Le Volbeat / Dropkick Murphys à la française revient avec un nouvel album avec l'intriguant Broken Hymns for Beating Hearts. The Decline est toujours mû par une passion intacte pour le rock 'n' roll et le punk. Les deux guitaristes du groupe rennais étaient côte à côte pour nous parler de leur nouvelle adresse 12A, Calvary Road.
On s'est parlé il y a pile deux ans. Que s'est-il passé pour vous individuellement et le groupe depuis ?
Goose : Et bien nous avons beaucoup tourné, nous sommes allés jouer en Angleterre, en Irlande, nous avons fait de plus en plus de belles scènes, de festivals, et nous avons pris une pause pour composer et enregistrer le nouvel album.
Que représente 12A, Calvary Road après tous les concerts que vous avez donnés depuis deux ans ?
G. : La suite logique de Broken Hymns for Beating Hearts. Nous avons affiné notre « style », et ça représente également le fait que nous allons jouer des nouveaux morceaux sur scène et ça j’en suis très content !
Xav: Ces deux ans nous ont permis de bien rôder notre manière de jouer ensemble et l’album découle de ça. Faire de nouveaux titres redonne carrément de l’énergie pour repartir de plus belle.
Comment le groupe évolue-t-il avec l'expérience accumulée à la fois en studio et sur scène ?
G. : Pour ce qui est du studio, on a composé assez vite je trouve, un peu dans l’urgence mais on commence à savoir le faire assez bien. On est arrivés au studio, l’album était prêt a 90%, on avait fait une pré-prod assez fidèle au résultat final, tout le monde connaissait bien ses parties ça c’est passé vraiment sans stress, à la cool. Et sur scène nous avons joué dans tous types d’endroits, qu’ils soient petits, grands, mal équipés, bien équipés, vides de monde, remplis de monde etc, ce qui est assez formateur.
Let's Turn Shit Into Gold a tout pour devenir votre hymne. Comment est né ce morceau et quel est son message ?
X. : Comme pour pas mal de morceaux, la musique a été composée avant les paroles, on voulait donc faire un morceau punk rock bien efficace. Le texte parle du fait que l’on peut faire de belles choses en partant de rien, qu’il faut faire avec ce qu’on a et en retirer le meilleur possible.
Vous appréciez les morceaux acoustiques et moins punk rock, pourtant ils ne sont pas présents sur 12A, Calvary Road avant Here Comes The Cold. Pourquoi attendre avant de montrer cet aspect de votre style ?
X. : Je ne sais pas si c’est vraiment voulu, on a mis les morceaux dans l’ordre qui nous apparaissait le plus cohérent pour que l’album ait une bonne dynamique. On a juste gardé à peu près le même schéma que sur Broken Hymns for Beating Hearts en plaçant un morceau folk au milieu de l’album et un pour finir. Et puis si ça vient un peu plus tard, ça tient un peu les gens en haleine (rires).
D'ailleurs toute la deuxième partie du disque présente des titres plus inattendus, qui jouent mieux avec la diversité de vos influences. C'est votre façon de proposer une écoute moins linéaire ?
X. : Je pense que l’on se définit encore comme un groupe de punk rock, du coup c’est peut être un réflexe de mettre des titres qui bastonnent en début d’album histoire de mettre les cartes sur la table et ensuite on se lâche peut être plus sur d’autres choses. Après je trouve qu’un titre comme Everything Goes Wrong est une synthèse assez représentative de nos influences et s’éloigne déjà du punk rock et il arrive relativement en début d’album. Mais oui, moins l’écoute est linéaire mieux c’est !
Comment avez-vous approché le jeu de gratte sur cet album ?
G. : J’ai un son de guitare plus clair et plus défini que sur le précédent album, sûrement dû au fait que je sois passé de SG à Télécaster. J’ai changé ma façon de jouer les parties rythmiques, avant en majorité je faisais un accord de puissance sur les 3 cordes du haut, maintenant je joue pratiquement tous les accords de l’album sur les 6 cordes en même temps, un peu comme si je jouais sur une guitare acoustique en permanence.
X. : Pour moi le travail a aussi été bien différent du fait que l’on a essayé de donner des sons un peu plus variés à mes thèmes de guitare avec des delay, reverb, tremolo etc., ce qui n’avait pas été le cas sur l’album précédent où j’avais un son vachement plus brut. En plus, je crois qu’on commence à être habitués à jouer ensemble avec Goose, du coup les choses sont plus limpides je trouve.
Qui trouve les riffs ? Et le reste des compos ?
G.: En fait on a plusieurs façons de faire : soit quelqu’un vient avec un morceau déjà composé et on le ré-arrange, soit on part d’un riff et on brode autour. Il n’y a pas de règles, d’autant que tout le monde compose dans le groupe, Antoine le batteur est également un très bon guitariste.
Comment vous répartissez-vous les parties de guitare ?
G. : Il n’y pas de règles c’est au feeling, la majorité du temps je suis en rythmique mais je fais aussi des riffs/solos par moments, ça se fait comme ça, on se prend pas trop la tête à savoir qui va faire quoi, on se fait confiance.
Un album posthume de Johnny Cash vient de sortir (Out Among The Stars). Vous allez l'écouter ? Que représente cet artiste à vos yeux ?
G. : Oui ! L’album oublié hyper bien, j’ai écouté un morceau déjà, ça tue. Il n’y a qu’un Johnny, à mes yeux et il s’appelle pas Hallyday !
Qu'attendez-vous des mois à venir pour The Decline ?
G. : J’espère que l’album sera aussi apprécié que celui d’avant, et puis qu’on fasse toujours plus de concerts et de belles rencontres.
X. : Je crois qu’on a tous hâte de remonter sur scène et jouer les titres de l’album, se faire bien plaisir et surtout le partager avec un maximum de monde.
The Decline ! - 12A, Calvary Road
Kicking Records
www.the-decline.com
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