Je rajoute mon
Dr Z Monza - 950€
specs : 2x EL84 / 20w – année : 2012
Au menu, on retrouve 2 EL84, 2 12ax7 et une rectifieuse 5AR4 pour une puissance de 20w. Ici encore, ça va très fort ! L’intérêt du master volume (dit positionné « aprés l’inverseur de phase » (PPIMV – post phase-inverter master volume), c’est qu’il permet d’exploiter les nuances qu’offre les différentes combinaisons des réglages de Volume et de Drive à un volume (complètement) raisonnable sans rien perdre des qualités de l’ampli. Sans ça, c’est la guerre des voisins assurés ! Ou le génocide du troupeau avoisinant
L’interaction entre le Volume et le Drive donne accès à une belle palette de nuances, notamment avec dans la fin de la course du Volume avec un grain très râpeux et agressif à souhait.
La chose qui surprend lorsqu’on fait sonner la première note sur le Monza, c’est le sustain assez incroyable de cet ampli, même dans les settings les plus bas. Dès les premiers riffs enchaînés, le deuxième aspect qui saute aux oreilles, c’est le côté ultra réactif de l’ampli par rapport aux nuances de jeu ! Rien que pour cette sensation, le Monza (et à mon avis l’ensemble de la production du docteur) mérite d’être testé !
(ndlr : ça en fait un ampli relativement exigeant pour le guitariste qui n’a pas (plus) trop le droit à l’erreur)
L’ampli est donc ce qu’on peut appeler « touch sensitive » à l’extrême et réagit très bien aux variations de volume de la guitare. Pas de là avoir un clair limpide, mais en tout cas jouer sur deux crunchs bien distincts dans le gain ! Notez également que le Monza respecte bien le caractère de la guitare que vous branchez et qu’il s’est montré à l’aise avec l’ensemble des micros que j’ai pu lui faire encaisser (simple, double, P90, jazzmaster, en vintage et moderne, …).
Au niveau tonalité, on est dans le blues, classic rock et hard rock. Il a été surnommé « Billy-in-a-box » lors de sa présentation au Z-Fest et c’est effectivement le son du guitar hero de ZZ Top qui représente le mieux le caractère de l’ampli. AC/DC n’est pas en reste non plus à mon sens, on est dans une sorte d’hybride de son Vox/Marshall, mais moins compressé que ce dernier malgré l’utilisation d’EL84 (que je trouve généralement plus compressée que des EL34). Le Monza sonne « large » tout en étant riche dans la texture, presque rapeuse.
Un son un peu raide (apparemment typique des Z’s) avec des basses tendues, mais un grain dantesque qui en fait une machine à crunch diabolique servie par une dynamique des grands soirs !