Trois titres pour ce premier EP d’OverEden, mais trois titres costauds qui tiennent la route d’emblée. Une voix féminine puissante sur un rock chargé d’énergie tant dans les compos que dans l’exécution, sûr que ces 5 potes sont prêts à tout déployer pour envahir la scène. La rapidité avec laquelle ils ont monté le groupe, écrit les morceaux, enregistré, démarché des salles et des tremplins, lancé leur communication, trouvé un management –et j’en passe- tout ça avec le plus grand sérieux, démontre à quel point ils sont mûrs, forts de leurs expériences précédentes peut-être. Ils restent néanmoins ouverts aux conseils, ayant bien conscience de ne pas « tout savoir « du haut de leur talent. OverEden, on vous suit et on vous soutient. Rock on !
Quelle est la genèse du groupe ? Nous avons déjà eu le plaisir de vous recevoir sur cette [Scène Ouverte] Pierre et Roch… Allez ! tout le monde se raconte un peu !Roch : Pierre et moi nous sommes rencontrés dans un groupe de punk-rock lillois au sein duquel nous avons joué pendant deux ans et demi. Nous l’avons quitté ensemble début novembre 2012 et comme nous nous entendions très bien, nous voulions absolument continuer à faire de la musique ensemble. Alors nous nous sommes mis en tête de créer notre propre projet, qui nous ressemble vraiment. Nous avons donc contacté des amis avec qui nous avions envie de jouer : Aurore, Kévin et Quentin. Par chance, ils ont trouvé l’idée cool et étaient prêts à embarquer avec nous. Ainsi, nous avons conçu le projet tous les cinq dans l’ombre jusqu’à son annonce officielle sur Facebook le 1er mars 2013. OverEden était né !
Quentin : J’ai rencontré Roch et Kévin en école de musique. On était dans les mêmes délires, autant en musique que dans le reste. J’avais à l’époque un groupe, Steel’n Copper, et j’ai partagé une date avec le groupe de Roch et Pierre. J’en ai gardé un super bon souvenir. Peu de temps avant que je ne quitte mon groupe, Roch et Pierre m’ont proposé un projet fou : faire du gros son, le faire à fond, et le faire vite. J’ai accepté tout de suite !
Kévin : Comme l’a dit Quentin, j’ai connu Roch en faisant une formation musicale sur Tourcoing, à l’EF2M. On s’entendait plutôt bien dans le boulot. On a terminé l’école et on a commencé à essayer de se faire une place dans le monde de la musique. Quelques mois après, je reçois un coup de fil de Roch qui me dit : « Hey ! ça te dit de jouer dans mon groupe ? » C’est comme ça que ça s’est fait ! On s’est rencontrés pour discuter du projet qui me paraissait vraiment sérieux, j’étais emballé et on s’est lancés dans cette belle aventure !
Aurore : On m’a promis un poney !
Le mieux, c’est de l’écouter, on est tous d’accord, mais avec quels mots définiriez-vous votre musique ? Quelles sont vos influences ?
Pierre : On se caractérise surtout en disant qu'on fait du Rock Alternatif. On a choisi cette "appellation" car c'est comme ça que se définissent nos principales influences : Paramore et Thirty Seconds To Mars. Mais pour être moins dans les étiquettes, disons que nous jouons quelque chose d'authentique, de viscéral. Une musique brute, avec un gros son et beaucoup d'énergie !
Qui fait quoi ? Comment s’organise votre travail ?
Aurore : C’est souvent Kévin ou Quentin qui apporte la première pierre aux morceaux. Ils composent de leur côté une grille d’accord, nous disent ce qu’ils imaginent en terme d’ambiance, de nuances. Roch et Pierre poussent les arrangements plus loin, viennent enrichir la structure, l’atmosphère du morceau, soumettent des suggestions aux autres. Le chant se pose généralement en dernier. La musique dans son ensemble me donne une idée du texte que je veux chanter sur ce nouveau morceau, du thème à aborder. J’ai à ce moment une première idée de la mélodie, qui va un peu changer en fonction du texte, de ses intonations (comme on n’écrit qu’en anglais, il faut s’adapter aux intonations de la langue !). Seuls deux morceaux font exception pour l’instant, nos deux ballades : c’est Roch qui a proposé la grille d’accord et la structure de « The Moment», et moi celles de « Follow ». On reconnaît les deux romantiques du groupe ;) Chacun y va de ses commentaires, à chaque étape de la composition. On ne reste pas focalisés sur son propre instrument, c’est un vrai travail de groupe.
Où et dans quelles conditions a été enregistré l’EP; avec qui ?
Roch : Nous avons enregistré l’EP assez rapidement en avril dernier dans le studio personnel d’un ami, sauf pour la batterie que nous avons enregistrée au Faubourg Des Musiques à Lille car c’est un bâtiment dont une salle bénéficie d’un très bon traitement acoustique, à mon goût, la meilleure salle pour enregistrer de la batterie sur Lille. Nous avons fait appel à monsieur Nicolas Michiel un ami à nous qui est un excellent pianiste pour venir enregistrer les arrangements pour claviers au studio. Il a fait un super boulot sur les morceaux, ça a vraiment nourri la musique ! Nous avons enregistré avec Vincent Vieville, un très bon ingénieur du son et un ami que j’ai rencontré quelques années plus tôt lors d’un autre enregistrement. Il a fait un excellent travail sur notre EP et je le recommande chaleureusement. C’est un luxe et une chance de travailler avec quelqu’un d’aussi sérieux et compétent que Vincent.
