
- DrSokoban
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C'est sur fond de météo incertaine et de parking lointain que nous nous lancons à la conquête de la colline d'Aventicum, au sommet de laquelle culmine le château qui surplombe les arènes, cirque de tous les méfaits (suivez bien !).
On s'échauffe tout gentiment sur la petite scène avec les filles de Mad Cow Girls, des bernoises à l'attitude et à la musique très rock'n'roll. Structures ultra-simples et braillées joyeuses (avec l'accent s'il vous plaît), tout ça réjouira le public certainement le plus âgé qu'il m'ait été donné de voir pour le restant de la soirée... Juste le temps de caler un rappel un peu poussif avant que Pleymo n'investisse la grande scène, là-bas au fond.
Parlons-en de Pleymo, mais pas trop parce que que ça vaut vraiment pas la peine. Ils apparaissent sur les planches presque à l'heure, certainement histoire de permettre aux gosses de 12 ans de pouvoir aller se coucher pas trop tard. On s'assied sceptiques quelque part dans les gradins, calés entre 2 minettes de 15 ans en chaleur et une mère avec ses 2 fils.
Première remaque sur le groupe (quand même): On voit pas leur tronches. Ces gars sont soit pliés en 2 tellement ca rock trop, soit ils jouent dos au public. C'est certain, ils ont leur kiné privé qui les attend en loges... 2 casquettés rappent dans des micros et sautent partout sur scène. Grande gueule de Paris oblige, ils mettent quand même une jolie ambiance et font osciller le parterre des arènes au rythme de leur rap-fusion-niou-métal lent et lancinant.
Une chanson "tout le monde se lève". On suit leur conseil pour aller se chercher à manger...
Un épi de maïs et un kebab plus tard, c'est devenu un peu tout mou. On dirait que les gosses ne tiennent pas la longueur, plus personne n'est debout dans les gradins, et le parterre se fait amorti. Pleymo profite donc de cette baisse de tension pour lancer leur traditionnel (il paraît) braveheart, comprenez pour les non-initiés: "On sépare le public en 2 dans la longueur et à 4 vous foncez contre l'autre tas". Ca marche si bien que, inquiet, le chanteur demandera à 3 reprises durant la chanson qui va suivre "est-ce que tout le monde va bien ?". Marrant...
"Vous êtes chaud pour encore une chanson de Pleymo?" Dit-il juste avant de se prendre une carotte (avec les fannes s'il vous plait) droit dans la gueule. Suit alors un slow mielleux et merdique à souhait, avec descente de monsieur juste devant les crash barrières... Ils foutent le camp sur suivant un horaire quasi-germanique.
C'est exactement 45 minutes plus tard qu'entrent sur la grande scène du Rock Oz' Bloodhound Gang, les sales garçons qui font du porn-punk hip-pop, ou quelque chose comme ça. LE concert que j'attendais, je m'oriente donc vers la fosse, ferme toutes mes poches à double tour et fonce dans le tas de pré-ados déjà bien dense.
Une intro langoureuse plus tard, les voilà qui apparaissent en prenant des photos du public à l'aide d'un polaroïde. Et voilà Magna Cum Nada qui démarre sans plus attendre... Emeute dans la foule, ça saute et ça se jette dans tous les sens. Pas trop de quoi à mon avis, outre les samples balancés par le dj qui restent bien fidèles à l'album, le son des instruments est un peu faiblard. Bref. Ils enchainent sur Along Comes Mary, et voilà que 2 énergumènes se mettent à catapulter des chaussettes dans le public à l'aide d'une grosse catapulte. Je décide de battre en retrait, afin de voir un peu mieux ce qui se passe sur scène et de détérminer si le son est vraiment si pourri que ça.
Ben oui. Ils continuent sur I wish I was Queer..., et là Jimmy Pop a bien du mal à tenir le coup. Il cherche des octaves nettement inférieures à la norme, incapable comme il est d'assumer le fil mélodique, alors que ses comparses moulinent tout ce qu'ils savent sur leur instruments... Ca passe pas très bien.
On continue avec une chanson que je n'identifie pas, certainement une nouvelle à venir sur un album promis pour 2005... Three Point One Four, ça devient rigolo: "This song was initially written for Georges W Bush, but then it turned into a song about vaginas". Mouais, n'empêche qu'il arrive toujours aussi peu à chanter correctement, ce cher monsieur Pop.
Encore une nouvelle chanson, quelque chose au sujet des Simpson si j'ai bien compris. Ca passe vraiment mal, je commence à perdre un peu patience. Le son est mauvais, ils sont tous bourrés comme des huîtres sur scène, et je ne trouve absolument pas le show déjanté qu'on m'avait promis après leur dernier passage à Paléo, il y a quelques années...
