Guitariste : Lorsque j’ai entendu ton chant pour la première fois sur l’album de Steve Vai (Sex and Religion), j’ai beaucoup aimé la ballade « In my dreams with you », où la voix a une vraie chaleur comme sur d’autres de tes projets solo. On peut écouter un titre complet d’Alien sur le site officiel de Strapping Young Lad, c’est le morceau Shitstorm. Mais là, c’est du 100 % brutal et ça n’a rien à voir !
Devin Townsend : Chaque groupe correspond à un état d’esprit musical différent. Quand je me sens bien, je compose pour le Devin Townsend Band. Quand je ressens de la colère, je m’en sers pour créer en pensant à Strapping Young Lad. J’ai besoin de sentir que je peux crier ou jouer des riffs très lourds. J’ai besoin de purger mes émotions. Franchement, sans cette porte cathartique que Strapping Young Lad m’apporte, qui me permet d’extérioriser mon énergie ou ma rage, ma musique serait beaucoup plus « empoisonnée » dans mes autres projets. Et puis, je dois dire que ça défoule, ça fait du bien de jouer ce genre de musique. J’avais besoin de cela pour repousser mes limites. Cela me semblait indispensable pour passer à l’avenir à la création d’un nouvel album solo.
Guitariste : Gene Hoglan (ex-Death) est à la batterie. Et ça bastonne au niveau de la double grosse caisse.
Devin Townsend : Oui, il a apporté beaucoup d’idées. C’est vraiment un excellent batteur.
Guitariste : Comment s’est passée la phase de composition sur le plan rythmique ? Tu donnais des recommandations bien précises ou laisses-tu le batteur faire ses propositions, que ce soit au niveau du rythme ou même du son ?
Devin Townsend : J’ai toujours une vision précise de la batterie. J’adore la grosse caisse, et je recherche toujours la meilleure façon de faire sonner les fûts, les différents éléments. L’une des conséquences est que je suis toujours en train d’expérimenter pour essayer de trouver de nouveaux sons, de les améliorer. Cela dit, j’ai toujours une vision de ce que je veux dès le départ, mais je l’affine ensuite. Le travail avec Gene, qui explique dans les vidéos comment nous avons procédé, a été très bénéfique sur ma façon de percevoir les parties de batterie au sein du mixage.
Guitariste : Il était prévu une reprise de What’s new pussy cat du fameux crooner Tom Jones. J’ai cru comprendre que c’est tombé à l’eau ?
Devin Townsend : On en a enregistré la plupart des parties.(..)
Retrouvez l'interview complète (3 pages) de Devin Townsend sur le magazine Guitare Live n°4 de mars 2005