Pour cet été, prenez des forces basques au son du rock alternatif de Coldust, bien mené, énergique, à la fois hargneux et mélodique ! Ils font partie de la scène montante de la région Sud-Ouest et c’est mérité. C’est qu’ils bossent comme des fous, se donnent, et sont à l’affût des moindres conseils que chacune de leurs rencontres peut leur apporter. Que ce soit Luc Dabbadie qui a enregistré et mixé leur EP, l’association des musiques actuelles des Landes La Locomotive ou bien encore l’arrangeur Pat Tetevuide qui leur a fait travailler les morceaux en version acoustique, pour ne citer qu’eux, Coldust ne ménage ni ses intentions, ni sa dynamique. S’il est vrai que je n’ai pas eu l’occasion de les voir en live, ce que je regrette infiniment bien sûr, je ne prends aucun risque à penser qu’ils doivent enflammer la scène avec des ruptures de rythme bien placées comme sur le titre The Snake entre autres. Hey belle Bayonne, soit cool et ne les garde pas pour toi… tu nous envoies Coldust ?! [Scène Ouverte] revient le 15 septembre, en attendant, je retourne me délecter au son de la voix éraillée de Mathieu… Bel été à tous. Rock’on !

Originaires de Bayonne (ça, je devais le caser quelque part pour mon plus grand plaisir personnel !**), Coldust s’est formé en 2012. Racontez-nous un peu comment vous vous êtes rencontrés.
Mathieu (chant/guitare) :  Nous avions un autre projet commun avec un claviériste, il y a cinq ans. Lorsque celui-ci a décidé de vaquer à d'autres occupations, nous avons voulu nous orienter vers une formation Rock plus « classique », quitte à ce que chacun plus tard assume une part du rôle de ce claviériste manquant. Nous avions besoin de fraîcheur, de spontanéité. Coldust est né comme ça. Certains d'entre nous jouent ensemble depuis la petite enfance, mais nous nous connaissons tous depuis un bon moment maintenant. Nous sommes avant tout une petite famille très soudée. Musicalement ça fonctionne depuis toujours entre nous.
(**ndlr : Maritta est basque jusqu'au bout des ongles !)

Le mieux, c’est de l’écouter, on est tous d’accord, mais avec quels mots définiriez-vous votre musique ? Quelles sont vos influences à chacun ? 
M : Je dirais que nous faisons du rock alternatif, nous ratissons large et empruntons à beaucoup de styles, tous dérivés du rock. Pour ma part, le groupe qui m'a le plus influencé à nos débuts s'appelle Thrice, mais on peut compter Radiohead, Gojira, Nobuo Uematsu et tant d'autres. 
Sylvain (Guitare/choeurs) : Radiohead et Noir désir resteront toujours de grosses influences musicales pour moi, ainsi que l'album The Ideal Crash de Deus, qui me suit depuis ma tendre enfance.
Jey (Basse) : Honnêtement, j'ai été très inspiré par la scène néo-métal des années 90, comme Korn, System Of A Down. En ce moment, c'est plutôt Trepalium et Diablo Swing Orchestra. 
Florian (batterie) : Pour ma part,  je viens plutôt de la scène Métal, notamment avec des groupes comme Gojira. Mais mon groupe  favori reste Karnivool. 

La création est toujours un mystère…  Comment s’organise votre travail de composition, qui fait quoi ?
M : Le postulat de départ, c'est qu'il n'y a aucune règle en composition. C'est important pour nous. L'idéal est que tout soit spontané, qu'il se passe quelque chose de fort en répétition. A partir de là, on essaie de construire un morceau sans perdre ce flux. Et si souvent la base des morceaux vient des guitares, ça peut aussi partir d'un pattern de batterie ou d'un groove de basse. Il est essentiel que tout le monde ait son mot à dire, pour que l'on puisse tous ressentir notre musique et la défendre avec ferveur.