Ca continue sur Chasey Lane, avec des paroles subtilement changées pour essayer de faire passer un message qui se résume, en gros, à "je veux baiser des suissesses ce soir". Les jeunes ont l'air de bien se marrer dans la fosse, mais autour de moi les plus âgés tirent des têtes à peine plus convaincues que celle de Jimmy Pop, planqué sous sa casquette "Bam", à l'effigie de son meilleur pote Bam Margera...
Et voilà que le bassiste-musclor s'envoie une bouteille de Bourbon cul-sec à l'aide d'un beer bong, avant d'attaquer The Bad Touch, qui fera danser toutes les arènes.
Ca suit avec une cover mal foutue de "Hey Ya" de Outkast, durant laquelle ils profitent de sortir des petits gags scéniques qui puent le réchauffé et le déjà-fait-hier-soir... Boom, et puis pour terminer un obligatoire Fire Water Burn, tout aussi insipide que le reste de leur set. Vague introduction au sujet de Michael Moore, même pas marrante ni engagée... Ces mecs n'ont pratiquement pas bougé sur scène, mais auront quand même réussi à remplir à bloc le théâtre romain, qui ne leur demandera pas de rappel et c'est tant mieux. Une rumeur de staff voudrait que Monsieur Pop se soit précipité vers le premier récipient venu à sa descente de scène pour vomir tripes et boyaux. Le prix du billet était ce soir là de 65.- !
Un peu aigri je m'oriente vers la petite scène afin de combler les 45 minutes qui nous séparent de la venue d'Offspring. Il n'en fallait pas plus pour me remonter le moral: Je fais la connaissance de Electric Eel Shock, 3 japonais complétement tarés qui balancent un rock pur et dur, mélange de punk, métal, rock'n'roll et blues vraiment arraché. Je me régale, et en profite pour faire un max de photos. Mimiques de rock stars, énergie pure, jeu techniquement irréprochable, leur show est parfait. Ils ne négligent aucun détail, même pas la chaussette sur le sex du batteur, nu comme un ver, qui tape à n'en plus pouvoir sur ses 2 grosses caisses et sur sa forêt de toms... J'adore ! Un rapide lien sur leur site web: http://www.electriceelshock.net/. Et ca vaut le coup !
Toutes ces bonnes choses passées, je redescends dans le cirque pour y écouter Offspring, qui a déjà commencé son set. J'hésite entre les gradins et la fosse, mais à entendre 2 chansons tirées de "Smash", je ne tiens pas en place et je me lance dans le pogo.
Un set absolument irréprochable au niveau musical, peut-être plus discutable au niveau prestation scénique. Seul Noodle à l'air de prendre un pied géant à sauter partout, les autres sont un peu statiques, voir franchement inexistant pour le bassiste. Peu importe. C'est du punk-rock, je me prend des coups dans la gueule et j'aime ça. Autour de moi, des eastpaks tipexés, des Vans mal attachées et des tee-shirts Element: Je suis une petite dizaine d'années au dessus de la moyenne d'âge. De penser que ces kids étaient à peine nés quand j'ai découvert Ignition pour la première fois me fait tout drôle, et le contraste se creuse au fil du concert: Dès qu'une intro me réjouis et me rappelle mes bonnes années collegiennes je suis le seul à sauter partout, mais en revanche quand tout le monde s'agite autour de moi, je ne connais pas la chanson.
Mon seul regret: Ils n'auront pas joué de chansons antérieures à Smash, mais le set était quand même judicieusement choisi entre gros tubes commerciaux pour donner aux kids ce qu'ils étaient venu voir, et bonnes vieilles chansons pour se faire plaisir et ne pas laisser les fans de la première heure en reste.
1h30 on ferme, tout le monde se casse. A lire: l'interview de Noodle par Barras dans le 24 heures du samedi 14 août !
C'est sur les rotules que je remonte à la scène du Casino pour le dernier concert de la soirée, celui des gruyériens de Underschool Element et leur funk-métal bien à eux. Inteviewés par nos soins quelques heures auparavant, c'est avec plaisir que je vois les 2 frangins et leur potes monter sur scène et dégager violemment toute leur énergie face à un public plus qu'averti (et plus que bourré aussi, d'ailleurs). Superbe concert qui oscille intelligemment entre ambiance calme, rythmiques funk et cadences appuyées métal, ça ne manquera pas de faire sauter tous les jeunes et les moins jeunes présents et motivés pour ce dernier pogo avant le dodo.
Aucune raison pour ne pas donner également leur site web: http://www.underschool-element.com/, et signaler en passant que l'interview réalisée par Pipo et votre serviteur sera diffusée ce samedi 14 août entre 17 et 18h, et disponible par la suite sur cette page web, tout en bas.
