Peux-tu nous conter la naissance de Uncolored Wishes ?
Gabriel Jacques : Le groupe a été fondé fin 2004 avec un line-up de cinq musiciens, à l'époque nous avions opté pour "Synopsis" comme nom de groupe. Les cinq membres étaient tous issus de formations locales et avaient une volonté unique de travail et de progression dans le monde de la musique. Nous sommes vraiment partis de zéro puisque nous avons entamé des compositions et conçu un répertoire inédit durant l'année 2005. Une première maquette a été enregistrée pendant l'été 2005 et il faudra attendre le mois de septembre 2006 pour voir le groupe entrer en studio en vue d'enregistrer le premier album World Under Control. C'est à ce moment précis que "Synopsis" laisse sa place à "Uncolored Wishes" un nom plus original qui nous correspondait beaucoup plus et qui se devait d'exister à la sortie de l'album dans les bacs. La rencontre avec notre label Manitou/Thundering Records se fait début 2007, et ensemble, nous travaillons sur une sortie de l'album au mois d'octobre 2007. Aujourd'hui notre album est dans les bacs et a été plutôt bien accueilli par la critique...
Quels sont les artistes qui t'ont donné envie de faire ce métier ?
Gabriel Jacques : Je vais tenter de répondre au nom de tous les membres du groupe. Les références qui nous ont réellement envie de progresser et d'atteindre des objectifs compliqués sont entre autres Pink Floyd, Rammstein, System of a Down et une admiration toute particulière pour un groupe comme Guns’n’Roses, leur parcours étant tout simplement incroyable...
De quels groupes actuels se rapproche Uncolored Wishes ?
Gabriel Jacques : Hum... Difficile à dire, je pense que l'album World Under Control est un condensé de nos influences qui sont réellement très nombreuses. Sur cet album on trouve un apport de groupes tels que Metallica, Iron Maiden, Guns, Pink Floyd, System Of A Down, Judas Priest et Rammstein...
En dehors du metal qu'est-ce qui inspire le groupe ?
Gabriel Jacques : Nous sommes inspiré par tout ce qui s'est fait avant l'époque metal, à l'image de groupes tels que Led Zeppelin ou Deep Purple, mais aussi des sonorités sortant clairement du Metal comme Mike Oldfield, Les Red Hot et même certains morçeaux éléctro et techno.
On sent un chant encore peu assuré sur l'album. Est-ce pour toi une des voies d'amélioration de votre son ?
Gabriel Jacques : Il est clair que le deuxième album sera pour nous l'occasion de progresser et de réaliser une oeuvre plus aboutie et efficace que l'album World Under Control, et ce pour chaque instrumentiste. Le chant est au cœur du débat actuellement et des changements à venir vont sans nul doute influer sur la réalisation du deuxième album d'Uncolored Wishes.
Thématiquement, qu'aborde le groupe sur ce disque ?
Gabriel Jacques : Ce premier disque porte sur le sujet très global qu'est l'impression de contrôle que l'homme croit avoir sur le monde qui l'entoure. Nous abordons divers thèmes historiques et imaginaires qui parlent de soif de pouvoir, mais aussi de destins cruels sacrifiés à la cause de manipulations politiques comme par exemple les époux Rosenberg abordés dans le titre "Town Under Control", ou bien encore le destin tragique de "Marie Stuart". Quelques morceaux très conceptuels sur ce qui peut se passer dans la tête d'un serial killer dont la raison l'a abandonné ont vus le jour sous le nom de "Regression" et "Uncolored Nightmare".
Si World Under Control est aujourd'hui dans les bacs, le groupe bosse déjà sur son successeur. Que peux-tu nous en dire pour le moment ?
Gabriel Jacques : La succession est en bonne voie, nous travaillons actuellement à l'enregistrement de la préprod qui sera présentée à notre producteur, Mika Valesi. Les huit titres qui sont actuellement en cours de composition vont changer le regard des auditeurs tout en gardant l'essence originelle d'Uncolored Wishes. Un total de douze titres est prévu pour cet album, mais cela peut encore varier. Le son sera plus agressif, plus actuel, des riffs de guitare dans l'esprit Rammstein et un chant qui risque de changer radicalement dans son style et son attaque. La griffe des samples et des apports éléctro sera toujours très présente car nous voulons réellement créer une ambiance autour de cet opus qui traitera bien souvent de faits divers comme par exemple le massacre du Lycée Columbine.
Si je farfouille dans votre salle de répètes quel genre de matos de guitare et de basse est-ce que je risque de trouver ?
Gabriel Jacques : En fouillant bien tu devrais mettre la main sur une basse Gibson Thunderbird IV qui, maniée à grands coups de médiator, peut s'avérer une arme mortelle. Dans tes recherches tu te heurteras fatalement à cette encombrante mais non moins diablement efficace batterie qu'est la TAMA Star Classic Perfomer b/b. Dans un coin sombre de la salle tu dénicheras peut être au milieu d'une multitude de câbles un Clavier Korg Triton Extreme 61 qui clignote sans arrêt, animé par une constante envie de nous régaler de ses sons. Enfin, tentant de sortir discrètement de la salle, tu sentiras le souffle rauque d'un ENGL Savage 120 Pro qui, allié à une Gibson Lespaul Supreme, te fera regretter à jamais d'avoir oublié tes protections auditives dans ta voiture...
Quelle formation musicale as-tu reçu ?
Gabriel Jacques : Dans le groupe, seul notre claviériste est issu du conservatoire, ayant reçu une véritable formation dès son plus jeune âge. Notre bassiste actuel a lui aussi ce genre d'expérience mais dans un autre instrument que la basse. Notre batteur a pris des cours avec de nombreux profs dont Julien Nicolas du groupe Furia. Pour ma part, je suis autodidacte depuis l'âge de 13 ans, mon apprentissage a donc été très long, mais il m'a permis de trouver ma voie de manière très naturelle. Les tablatures de Joe Satriani ont été pour moi des bases de travail pour progresser.
Quelles sont les chansons qui t'ont le plus appris sur l'instrument durant tes années d'études ?
Gabriel Jacques : Pour moi, "Estranged" des Guns ou "Surfing With The Alien" de Satriani sont une référence pour mon style de jeu. Plus récemment, des titres de Rammstein que l'on trouve sur l'album Mutter m'ont vraiment apporté quelque chose au niveau de la maîtrise de mes rythmiques.