Le mastering a été réalisé au studio CasaBlanca à Paris. Nous en sommes très satisfaits. Ecoutez notre EP et vous comprendrez pourquoi ;) !
Côté guitares, amplis, effets, quel matériel a été utilisé ?
Kévin : Pour l’EP, je n’ai utilisé qu’une guitare qui a des sons suffisamment polyvalents pour faire le travail dans ce projet. J’ai donc enregistré avec ma Rash MT Monster 7 cordes qui provient d’Italie, c’est une guitare dont je suis extrêmement fier ! Très confortable, la lutherie est soignée, les micros envoient… Vraiment un bel objet ! Pour ce qui est des amplis et des effets utilisés, nous avons préféré enregistrer avec des plugins, c’est-à-dire des sons virtuels tout d’abord pour le côté pratique, mais aussi pour avoir plus de choix sur la palette de sons. Dans les effets, on retrouve essentiellement de la saturation et du delay (écho), sur mes guitares ; le strict minimum mais ça ajoute réellement de la consistance dans mon son sur cet enregistrement.
Quentin : De mon côté j’ai une Vigier Excalibur Ultra Blues, dont je rêvais depuis longtemps, et que j’espère rentabiliser d’ici vingt ans de musique ! Le tirant est en 10-46, j’ai fait bloquer le vibrato et fait remplacer la frette zéro initiale par une jumbo. En un mot : quand je la tabasse, ça ne frise pas ! Pour la scène, j’utilise une vieille Epiphone SG, avec des SH-4 et SH-1. Le tirant est en 10-52, pour pouvoir tabasser encore plus ! Côté ampli j’ai enregistré sur un vieux Marshall doublé d’un Vox AC-30. Question effets, on l’a fait en « post production ».
Pierre : Niveau matos, je joue presque toujours sur une MusicMan Stringray. Pour l'enregistrement, sur conseil de l'ingé, j'ai joué dans un préamp’ Universal Audio. Il a ensuite retravaillé mon son via différents procédés pour qu'il s'intègre dans le mix. Et pour la scène, j'utilise une tête LMT de chez Markbass et un 2*10 série Traveller car, pour moi, c'est le parfait compromis entre poids du matos et son ! Ras le bol de trimballer des frigos Ampeg qui font 100kg !
Quels sont les actus et projets ? Nombreux, tels que je vous connais ;-)
Roch : Tu nous connais bien alors ^^ ! D’abord, nous avons quelques concerts sur la région pour défendre notre EP d’ici la fin de l’année. Mais nous pensons déjà à 2014 ! En janvier, nous partagerons l’affiche au Bar Live à Roubaix avec deux groupes de potes: MEM (www.MemRockBand.fr) et EMPIRE OF NOISE (facebook.com/Empire-Of-Noise) pour une grosse soirée de rock alternatif à domicile . « Ça va être l’Amérique ! » (comme dirait Antoine, le guitariste de EON). En février, nous serons en finale du tremplin TNT qui aura lieu au Quesnoy et nous nous préparons au mieux à faire face à de super groupes. Et puis notre EP est assez court et nous avons écrit pas mal de morceaux depuis le mois d’avril que nous aimerions enregistrer. Mais bon, une chose à la fois ! Pour le moment, je veux jouer sur scène avec mes potes!
Je sais que vous déployez une énergie de tous les diables sur ce projet, qui se ressent dans votre musique d’ailleurs, mais êtes-vous aidés, soutenus dans votre progression ? De qui, de quoi auriez-vous besoin pour le bon développement du groupe ?
Quentin : Depuis le début, nous sommes plutôt bien entourés. Nous avons un ami photographe, Simon Dujardin, qui nous connaît très bien et qui prend de bons clichés de nous cinq. Il se charge également de toute l’infographie : il conceptionne nos affiches, flyers et autres visuels. C’est un sacré travail dont nous sommes déchargés. Il y a aussi Louis Théry qui s’occupe de nous filmer et de faire des montages vidéos super cools pour notre chaîne Youtube. Et nous avons eu la chance de trouver rapidement un management 10LR MANAGEMENT/BOOKING qui nous aide à nous développer dans de bonnes conditions depuis le mois de juin. Enfin, nous avons été soutenus par la ville de Lille qui nous a alloué une bourse, nous permettant ainsi de nous procurer une bannière, des affiches, des flyers et du merchandising. C’est un bon début ! Maintenant, nous sommes à la recherche d’un bon label pour nous produire.
Pas de question, la voie est libre pour dire ce que vous voulez ! 3, 2, 1, c’est parti…
« OPTIMUM ADHUC FUTURUM » c’est notre devise. Ça veut dire « le meilleur reste à venir !» ;)
Dates de concerts : (après le 15 octobre)
26/10 : le Garage Café de Cambrai (62)
09/11 : Winnezik Rock Fest’ (62)
30/11 : le Garage Café ; Cambrai (62)
10/01 : Le Bar Live ; Roubaix (59)
22/02 : Le Théâtre des Trois Chênes ; Les Quesnoy (62)
Liens :
http://OverEden.com
www.facebook.com/OverEden
www.youtube.com/OverEdenBand
www.twitter.com/OverEdenBand
www.soundcloud.com/OverEden
Crédit photo : Simon Dujardin
Cette rubrique est aussi la vôtre, alors n'hésitez pas à envoyer vos productions pour être interviewé par Maritta Calvez à maritta[a]guitariste.com (remplacez le [a] par @).
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