Un petit coucou en passant au sécu qui faisait très très bien son boulot, là-devant...
On s'échauffe tout gentiment sur la petite scène avec les filles de Mad Cow Girls, des bernoises à l'attitude et à la musique très rock'n'roll. Structures ultra-simples et braillées joyeuses (avec l'accent s'il vous plaît), tout ça réjouira le public certainement le plus âgé qu'il m'ait été donné de voir pour le restant de la soirée... Juste le temps de caler un rappel un peu poussif avant que Pleymo n'investisse la grande scène, là-bas au fond.
Parlons-en de Pleymo, mais pas trop parce que que ça vaut vraiment pas la peine. Ils apparaissent sur les planches presque à l'heure, certainement histoire de permettre aux gosses de 12 ans de pouvoir aller se coucher pas trop tard. On s'assied sceptiques quelque part dans les gradins, calés entre 2 minettes de 15 ans en chaleur et une mère avec ses 2 fils.
Première remaque sur le groupe (quand même): On voit pas leur tronches. Ces gars sont soit pliés en 2 tellement ca rock trop, soit ils jouent dos au public. C'est certain, ils ont leur kiné privé qui les attend en loges... 2 casquettés rappent dans des micros et sautent partout sur scène. Grande gueule de Paris oblige, ils mettent quand même une jolie ambiance et font osciller le parterre des arènes au rythme de leur rap-fusion-niou-métal lent et lancinant.
Une chanson "tout le monde se lève". On suit leur conseil pour aller se chercher à manger...
Un épi de maïs et un kebab plus tard, c'est devenu un peu tout mou. On dirait que les gosses ne tiennent pas la longueur, plus personne n'est debout dans les gradins, et le parterre se fait amorti. Pleymo profite donc de cette baisse de tension pour lancer leur traditionnel (il paraît) braveheart, comprenez pour les non-initiés: "On sépare le public en 2 dans la longueur et à 4 vous foncez contre l'autre tas". Ca marche si bien que, inquiet, le chanteur demandera à 3 reprises durant la chanson qui va suivre "est-ce que tout le monde va bien ?". Marrant...
"Vous êtes chaud pour encore une chanson de Pleymo?" Dit-il juste avant de se prendre une carotte (avec les fannes s'il vous plait) droit dans la gueule. Suit alors un slow mielleux et merdique à souhait, avec descente de monsieur juste devant les crash barrières... Ils foutent le camp sur suivant un horaire quasi-germanique.
C'est exactement 45 minutes plus tard qu'entrent sur la grande scène du Rock Oz' Bloodhound Gang, les sales garçons qui font du porn-punk hip-pop, ou quelque chose comme ça. LE concert que j'attendais, je m'oriente donc vers la fosse, ferme toutes mes poches à double tour et fonce dans le tas de pré-ados déjà bien dense.
Une intro langoureuse plus tard, les voilà qui apparaissent en prenant des photos du public à l'aide d'un polaroïde. Et voilà Magna Cum Nada qui démarre sans plus attendre... Emeute dans la foule, ça saute et ça se jette dans tous les sens. Pas trop de quoi à mon avis, outre les samples balancés par le dj qui restent bien fidèles à l'album, le son des instruments est un peu faiblard. Bref. Ils enchainent sur Along Comes Mary, et voilà que 2 énergumènes se mettent à catapulter des chaussettes dans le public à l'aide d'une grosse catapulte. Je décide de battre en retrait, afin de voir un peu mieux ce qui se passe sur scène et de détérminer si le son est vraiment si pourri que ça.
Ben oui. Ils continuent sur I wish I was Queer..., et là Jimmy Pop a bien du mal à tenir le coup. Il cherche des octaves nettement inférieures à la norme, incapable comme il est d'assumer le fil mélodique, alors que ses comparses moulinent tout ce qu'ils savent sur leur instruments... Ca passe pas très bien.
On continue avec une chanson que je n'identifie pas, certainement une nouvelle à venir sur un album promis pour 2005... Three Point One Four, ça devient rigolo: "This song was initially written for Georges W Bush, but then it turned into a song about vaginas". Mouais, n'empêche qu'il arrive toujours aussi peu à chanter correctement, ce cher monsieur Pop.
Encore une nouvelle chanson, quelque chose au sujet des Simpson si j'ai bien compris. Ca passe vraiment mal, je commence à perdre un peu patience. Le son est mauvais, ils sont tous bourrés comme des huîtres sur scène, et je ne trouve absolument pas le show déjanté qu'on m'avait promis après leur dernier passage à Paléo, il y a quelques années...
