Un monument de la guitare classique s'est éteint

Publié le 03/11/2016 par Judicaël Tribillac
Le nom de Roland Dyens se rajoute à la trop longue liste des grands artistes disparus au cours de l'année 2016. Ce virtuose de la guitare classique aura également marqué les esprits par ses escapades vers le jazz ou ses reprises de chansons populaires françaises.

La nouvelle du décès de Roland Dyens est tombée ce samedi 29 octobre 2016 pendant le Festival Guitare d'Issoudun qui rendait hommage à un autre nom de la guitare disparu lui il y a 20 ans déjà, un certain Marcel Dadi. Plus connu du grand public pour ses albums hommages à George Brassens en 1985 ou les 2 volumes de "Chansons françaises" 10 ans plus tard, Roland Dyens a marqué de son empreinte la guitare moderne aussi bien avec ses compositions telles que le célèbre "Tango en skai" que par ses arrangements des standards de la musique classique, ses reprises de Villa-Lobos aussi bien que ses incartades vers les jazz.

Il se confiait à André Stern en 2008 dans les colonnes de Guitare Live n°37 sur son parcours de musicien qui commence à l'âge de 9 ans à prendre des cours particuliers avant de rejoindre le conservatoire local puis à 13 ans l'École Normale de Musique de Paris où il suivra les cours d'Alberto Ponce où il est récompensé de plusieurs prix. Roland Dyens explique dans cet article son rapport à l'instrument, comme il appréciait aussi bien le confort des plus belles guitares de luthiers que de réussir l'exploit de faire sonner des guitares industrielles de facture moyenne, et tout ça simplement avec les deux mains. 

Guitare Live étant une plateforme pédagogique, l'apprentissage de l'instrument est longuement évoqué avec un Roland Dyens qui met tout le monde à la même enseigne, qu'on soit débutant, confirmé, professionnel et quel que soit le style: "la musique est un art difficile ! À mon niveau comme à celui du débutant, il ne faut jamais être complaisant avec soi-même".

Je vous invite à lire (ou relire) cet article sur Roland Dyens riche d'enseignements sur Guitare Live à travers lequel on ressent le personnage. Et surtout écoutez l'héritage musical qu'il laisse derrière lui. Un grand nom de la guitare s'est éteint…

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Commentaires

# Publié par lbop le 19/11/2016 à 16:28
Heureusement.
On avait pu croire que seule la guitare classique était une véritable guitare, ou bien qu'il existait une fausse guitare classique.

Mais il n'existe que des bonnes ou mauvaise guitares.
# Publié par lbop le 19/11/2016 à 08:41
Bravo pour "la guitare véritable classique", néologisme indispensable chez les "véritables simples d'esprit classiques".

Bonjour chez vous.
# Publié par Guitariste.com le 19/11/2016 à 14:05
La coquille du chapo a été corrigée... Merci pour nous aider à repérer ces imperfections ;)