Bonjour à tous !
J’ai récemment acheté une Burns Bison Bass mk2 de 1964 après en être tomber amoureux dans un magasin de musique à Brigthon. Voici la bête :
Bison 64
Avant toute chose, un bref historique :
Burns Guitars London est une marque anglaise fondait en 1959 par Jim Burns de son vrai nom James Ormston. Jim avait une approche inédite en matière de design, les premiers modèles créés furent les « Artist » avant de lancer en 60 la « Vibra-Artist » qui était équipé du vibrato qui équipera plus tard la fameuse Red Special de papi May.
En 61 sort la Black Bison, avec ces cornes et ses possibilités de son assez spectaculaires grâce à ces 3 micros (4 au début pour la version guitare) et son électronique (dont le fameux « Split sound »). Le modèle basse restera une référence, notamment dû à l’utilisation de l’instrument par Dave Richmond sur l’album Melody Nelson de Gainsbourg. Je vous laisse apprécié le son qui a inspiré tant de bassiste et qui ont adopté cette basse cornue comme Fred Pallem, que je salue.
Malheureusement, Monsieur Burns (attention à ne pas le confondre avec l’affreux capitaliste et chef de Monsieur Simpson) était un génie de la conception et du design mais n’avait pas vraiment le sens des affaires. En 61 une Bison coûtait presque le même prix qu’une stratocaster, non pas qu’elle soit moins bien mais les instruments Burns n’avaient pas la même renommé.
En 64 Burns lance la Marvin issu d’une collaboration avec Hank Marin des Shadows pourtant jusqu’alors fidèle à fender et la strat. Le modèle de Hank était équipé de nouveaux éléments tel que la tête en forme de parchemin et du rez-o-matik. Le rez-o-matik est un système inventé et déposé par Burns, c’est un chevalet avec les pontets reliés à des tubes résonnants traversant l’instrument jusqu'au dos, là où les cordes sont insérées. Voici les Shadows tous équipés de leur burns :
En 64 sorts également la deuxième version de la Bison. Malgrès le design inchangé, on peut noter plusieurs changement : les micros (même s’ils avaient déjà changé depuis la sortie du modèle), le diapason (32 à la place de 34 pour les mk 1), la plaque, l’électronique moins complexe et l’ajout du fameux rez-o-matik.
Jim ne s’améliorant toujours pas en affaire, la marque fut rachetée en 1965 par Baldwin et fut renommé Baldwin-Burns. Baldwin racheta également Gretsch en 70. Baldwin rationnalisa la production avant d'arrêter la fabrication des instruments Burns en 70.
En 92 né Burns London qui réédita les modèles d’antan. Dans les années 2000 des versions coréennes furent aussi produite. Aujourd’hui, Burns fabrique encore des instruments (cette fois en chine). Voici une photo de famille (ou devrais-je dire de troupeau) de ma Bison :
On peut y voir la Bison de 64, une reissue coréenne de la mk1 et une double six plus récente.
Troupeau de bison
Mais revenons en à nos bisons :
Cette basse était en dépôt vente dans le magasin Mudpie Music à Brighton, la famille qui l’avait déposé là vendait les instruments de papi pour rembourser les frais de son récent enterrement. L’instrument était resté sous le lit depuis les années 70 (soit une cinquantaine d’année). La basse était accompagnée d’une guitare WEM 12 cordes, modèle dont je ne soupçonné par l’existence.
Son ancien propriétaire (aujourd’hui malheureusement décédé donc) était le bassiste de Doodle Bugs. Les Doodle Bugs était un groupe britannique du début des années 60 qui a fait les premières parties des Rolling Stones vers 63. J’ai retrouvé cette affiche qui en atteste :
doodle bugs
Petit extrait des Doodle Bugs :
Après 50 ans sous un lit, la basse n’était pas dans le meilleur des états. Il n’y a aucune casse, c’est un instrument qui a été jouait et aimait et qui donc qui s’est usé (le genre que les custom shop essayaient de reproduire).
A son arrivé dans le magasin, l’électronique était morte, 2 potards ont dû être changé ainsi que le capa. Le micro aigu a été rembobiné car il était faiblard. Malheureusement, une des mécaniques d’origines (dont les têtes sont en plastique des 60’s) a lâché pendant que quelqu’un l’essayait. Elle a donc refait un tour chez le luthier qui a changé les mécaniques.
Mis à part ça, tout est d’origine.
Elle sonne, l’instrument résonne mais branchée, elle a un volume très faible par rapport à d’autres basses. Je l’ai comparé à plusieurs basses (ayant des micros type vintage à bas niveau de sortie, dont la bison coréenne) et pourtant elle va bien moins fort alors que les micros sont plutôt réglés hauts. Même le micro rembobiné parait faiblard, j’ai donc ouvert la bête pour mesurer le niveau de sortie directement aux fils du micro et je lis 9.5kohm. Les autres micros ont des valeurs incohérentes, je ne sais pas s’ils sont à rebobiner ou si le câblage pose problème.
Voici les entrailles de la bête :
photo 1
photo 2
photo 3
photo 4
Je souhaiterais également changer le câblage (l’électronique n’étant pas d’origine de toute façon) afin d’avoir plus de possibilités comme sur la mk 1 (possible d’avoir plus de combinaison de micros et le micro milieu hors phase). Le sélecteur actuel a 3 positions (une par micro) ce que je trouve un peu dommage. A voir si je trouve un sélecteur à la bonne taille pour remplacer celui actuel (qui a parfois des ratés), l’encoche dans la plaque est plus petite que le standard fender, elle est de l’ordre de 2cm. Un sélecteur rotatif à la place d’une des tonalités est aussi une option.
Je sollicite donc votre aide pour réussir à restaurer la bête, j'ai donc besoin d'identifier le problème. Est-ce les micros ? L’électronique ?
Bien sûr je peux faire des mesures avec mon fidèle multimètre sur demande si ça peut vous aidez. Je ne suis pas expert en électronique mais j'ai eu pas mal de cours d'électronique (formation ingénieur), j’ai donc des notions de base en élec et j’ai déjà réalisé le câblage d’une bonne douzaine de gratte donc pas de soucis avec les soudures. Mais là j’avoue que l’identification du problème me dépasse un peu...
Merci beaucoup pour votre aide