Skelter a écrit :
"Vous ne trouverez en eux qu'un peuple ignorant et barbare, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice à la plus détestable superstition, et à la plus invincible haine pour les peuples qui les tolèrent et qui les enrichissent."
(Voltaire, "Dictionnaire Philosophique", tome V, au mot "JUIF". Cité in "L'entrée des israélites dans la société française", abbé Lémann, ré-edition Avalon p.163)
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"Cette petite nation juive ose étaler une haine irréconciliable contre toutes les nations : toujours superstitieuse, toujours avide du bien d'autrui, toujours barbare, rampante dans le malheur et insolente dans la prospérité."
(Voltaire, "Essai sur les moeurs et l'esprit des nations", paragr. 42. Cité in id. p.164)
"Les Blancs sont supérieurs à ces Nègres, comme les Nègres le sont aux singes, et comme les singes le sont aux huîtres."
(Voltaire, in "Traité de Métaphysique". Cité in "Le Choc du mois" n°25, p.31)
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"Leurs yeux ronds, leur nez épaté, leurs lèvres toujours grosses, leurs oreilles différemment figurées, la laine de leur tête, la mesure même de leur intelligence, mettent entre eux et les autres espèces d'hommes des différences prodigieuses. Et ce qui démontre qu'ils doivent point cette différence à leur climat, c'est que des Nègres et des Négresses transportés dans les pays les plus froids y produisent toujours des animaux de leur espèce, et que les mulâtres ne sont qu'une race bâtarde d'un noir et d'une blanche, ou d'un blanc et d'une noire."
(Voltaire, "Essai sur les moeurs". Cité in id.)
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"La nature a subordonné à ce principe ces différents degrés et ces caractères des nations, qu'on voit si rarement se changer. C'est par là que les Nègres sont les esclaves des autres hommes. On les achète sur les côtes d'Afrique comme des bêtes."
(Voltaire, "Essai sur les moeurs". Cité in id.)
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"La race des Nègres est une espèce d'hommes différente de la nôtre [...] on peut dire que si leur intelligence n'est pas d'une autre espèce que notre entendement, elle est très inférieure. Ils ne sont pas capables d'une grande attention, ils combinent peu et ne paraissent faits ni pour les avantages, ni pour les abus de notre philosophie. Ils sont originaires de cette partie de l'Afrique comme les éléphants et les singes ; ils se croient nés en Guinée pour être vendus aux Blancs et pour les servir. "
(Voltaire, "Essai sur les moeurs", Genève, 1755, t.XVI, p.269-270)
Il a aussi écrit:
"Sans variété, point de beauté."
Candide et Cacambo arrivent à Surinam :
" En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n'ayant plus que la moitié de son habit, c'est-à-dire d'un calecon de toile bleue ; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite. " Eh ! mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais-tu là, mon ami, dans l'état horrible où je te vois ? - J'attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre. - Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t'a traité ainsi ? - Oui, monsieur, dit le nègre, c'est l'usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l'année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : " Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux ; tu as l'honneur d'être l'esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère. " Hélas ! Je ne sais pas si j'ai fait leur fortune, mais ils n'ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous ; les fétiches hollandais qui m'ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d'Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas généalogiste ; mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germain. Or vous m'avouerez qu'on ne peut pas en user avec ses parents d'une manière plus horrible. "
Voltaire ne s'est pas affranchi des préjugés racialistes de son temps. Pour ma part, je crois vain et anachronique de perdre son énergie dans un anachronique procès de Voltaire.
Il ne faut pas mélanger racisme et racialisme:
Le racialisme ou théorie des races humaines, est utilisé par les idéologies racistes qui prétendent en faire leur alibi scientifique. La dernière théorie racialiste date de 1944. Il s'agit de la classification de Valois qui divisait les humains en quatre groupes d'égale valeur appelés " races ". Ces " races " étaient (dans l'ordre alphabétique) :
La grand'race noire africaine
La grand'race jaune asiatique
La grand'race noire australienne
La grand'race blanche européenne
A la fin des annés 1970, on pouvait encore lire dans certains manuels scolaires que les Arabes étaient " de race blanche " et les Amérindiens " de race jaune " Combien d'humains de toutes couleurs croient encore à cette ineptie ?
Cette théorie était présentée par la très sérieuse Encyclopédie autodidactique Quillet, en plusieurs volumes, éditée en 1975. J'ai retrouvé la même idée, en 1997, en Bavière, dans un manuel d'histoire utilisé en classe de sixième (11 ans). L'explication était accompagnée de quatre photographies d'enfants et d'une belle déclaration sur l'égalité des races...
Autre exemple, il est fort probable que les australopithèques d'Afrique fussent noirs. Or, parmi les illustrateurs qui intègrent cette notion dans leurs dessins pour enfants, combien finissent toujours par nous montrer une Lucy noire et un Homo Sapiens Sapiens blanc : l'homme de Cro-Magnon ? Dans l'esprit des enfants, l'homme blanc finit par incarner l'aboutissement de l'évolution.
On pourrait écrire de longs développements sur les interrogations de l'enfant guadeloupéen ou martiniquais face à son livre de classe édité en métropole...
Evacué du discours scientifique, le racialisme est donc encore très présent dans les représentations collectives. Il nourrit encore des théories fumeuses de toutes origines. Ainsi, celui qui prétend défendre " le peuple noir " part du même schéma que celui qui prétend défendre " le peuple blanc ", comme s'il y avait un peuple noir ou un peuple blanc...