Quelle est la genèse de Béro ? Un long chemin en solitaire… ?
Béro est né il y a 6 ans, un soir de décembre, sur une petite scène parisienne où j’interprétais pour la première fois mes compositions devant un parterre d’amis. Il s’agissait de longues pièces instrumentales pour guitare folk… Même si cela a bien changé maintenant (je me suis mis à chanter et j’ai formé un groupe pour m’accompagner) j’ai toujours gardé intact l’esprit de l’adolescent rêveur qui, dans sa chambre, se laissait emporter par les harmonies qui venaient à lui.
Un long chemin en solitaire ? Oui et non. Oui car il est vrai que pendant des années j’ai porté mon projet seul et que je continue encore de le faire aujourd’hui malgré le fait que j’ai des musiciens.
Non, car la/ma musique m’a permis de faire tout un tas de rencontres, bonnes et moins bonnes, qui m’ont en revanche toujours permis d’apprendre quelque chose.
Et ce n’est qu’un début…
Le mieux, c’est de l’écouter, on est tous d’accord, mais avec quels mots définirais-tu ta musique ? Quelles sont tes influences ?
Ma musique se veut aérienne, douce et belle. Elle ne cherche ni à convaincre, ni à emprisonner l’auditeur dans des mélodies qui tournent en boucle. Elle est progressive et se focalise plus sur l’intensité que sur la répétition. Bien sûr, ça dépend des morceaux, et je n’ai pas d’approche dogmatique sur la question, mais globalement, j’aime bien quand les musiques respirent et voyagent. Je me méfie toujours d’un air que je retiens immédiatement, souvent, je m’en lasse aussi vite que j’ai mis de temps à l’appréhender.
Pour les influences, j’aime les courants alternatifs, le progressif et l’expérimental des débuts 70 (Pink Floyd, Yes, King Crimson, Robert Wyatt…), le minimalisme (Phillip Glass, Steve Reich), les songwriters intimistes (Nick Drake, Neil Young, Fink), le post-rock ( Mogwai, Sigur Ros, Godspeed…) et évidemment les classiques d’hier et d’aujourd’hui (Led Zepp, Jeff Buckley, Radiohead). Enfin d’aujourd’hui… la plupart des groupes que j’écoute se sont formés au plus tard dans les années 90. C’est mon côté vieux con, je l’admets.
C’est assez simple. Tout part de la guitare, je développe des enchainements d’accords qui me plaisent, ensuite, je les structure histoire d’obtenir quelque chose (chanson ou morceau) de cohérent. Puis je chante dessus, très souvent la mélodie est déjà dans la guitare.
Enfin je passe une nuit à écrire des paroles en partant de mots ou d’expressions qui me sont venus quasi intuitivement.
Où et dans quelles conditions a été enregistré l’EP ; avec qui ?
Chez moi, en appartement, tout seul, comme un grand. J’ai eu la chance de bénéficier de conseils de gens plus expérimentés que moi, et surtout, j’ai pris mon temps.
Côté guitares, amplis, effets, quel matériel a été utilisé ?
Côté matériel, c’est très sommaire. J’ai utilisé ma Taylor pour toutes les prises de guitare,
un Macbook pro, une carte son RME Fireface 400, des enceintes Genelec 8020, un micro Shure Béta 58, un E-bow pour les ambiances et le tour est joué.
Après des années seul sur scène, tu as aujourd’hui d’excellents musiciens autour de toi. Comment as-tu vécu cette nouvelle étape ?
Ça fait à la fois vraiment plaisir que ma musique fédère des musiciens d’horizons différents (jazz, classique, post-rock…) avec un solide niveau et en même temps, c’est une nouvelle responsabilité.
Tout d’abord musicalement, car chanter avec une formation derrière, c’est autre chose que de chanter seul en s’accompagnant avec sa guitare. En terme de volume, de placement et de rythme, c’est bien plus exigeant. Ensuite, au niveau concerts et actus, je me dois de faire vivre le projet, trouver des dates de manière régulière, offrant des conditions correctes pour le groupe, faire de la com, organiser les répéts…
Des tâches bien éloignées de la pratique musicale stricto sensu ;)
Parle-nous du tout jeune collectif Oxford Session Live, votre objectif.
C’est un tout jeune collectif que nous nous efforçons de monter avec d’autres groupes amis (Human Teorema, Klarence Vertigo). Le but étant de proposer des soirées rock éclectiques de qualité avec différentes ambiances allant de la folk au post en passant par la pop et l’indé.
Quels sont tes actus et projets ?
Pour l’instant, quelques concerts à venir, la Bellevilloise en set acoustique le Jeudi 20 février, et le Paris-Paris le Samedi 15 Mars. D’autres dates devraient tomber d’ici là.
Et à part ça, hypothétiquement, un nouvel enregistrement pour cet été et une vidéo live.
De qui, de quoi aurais-tu besoin pour le bon développement de ton projet ?
Au niveau de mon entourage, j’ai eu la chance de trouver des gens formidables pour collaborer avec moi pour ce qui est du graphisme, de la vidéo et de la communication. Et je tiens vivement à les remercier.
Maintenant, j’aurais besoin en premier lieu d’un tourneur, ou d’un éditeur pour trouver de nouvelles scènes et porter le projet un peu plus loin en terme de public.
Pas de question, la voie est libre pour dire ce que tu veux. Profite !
Simplement vous remercier, toi et Guitariste.com pour cette petite interview. J’espère que ça donnera envie à certains de découvrir ma musique.
Dates de concerts :
- La Bellevilloise, Jeudi 20 février,
- le Paris-Paris le Samedi 15 mars
Liens :
http://bero.fr/
www.facebook.com/BeroMusic
https://twitter.com/Bero_Official
https://soundcloud.com/beromusic
www.bero.bandcamp.com
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