Pour terminer, on note la présence en façade de deux LED (ou DEL en français) pour vous repérer sur les changements de sons : une bleue pour le clair et une rouge pour la saturation.
Tel un vrai chasseur, surprendre l'animal par derrière !
La face arrière comprend l'alimentation, les « entrées/sorties » de la boucle d'effet qui passera dans l'ampli en série (donc pas de volume de boucle) et la sortie H.P. extérieure en quatre, huit ou seize ohms. Attention la bête ne gère qu'une sortie à la fois!
Le haut-parleur présent sur le combo n'est autre que le Celestion G12T-75 qui a fait ses preuves dans de nombreux modèles d'ampli Marshall. Ici, on obtient des basses très présentes, des aigus pas trop brillants (d'où les switchs bright) avec un creux dans les médiums. Certains pourront lui reprocher un côté baveux à bas volume, mais pour l'utiliser au mieux il faut juste pousser la puissance de l'ampli et les petites saletés s'envolent.
Au niveau du pré-ampli et de l'ampli de puissance, la bête se paie la bagatelle de pas moins de six lampes dont 4 EL34 et 2 12 AX7, autant dire qu'on attaque déjà fort dans l'engin !
L'homme face à l'animal
Allons, rentrons dans la cage et présentons le jack face à la gueule de la bête.
Premier test, le canal clair : il vous faudra régler avec douceur le « clean volume » pour ne pas vous retrouver avec une très légère saturation. Le Caïman respecte les nuances de votre jeu à la perfection. Plus on monte le master volume, plus la précision sonore est grande. De par son côté intuitif, les réglages se trouvent très vite et les 3 sons s'enchaînent à merveille grâce au footswitch. Le gain numéro 1 vous fait osciller entre gros crunch épais et son bluesy. Pour le gain numéro 2, c'est carrément du super lead.
Deuxième test : je branche la bête sur un baffle de quatre H.P. Vintage 30 avec un soupçon d'effet dans la boucle. Le Caïman envoie un signal très épais au multi-effet. Il faut veiller à régler votre volume d'entrée pour ne pas saturer. Ceci dit, il attaque les H.P. V30 sans soucis et le son sortant du baffle a tendance à faire tanguer le studio ! C'est clair, net et sans bavure. La puissance est au rendez-vous : le Caïman peut être votre animal de répétition ou de studio. Ici que 50 watts me direz-vous ? Et bien mes amis, ça suffira amplement.
J'ai testé cette ampli en configuration de groupe (métal s'il vous plait) et en face du 8x10 de chez Ampeg et un système VHT complet, le Caïman est passé sans soucis.
Conclusions
Le Caïman est un ampli 50 watts de très haut vol. Son utilisation est très intuitive et ne vous forcera pas à trimbaler le manuel partout où vous allez. C'est un ampli polyvalent capable de jouer sur tous les terrains : du blues le plus dépouillé au Death-metal exigeant des tripes et du sang sur les murs. Il est livré avec son footswitch, le câble de liaison du foot et un câble d'alimentation made in Laboga (dont la solidité ne laisse aucun doute). Je vous recommande l'essai de cette machine dont les possibilités en feront pâlir plus d'un.
Malgré cela, un défaut persiste : pourquoi n'est-il pas doté d'au moins deux équalisations ? Simplement parce que le Caïman est le petit frère de L'Alligator (qui comprend deux équalisations). Laboga réduit les possibilités de l'ampli mais réduit aussi son prix.
Pour un prix public annoncé aux environs de 844€, le Caïman risque d'aller mordre pas mal d'oreilles...
Les plus
Son précis répondant à la nuance
Peu d'encombrement
Réglage intuitif
Tout lampe
Footswitch inclus avec les câbles
Possibilité de sortie sur un baffle en 4-8-16-ohms
Les moins
Équaliseur unique
Pas de housse de transport
Fiche technique
Laboga Caïman: combo guitare 50 watts
HP:1 x 12" Celestion G12T-75
Lampes :4x EL84, 2x 12AX7
2 canaux: clean, overdrive
1 master volume
1 bright switch pour chaque canal
EQ: bass-middle and treble
Boucle d'effet série
Sortie HP: 4 ohm-8 ohm-16 ohm,
Inclus: footswitch 2 boutons câble d'alimentation et câble de branchement foot, dimensions
Taille : 490 x 450 x 270 mm
www.labogaamps.com