La guitare électrique double manche ne date pas d'hier : nous vous avions déjà parlé de la Gibson EDS-1275 reprenant avec une précision de faussaire les côtes de celle que Jimmy Page utilisait sur scène pour jouer "Stairway To Heaven", et depuis les années 1950 cet instrument encombrant est associé à la virtuosité ultime et au sens de la mise en scène. Il n'y a pas de guitare double manche sans guitariste flamboyant derrière, d'Alex Lifeson à Scott Holiday en passant par Slash.
Mais une double manche c'est souvent deux problèmes : d'une part le poids de l'objet puisqu'il y a deux fois plus de tout (du bois, de l'électronique et de l'accastillage), d'autre part le prix souvent prohibitif de l'engin, faute d'une demande suffisante pour permettre à la concurrence classique de remettre les choses en place. Avec cette nouvelle Danelectro 6-12, la marque compte bien résoudre les deux problèmes à la fois.
L'entreprise montée par le californien Nathan Daniels dans les années 1950 n'en est pas à son coup d'essai dans le domaine de la double manche, elle fut même parmi les pionnières, et cette 6-12 bénéficie de décennies d'expérience. Elle reprend la fameuse forme à double pan coupé "shorthorn" de la U2, avec un manche à 12 cordes sur le dessus et un manche 6 cordes en dessous. Pour alléger la bête, on a une structure du corps semi-hollow en épicéa surmontée d'une table plate dont le but est de limiter le feedback. Les deux manches au diapason intermédiaire (25'') sont vissés et ils ont une touche palissandre, et ceux qui comptent se servir de la belle en studio seront heureux d'apprendre que l'intonation de toutes les cordes est ajustable sur les deux manches. Enfin, on retrouve les indémodables micros lipstick, deux par manche câblés en série sur la position intermédiaire.
La Danelectro 6-12 est non seulement spectaculaire dans sa finition White Pearl, mais c'est aussi et surtout un outil très bien pensé pour la scène, pour le studio et pour votre dos.
Plus d'infos sur le site de Danelectro.