Ca continue sur Chasey Lane, avec des paroles subtilement changées pour essayer de faire passer un message qui se résume, en gros, à "je veux baiser des suissesses ce soir". Les jeunes ont l'air de bien se marrer dans la fosse, mais autour de moi les plus âgés tirent des têtes à peine plus convaincues que celle de Jimmy Pop, planqué sous sa casquette "Bam", à l'effigie de son meilleur pote Bam Margera...
Et voilà que le bassiste-musclor s'envoie une bouteille de Bourbon cul-sec à l'aide d'un beer bong, avant d'attaquer The Bad Touch, qui fera danser toutes les arènes.
Ca suit avec une cover mal foutue de "Hey Ya" de Outkast, durant laquelle ils profitent de sortir des petits gags scéniques qui puent le réchauffé et le déjà-fait-hier-soir... Boom, et puis pour terminer un obligatoire Fire Water Burn, tout aussi insipide que le reste de leur set. Vague introduction au sujet de Michael Moore, même pas marrante ni engagée... Ces mecs n'ont pratiquement pas bougé sur scène, mais auront quand même réussi à remplir à bloc le théâtre romain, qui ne leur demandera pas de rappel et c'est tant mieux. Une rumeur de staff voudrait que Monsieur Pop se soit précipité vers le premier récipient venu à sa descente de scène pour vomir tripes et boyaux. Le prix du billet était ce soir là de 65.- !
Un peu aigri je m'oriente vers la petite scène afin de combler les 45 minutes qui nous séparent de la venue d'Offspring. Il n'en fallait pas plus pour me remonter le moral: Je fais la connaissance de Electric Eel Shock, 3 japonais complétement tarés qui balancent un rock pur et dur, mélange de punk, métal, rock'n'roll et blues vraiment arraché. Je me régale, et en profite pour faire un max de photos. Mimiques de rock stars, énergie pure, jeu techniquement irréprochable, leur show est parfait. Ils ne négligent aucun détail, même pas la chaussette sur le sex du batteur, nu comme un ver, qui tape à n'en plus pouvoir sur ses 2 grosses caisses et sur sa forêt de toms... J'adore ! Un rapide lien sur leur site web: http://www.electriceelshock.net/. Et ca vaut le coup !
Toutes ces bonnes choses passées, je redescends dans le cirque pour y écouter Offspring, qui a déjà commencé son set. J'hésite entre les gradins et la fosse, mais à entendre 2 chansons tirées de "Smash", je ne tiens pas en place et je me lance dans le pogo.
Un set absolument irréprochable au niveau musical, peut-être plus discutable au niveau prestation scénique. Seul Noodle à l'air de prendre un pied géant à sauter partout, les autres sont un peu statiques, voir franchement inexistant pour le bassiste. Peu importe. C'est du punk-rock, je me prend des coups dans la gueule et j'aime ça. Autour de moi, des eastpaks tipexés, des Vans mal attachées et des tee-shirts Element: Je suis une petite dizaine d'années au dessus de la moyenne d'âge. De penser que ces kids étaient à peine nés quand j'ai découvert Ignition pour la première fois me fait tout drôle, et le contraste se creuse au fil du concert: Dès qu'une intro me réjouis et me rappelle mes bonnes années collegiennes je suis le seul à sauter partout, mais en revanche quand tout le monde s'agite autour de moi, je ne connais pas la chanson.
Mon seul regret: Ils n'auront pas joué de chansons antérieures à Smash, mais le set était quand même judicieusement choisi entre gros tubes commerciaux pour donner aux kids ce qu'ils étaient venu voir, et bonnes vieilles chansons pour se faire plaisir et ne pas laisser les fans de la première heure en reste.
1h30 on ferme, tout le monde se casse. A lire: l'interview de Noodle par Barras dans le 24 heures du samedi 14 août !
C'est sur les rotules que je remonte à la scène du Casino pour le dernier concert de la soirée, celui des gruyériens de Underschool Element et leur funk-métal bien à eux. Inteviewés par nos soins quelques heures auparavant, c'est avec plaisir que je vois les 2 frangins et leur potes monter sur scène et dégager violemment toute leur énergie face à un public plus qu'averti (et plus que bourré aussi, d'ailleurs). Superbe concert qui oscille intelligemment entre ambiance calme, rythmiques funk et cadences appuyées métal, ça ne manquera pas de faire sauter tous les jeunes et les moins jeunes présents et motivés pour ce dernier pogo avant le dodo.
Aucune raison pour ne pas donner également leur site web: http://www.underschool-element.com/, et signaler en passant que l'interview réalisée par Pipo et votre serviteur sera diffusée ce samedi 14 août entre 17 et 18h, et disponible par la suite sur cette page web, tout en bas.
Un petit coucou en passant au sécu qui faisait très très bien son boulot, là-devant...
Come on dad, gimme the car tonight...