Ceux qui ont eu la chance d’assister au concert de Mr. Big il y a quelques semaines à Paris savent que Mr. Big ne s’est pas réuni pour être ridicule. Le groupe, s’il manque peut-être de quelques automatismes, possède l’énergie et le professionnalisme de son âge d’or. Frontiers Records profite de l’occasion pour sortir un DVD retraçant un de leurs premiers concerts version 2009, dans la mythique salle du Budokan où Eric Clapton, Dream Theater ou Ozzy Osbourne ont tous enregistré des live. Paul Gilbert est revenu avec nous sur cette reformation inespérée en attendant un nouveau passage dans notre capitale.
Tout d’abord un mot sur votre récent concert au Bataclan de Paris. Comment cela s’est passé et comment comparerais-tu votre prestation aux autres jusqu’ici ?Paul Gilbert : Le concert de Paris a été très bon pour nous ! Le public a été incroyable et, pour le moment, j’y ai joué mon meilleur solo de la tournée.
Quelles différences entends-tu entre la version 2009 de Mr. Big et celle qui connut le succès avant de splitter ?
Paul Gilbert : Déjà, je suis content que notre son ne soit pas radicalement différent d’il y a quinze ans. Nous pouvons encore jouer des titres rapides et fous comme « Addicted To That Rush » et « Colorado Bulldog ». Ces titres maintiennent d’ailleurs toute leur force. Quant à moi, j’ai développé mon jeu de guitare autour du blues depuis mon dernier passage avec le groupe. Cela s’avère utile pour une grande partie des chansons. Nous apprécions toujours de chanter des harmonies ensemble. De plus, nous avons de nouvelles chansons et quelques surprises musicales qui parcourent notre set ce qui rend le tout assez frais.
Jusqu’à présent, comment ont réagi les gens à la reformation de Mr. Big ? As-tu été surpris par certaines réactions ?
Paul Gilbert : Notre projet initial était de tourner au Japon où nous avons été heureux de jouer à guichets fermés au Budokan. Le tourneur était un peu stressé que nous jouions dans une salle aussi grande mais les tickets ne sont vendus en cinq minutes !
Quelles chansons recommanderais-tu à quelqu’un qui souhaite découvrir Mr. Big ?
Paul Gilbert : « Green Tinted Sixties Mind », « Daddy, Brother, Lover, Little Boy » et « To Be With You ». Je pense que ces trois titres prouvent nos aptitudes en termes d’harmonies vocales. De plus, ils montrent que nous savons écrire de manière très mélodique mais aussi être très heavy et rapide avec des parties de basse et de guitare assez folles.
Quel matériel utilises-tu sur cette tournée ?
Paul Gilbert : J’utilise un ampli Marshall Vintage Modern. J’ai amené quatre guitares Ibanez avec moi : une PGM401, une Fireman, une PGM Doubleneck et un modèle acoustique. J’ai une pédale avec un Ibanez Airplane Flanger, un H.B.E. Detox EQ, un H.B.E. Bajo Mos, un MXR Phase 90, an Xotic Effects AC Booster, an Xotic Effects RC Booster, un Keeley Nova Wah, un Boss DD-3 et un tuner Boss le tout relié à une pédale Voodoo Labs. J’utilise également des écouteurs Extreme Isolation reliés à une console Sennheiser.
T’inspires-tu du jeu d’autres guitaristes pour façonner le tien ?
Paul Gilbert : Pas uniquement de guitaristes car je suis aussi très influencé par des batteurs, des claviéristes, des chanteurs, des bassistes et toutes sortes de musiques. Récemment lorsque je voulais un peu s’inspiration, j’allais sur YouTube, je tapais « Gary Moore Lesson » et j’étais sûr de voir une sacrément bonne vidéo.
Ta discographie commence à être très longue… Quel a été le disque le plus difficile à réaliser et pourquoi ?
Paul Gilbert : Mon premier album solo car je voulais jouer de la batterie dessus. Je me suis entraîné longuement mais je n’arrivais pas au niveau d’un batteur professionnel. Du coup j’ai embauché Jeff Martin et Pat Torpey pour jouer de la batterie sur le disque. J’ai donc dû me virer moi-même !
A quoi peut-on s’attendre pour ton prochain album ? Y a-t-il des chances que ce soit un disque de Mr. Big ?
Paul Gilbert : Il faut que je rentre chez moi pour me reposer un peu. A ce moment-là, j’arriverais à savoir ce qu’il faut que je fasse. Pour le moment, je suis concentré à 100% sur mon jeu de guitare pour cette tournée.
Enfin, que peux-tu nous dire sur Guitar Generation qui ressemble curieusement à une forme de G3 ?
Paul Gilbert : Déjà, je tiens à remercier Joe Satriani de m’avoir invité sur le G3 en Amérique du Nord. Je me suis éclaté à jammer avec lui et John Petrucci chaque soir. Le public de Joe est génial. J’aimerais beaucoup faire un nouveau G3 mais Joe est très occupé avec Chickenfoot. J’ai donc pensé à faire ma propre tournée. J’avais déjà fait un concert avec Richie Kotzen et j’avais trouvé que nos styles étaient très complémentaires. Mon manager a eu un bon contact avec George Lynch alors nous l’avons invité à jouer aussi. La tournée a été excellente mais bien trop courte ! J’espère que nous aurons l’occasion de visiter davantage de villes à l’avenir.
Mr. Big – Return To Budokan
Frontiers
www.mrbigsite.com
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