La sortie d’un DVD signifie généralement qu’un groupe a déjà accompli de belles choses. Sonata Arctica le confirme avec quatre albums studio en six ans. Après une ascension aussi rapide que les tempos de son premier album, le quintette finlandais a confirmé au fil de ses opus qu’il était bien plus qu’un rejeton de la vague power metal sévissant dans la seconde moitié des années 90.
Guitare Live : Comment t’es-tu intéressé à la guitare ?
Sonata Artica-Jani Liimatainen : J’ai commencé par jouer des claviers vers sept ou huit ans, mais je n’étais pas très friand de cet instrument. Vers dix ou onze ans, j’ai voulu acheter une guitare et j’ai vendu ma console de jeux pour m’en payer une avec un petit ampli. J’ai appris tout seul pendant deux ans, puis j’ai pris des cours hebdomataires avec un professeur pendant environ trois années. Il s’agissait de cours assez rapides mais qui m’ont beaucoup aidé, tout comme les cours de musique à l’école. Ensuite, j’ai beaucoup utilisé la bibliothèque de l’école pour consulter des partitions de musique classique, pour m’intéresser à quelque chose de différent de Metallica et de Guns ‘n Roses, les deux groupes qui m’ont donné envie de devenir guitariste.
Guitare Live : Sonata Arctica sort à la fin du mois de mai son premier DVD, For The Sake Of Revenge. L’occasion est trop belle pour ne pas passer en revue votre discographie et entendre ton avis sur chacun de vos quatre disques studio. Commençons donc par Ecliptica, sorti en 2000.
J.L. : J’avais dix-huit ans au moment de l’enregistrement de notre premier album. Beaucoup de chansons qui y figurent sont adaptées d’une démo. Nous n’avions pas beaucoup d’expérience en studio et de ce point de vue je considère Ecliptica comme un album d’apprentissage. Heureusement, nous avions déjà de très bonnes chansons et cela nous a aidé car si on ne considère que la technique, nous n’étions pas au point.
Guitare Live : Silence, en 2001.
J.L. : C’est sûrement l’enregistrement qui m’a à la fois le plus marqué et le plus plu. C’était très agréable car au lieu de faire une longue session, nous avons mis l’album en boîte grâce à de petites sessions espacées dans le temps. Nous avions la possibilité d’avoir plus de recul par rapport aux compositions et la manière dont nous voulions les faire sonner. Les chansons sont bonnes, et je trouve que l’atmosphère plus détendue dans laquelle l’album a été fait peut être ressentie à l’écoute du disque. Je me rappelle aussi avoir joué à la dernière minute du dernier jour trois soli de guitare. En fait, j’étais tellement détendu que j’en oubliais presque de jouer (rires).
Guitare Live :
Winterheart’s Guild, en 2003.
J.L. : A l’inverse, cet enregistrement a été fait dans le stress. Je ne sais pas vraiment à quoi c’était dû mais je l’ai ressenti ainsi. En arrivant au studio, nous n’avions pas composé beaucoup de titres et cela nous a mis encore plus de pression. Musicalement, je trouve que nous avons tout de même réussi à sortir quelque chose d’intéressant. Nous avions enfin trouvé notre propre style à travers des morceaux tels que Broken.
Guitare Live : Reckoning Night, en 2004.
J.L. : Nous avons perdu pas mal de temps en studio : deux mois rien qu’à enregistrer ! Comme pour Winterheart’s Guild, nous manquions de nouvelles compositions. Il me semble que seulement trois chansons étaient prêtes au moment de rentrer au studio. C’est mon album préféré car il touche beaucoup de styles différents.
Pour en savoir plus
Le site de Sonata Artica :
http://www.sonataarctica.info
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Sonata Artica dans le Guitare Live 19 :
http://www.guitare-live.com/magazine,numero,19.html
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