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Une victoire pour les « vrais » hommes. Dans la « manosphère », l’élection de Donald Trump a été considérée comme un progrès pour la cause. Après l’antimacho Barack Obama, le mâle alpha de choc. Un homme qui traite les femmes comme nombre d’antiféministes rêvent de le faire : la main aux fesses (et au-delà). C’est bien connu, les bitches (« salopes », « pétasses », « garces », on en passe) ne demandent que ça. « Les accusations d’abus sexuels, ça ne va pas m’empêcher de voter Trump. C’est même pour cela que je vais voter pour lui », déclamait un blogueur trois semaines avant l’élection du 8 novembre 2016.
La manosphère est un réseau de sites Web et de forums en ligne. Une constellation de la misogynie. Protégés par l’anonymat, les hommes échangent des tuyaux, discutent stratégies de conquête, publient commentaires sexistes (ah, l’éternelle « polarité négative du cerveau féminin » !) ou revanchards (« Je viens de me taper une féminazie aux cheveux arc-en-ciel »).
« Les gens ont compris à travers les tweets de Trump qu’il partage leur idée que les hommes sont victimes du féminisme et du politiquement correct » Michael Kimmel, sociologue