Lorsqu'on annonce qu'une entreprise est menacée de banqueroute ou qu'elle souscrit à une sorte de redressement judiciaire, ça ne veut pas dire qu'elle est forcément destinée mettre la clé sous la porte. Mais pour les clients c'est toujours une position délicate également, pris en sandwich entre l'envie simple d'acheter la Gibson tant espérée, ce qui aidera par la même occasion le fabricant à s'en sortir (théorie du battement d'ailes du papillon) et le risque de passer une commande potentiellement jamais honorée d'y perdre des arrhes ou le bénéfice d'une garantie…
Toujours est-il qu'en mai dernier Gibson annonce un chiffre d'affaire de $22.4 millions d'après le Nashville Post. $3 millions proviennent de filiales non concernées par la restructuration et le bénéfice est alors évalué à $3.2 millions… des chiffres qui donnent le vertige il faut bien le reconnaître ! Il faut ensuite retirer à cela $3.7 millions de règlement d'intérêts puis tous les frais liés à la restructuration à commencer par $2.5 millions de frais payés aux divers conseillers financiers et juridiques pour les détenteurs de la dette de Gibson (qui pour rappel s'élevait à près de 520 millions en août 2017!). Viennent ensuite $1.5 millions d'amortissements liés au frais de salons d'électronique grand public, puis encore $2.5 millions pour d'autres frais de restructuration.
L'ardoise est lourde mais ces mesures devraient permettre à Gibson de sortir à terme la tête de l'eau en se concentrant uniquement sur la production des nouvelles Gibson et Epiphone dont les nouveaux modèles labélisés 2019 arriveront dans les magasins dès le 4ème semestre de 2018.