Où et dans quelles conditions a été enregistré l’EP ; avec qui ? 
S : Pour ce second EP, nous avons voulu entrer en studio grâce aux cachets récoltés en jouant ça et là. On a pu se payer 11 jours au studio Silence et Vibration, un superbe studio dans le centre de Bayonne avec aux manettes le talentueux Luc Dabbadie, un personnage épatant qui a une vision du son bien à lui. Nous avons passé beaucoup de temps à nous préparer, trouver le son adéquat, et nous avons énormément appris sur nos qualités et faiblesses de musiciens.

Côté guitares, amplis, effets, quel matériel a été utilisé ?
M : Niveau guitares, j’ai utilisé une EC-1000 de chez LTD et un combo Fender DeVille.
S : L’enregistrement s’est fait avec ma Fender Telecaster Baja, branchée sur un Orange TH30. Niveau effet, j’ai utilisé un Tremolo Boss TR2, et un delay TC Electronic FlashBack.

Quels sont les actus et projets ?
M: Actuellement, on essaie d'enchaîner un maximum de dates, tout en composant notre premier album, qui ne devrait pas voir le jour avant fin 2016. En attendant, nous allons bientôt enregistrer un live studio, puis jouer, jouer et encore jouer. Partout où nous le pourrons ! Nous avons faim !

Vous êtes notamment soutenus par La Locomotive, l’association musique actuelle en Sud-Ouest, et d’autres structures peut-être. Que pouvez-vous nous en dire, quelles sont leurs actions ? 
M : En effet, des structures comme le CaféMusic', Landes Musique Amplifiées nous soutiennent. Mais en particulier La Locomotive, association de musiques actuelles basée à Tarnos, Ainsi que 4US Records sur Biarritz. En plus de nous proposer des plans de concerts intéressants, c'est humainement que nous y trouvons notre compte par de précieux conseils de personnes que nous apprécions beaucoup, et qui savent ce que c'est que de galérer quand on est un groupe de rock en France. Nous leur devons beaucoup.
J : Grâce à eux, nous avons eu l'occasion de retravailler nos morceaux avec un super arrangeur, Pat Tetevuide, pour offrir une version acoustique de notre musique. C'était un travail fabuleux, nous avons si bien accroché avec ce personnage que nous envisageons sérieusement de rebosser avec lui en 2016. 
F : Nous venons de remporter le XLTOUR, un important tremplin landais, qui nous fait bénéficier d'un véritable soutien sur le territoire, et ce pendant deux ans. Ainsi que DISCOVERSE, tremplin Palois qui offrait en premier prix une première partie de Charlie Winston au Festival l'Eté à Pau, et un enregistrement au studio Célestine, complétés par une réalisation graphique. 

De qui, de quoi auriez-vous besoin pour le bon développement du groupe ? 
M : Comme aujourd'hui toutes nos vies sont lentement mais sûrement en train de s'organiser pour faire de notre passion un métier, il ne nous manque que quelques éléments. Par exemple, nous pensons très sérieusement à démarcher quelques labels, et recherchons un tourneur. 

Pas de question, la voie est libre pour dire ce que vous voulez !
Tout le groupe : Merci infiniment pour cette interview et à bientôt sur les planches !

Dates de concerts :
23 juillet @ Festival l'été à Pau, PAU w/Charlie Winston
26 Juillet @ Acoustique, Seignosse
11 Août @ Cambo 26 Août @ Festival Garçon la Note, Dax
04 Septembre @ Boardrider Quicksilver, Anglet
19 Septembre @ Acoustique, Médiathèque, Tarnos
26 Septembre @ Festival Ustaritz
01 octobre @ Acoustique, Pôle Sud, St Vincent de Tyrosse
15 octobre @ Boardrider Quicksilver, Capbreton
05 Novembre @ Boardrider Quicksilver, St Jean de Luz
28 Novembre @ Acoustique, Médiathèque, Tarnos

Liens :
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[Scène Ouverte] Coldust