rienafoutre a écrit :
le libéralisme permet en théorie à chacun d'être son patron, ou salarié, ou
le patron de ceux qui ne prennent pas le risque de l'être.
la question n'est pas celle d'un esclavage il faut travailler pour gagner sa vie, mais celle des écarts de revenus.
Le libéralisme peine à tenir ses promesses...
Car il est sensé permettre, comme tu le dis si bien, soit être patron soit être salarié.
Vu le taux de chômage, il est difficile d'être salarié aujourd'hui.
Et pour les patrons:
Tu sais, il y a plein de petits patrons qui galèrent... Et regarde les coursiers en vélo qui se mettent autoentrepreneurs et gagnent une misère... ce sont des patrons précaires...
Car beaucoup de petits patrons sont des anciens salariés qui se sont retrouvés au chômage ou des étudiants... Oui la prise de risque est énorme. J'ai vu un dirigeant de start up qui maintenant est SDF.... comme quoi le libéralisme n'a pas que de belles promesses. L'envers du décor, derrière le rêve américain...
L'uberisation de la société... c'est:
Citation:
effacement de la limite entre vie professionnelle et vie personnelle, revenus plus précaires que pour les salariés, notamment en cas de maladie ou de changement de politique tarifaire de la plateforme, difficulté d’accès aux prêts et au logement en l'absence de revenus stables, risque économique, moindre opportunité d’accès à la formation. La non application de la législation du travail nécessite de réinventer d’autres formes de protection sociale.
Et concernant les grands patrons et autres gros actionnaires qui sont payés des sommes astronomiques alors que la prise de risque n'existent plus pour eux... ou très peu...
Citation:
La justification de la rémunération de l'actionnaire est, qu'en achetant des actions, il prend un risque. Pour les critiques d'un tel système de rémunération,
l'actionnaire ne prend en réalité que peu de risques, un argument avancé est que le système financier dispose d'outils précis d'évaluation du risque et que l'investissement n'est réalisé que si le risque est faible. Une proposition de l'économiste Frédéric Lordon consiste à ne
permettre la rémunération des actionnaires qu'à hauteur du risque pris réellement et de confisquer le surplus via un impôt et donc de
permettre une répartition plus juste des richesses créées. Cette proposition s'appelle le SLAM.
Wiki
Citation:
Le SLAM (shareholder limited authorized margin, ou « marge actionnariale limite autorisée ») est une proposition de « plafonnement par un écrêtement fiscal de la rémunération des actionnaires » émise par Frédéric Lordon pour
lutter contre ce qu'il considère être les « ravages de la finance » produits par les nouvelles stratégies boursières sacrifiant l'emploi à la rentabilité et leur impact macroéconomique, découlant de la croyance dans le théorème de Schmidt. Le SLAM consiste à fixer un niveau de rentabilité actionnariale maximal au-delà duquel est appliqué un taux d'imposition confiscatoire. Pour déterminer les profits générés, on inclut à la fois les dividendes versés mais aussi les plus-values réalisées lors de la cession.
Le niveau couperet se nomme « TSR » (total shareholder return) et serait ainsi fixé : connaissant aisément le taux d'intérêt pour des actifs sans risque, on n'autoriserait qu'une prime maximum liée au risque (dont le montant doit être discuté). Frédéric Lordon propose pour l'heure un TSR de 6-7 %.
L'effet bénéfique attendu d'une telle mesure est de réduire la pression actionnariale sur les entreprises cotées et par contre-coup sur les entreprises non cotées sous-traitantes des premières. Cela permet,
tout en rémunérant correctement le capital, de ré-envisager plus sereinement la répartition des richesses et notamment le niveau d'emploi et de salaire, ainsi que d'améliorer les conditions sociales des salariés. Frédéric Lordon
PEACE & LOVE