Après ce petit tour de salon, quelle impression en retirez-vous ?
Stéphane Beaussart: Ce qui est impressionnant, c’est la qualité du travail, l’innovation dans les formes. C’est un salon frais, vivant, avec des formes, des couleurs, un salon bien fait et assumé. Je suis agréablement surpris par le travail des luthiers car je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus conservateur. Et c’est rafraichissant de voir que les fabricants ne relayent pas vraiment ce côté-là mais au contraire innovent, osent et que c’est bien fait et parfaitement assumé.
André Duchossoir : Ce qui est intéressant, c’est que dans mon souvenir, lors du salon de l’année dernière, il y en avait encore pas mal qui faisaient de la copie de stratocaster, de telecaster, etc. là, il n’y en a pratiquement pas. Chaque guitare est innovante, on constate beaucoup d’efforts pour sortir des sentiers battus.
Quelqu’un en particulier vous inspire cette réflexion ?
AD : Pour moi, il y en a deux…
SB (reprenant la parole) : Pour moi il y en a beaucoup et citer des noms c’est en mettre d’autres de côté et je n’en ai pas forcément envie. Cela dit chez les gars de Wild Custom, j’ai vu 2 ou 3 choses super bien faites et vraiment novatrices, comme cette guitare basée sur la voiture de Billy Gibbons, c’est génial et ça a vraiment de la gueule !
AD : Je rejoins tout à fait Stéphane. Je vais quand même citer 2 noms, 2 extrémités du spectre : d’un côté j’ai beaucoup aimé les guitares de Jean Yves Alquier et notamment son modèle Maple Taffy qui est une véritable œuvre d’art à la fois dans le design, dans les formes avec le frettage en éventail, etc. et dans un côté « néo rétro » j’ai bien aimé les productions du luthier allemand Frank Deimel qui fait des guitares à manche vissé, vaguement inspirées des
Firebird, thunderbird
dites non-reverse des années 60, mais il le fait avec goût, avec des coloris et des textures différents. On a ici le côté néo-rétro innovant et le côté tout à fait avant-gardiste et super artistique d’Alquier.
Et puis un mot aussi pour les productions de Mike Lewis de Fine Resophonic qui est un des grands maîtres internationaux dans son domaine. Au final, c’est vrai qu’il y a une explosion de talents, avec des produits très bien faits. Il y a une incroyable recherche, dans les goûts, le mariage des bois, les coloris, tout en gardant un tronc commun avec les micros. D’ailleurs pas assez d’entre eux avaient de micros Hepcat ! (Rires).
SB : dans la partie amplis et effets aussi il y avait de belles choses…
AD : Ah oui, on avait regardé tout au début celui qui fait des petits amplis en bois et cuir avec gainage (Wunic, ndlr).
Quelle est votre actualité à chacun ?
SB : De Armond Dynasonic, c’est parti ! Avec Maurice Dupont,
le De Armond Rythm Chief est en voie de finalisation et puis je commence aussi à faire des micros particuliers, des idées que j’ai comme ça, de mixer plusieurs types de micros pour essayer d’en faire un seul sans perdre l’âme de chacun. Bref, beaucoup de travail, ce qui manque c’est le temps !
AD : Je travaille sur le 3ème opus de Vintage Vertigo qui sera disponible début octobre avec pour le repérer, une belle telecaster paisley en couverture !
Le site Hepcat Pickups :
http://www.hepcatpickups.com/
La revue Vintage Vertigo : http://www.vintagevertigo.fr/
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