets, quel matériel a été utilisé ?
Mat : J’ai joué pendant des années sur Les Paul, c’est une guitare que j’adore ! J’aime ce côté « sale » et rond qu’elle peut avoir, surtout en son saturé. Mais j’avoue que depuis quelques années, je joue presque exclusivement sur une Telecaster US (qui apparaît sur la pochette), et j’ai du mal en m’en défaire ! Son son est claquant, plus polyvalent, mais quand même « roots » ; la majorité des parties rythmiques et solos sur l’album sont enregistrés avec cette guitare. En ampli, j’ai une vieille tête Vox (à lampes bien sûr !), un HP 4x12’’ Soldano , et des amplis à lampes Fender et Peavey . Mon guitariste Benjamin joue aussi beaucoup sur Telecaster. Nous sommes très « Fender » finalement !
Quels sont les actus et projets ?
Après avoir eu quelques dates parisiennes à la sortie de l'album, je cale actuellement des dates pour la rentrée et j’espère trouver un tourneur pour aller défendre mon album sur la route ! Le live est vraiment une partie de plaisir et d’amusement. Tout est permis ! Tu peux sortir du cadre des chansons pour donner plus de vie aux morceaux. Et c’est aussi un grand moment de partage avec mes musiciens et le public.
De qui, de quoi aurais-tu besoin pour le bon développement de cet album ?
Mat : Je n’ai pas eu de proposition très intéressante des labels lorsque je leur ai présenté mon album. La faute à la crise du disque ? Peut-être. Ne nous voilons pas la face, les maisons de disque ne prennent plus aucun risque et veulent du rentable tout de suite. C’est dommage, car il y a beaucoup d’excellents artistes qui, du coup, n’ont pas assez de moyens. Je sors mon album en indé, avec un attaché de presse et ce qu’il faut pour développer la promotion de Soulful, mais je pense aussi à la suite ; à mon avis, il me faudra à terme trouver un label qui partage mes aspirations et m’apportera les moyens nécessaires pour développer ma carrière. On verra ! En attendant, je suis très fier de pouvoir présenter mes chansons, j’espère sincèrement qu’elles vont toucher les gens ! C’est ce qui importe le plus.
Pas de question, la voie est libre pour dire ce que tu veux !
Mat : Allez écouter l’album !
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