Malgré son succès et ses tournées à rallonges, Mass Hysteria n’avait encore jamais eu l’occasion de sortir un DVD live. L’année 2011 satisfera donc les fans en attente d’une telle offrande depuis des lustres… Yann, le guitariste des Français, revient pour nous sur quelques souvenirs de scène et le rapport étroit que Mass Hysteria a entretenu avec cet exercice où, comme vous le constaterez sur Live, le groupe excelle.
Comment se fait-il qu’il ait fallu attendre si longtemps pour voir un DVD de Mass Hysteria ?Yann : Cela fait plusieurs années que nous en avions envie, mais nous n'avons pas forcément trouvé le temps ni la bonne personne pour le faire. Comme pour beaucoup de choses, Mass Hysteria marche à l'humain, et c'est quand nous avons fait un interview pour NRV TV, pour l'album Une Sommes De Détails que nous avons flashé sur le travail de montage de l'équipe de Julien. L’ayant recrois au HellFest 2008 je lui ai proposé de faire notre DVD et là encore ça a pris beaucoup de temps, mais ça y est enfin c'est fini et nous sommes plus que contents du résultat (rires) !
Ce genre de DVD est toujours un instantané d’un show à un moment donné. Live capte plutôt bien l’ambiance de la tournée Failles. Néanmoins, rétrospectivement quel aurait été selon vous le concert idéal à enregistrer pour le DVD ?
Y. : Il n'y a pas vraiment de concert idéal car nous essayons de donner le meilleur de nous mêmes dans n'importe quelle circonstance. Je pense que le rendez-vous donné ce soir là au Bikini à Toulouse est le genre de concert idéal, la salle est belle, le public est fou et, nous, nous sommes remontés à bloc. Effectivement ça aurait pu être à Paris, à Lille, à Lyon, à Strasbourg, en Suisse, en Belgique ou ailleurs mais quand nous avons eu la validation du label il ne restait pas beaucoup de dates et dans le lot il y avait le Bikini, ça nous a tout simplement semblé évident surtout que nous avons une super relation avec Hervé le patron qui nous reçoit toujours depuis des années dans une ambiance et un cadre plus que génial ! Merci Hervé !
Vos tournées récentes vous ont fait passer partout en France, au Hellfest, en première partie de Metallica et de Limp Bizkit, en Allemagne, en Belgique et dans des configurations de salles ultra différentes. C’est une bonne façon pour vous de combattre une certaine « routine » dans les longs mois de tournées ?
Y. : C'est surtout des opportunités dont nous sommes très fiers car jouer au Hellfest en première partie de Metallica ou de Limp Bizkit ce n'est pas nous qui le décidons, on nous le propose et nous en sommes super contents. C’est ce qui permet effectivement de mettre du piment dans nos tournées, bien que même sans cela ce soit pas mal épicé (rires).
Vous allez jouer au Sonisphere ce qui est plutôt une bonne nouvelles (rires) ! Comment cette occasion s’est-elle présentée ?
Y. : Je pense que les promoteurs connaissent un peu ce qui se dit de nous en termes de concerts, et puis quand nous avions fait la première partie de Metallica dans les Arènes de Nîmes ça s'est tellement bien passé que cela leur a peut être semblé évident (rires). A vrai dire je ne sais pas vraiment, on nous l'a proposé et on a dit oui sans hésiter, et puis c'est un beau final de tournée pour nous.
Quand vous comparez les versions live et les versions en studio de vos morceaux qu’est-ce qui vous frappe ?
Y. : De plus en plus avec Fred Duquesne notre producteur nous arrivons à nous rapprocher de la dynamique du live. Concrètement c'est ce qui est le plus dur à retranscrire sur un album studio ! Je crois que Rage Against The Machine sont les meilleurs dans cet exercice !
Quel matos utilisez-vous sur un concert classique comme celui de ce Live ?
Y. : Toujours le même, il n y a rien de différent : tête rectifier Mesa, baffle Marshall, des Gibson sans aucun effet façon AC/DC pour les guitares, Pearl pour la batterie, ampli bass Ashdown avec Fender Precision, un Mouss fou au chant et c'est parti !
A titre personnel, êtes-vous fans d’albums/DVDs live ? Quels sont vos live cultes ?
Y. : Le dernier dvd de Slipknot, le Reign in Blood de Slayer, le live de Converge, le Live After Death d'Iron Maiden, mais dernièrement je dirais le live de Hatebreed !
Parlons de votre prochain album. Est-ce que les sonorités heavy et massives de Failles vont se retrouver dans vos prochaines compositions ?
Y. : En ce moment j'écoute beaucoup Nailbomb et Ministry. Oui nous allons essayer d'aller encore plus loin dans la composition, encore plus gros, et Mouss c'est notre cachet qui fera que Mass restera du Mass.
Que pensez-vous de Failles avec le recul et le fait d’avoir pas mal joué les morceaux sur scène ?
Y. : Pour moi c'est mon album préféré, je suis fan et les gens répondent grave aux morceaux en live, nous avons réussi à retrouver la folie de Contraddiction avec cet album et on va continuer dans ce sens !
Est-ce que l’enchaînement des concerts a un impact sur les compositions que vous écrivez ?
Y. : Non pas vraiment... Enfin on relève les morceaux qui marchent le mieux et du coup ça nous indique quelle direction prendre pour les prochaines compos qui seront faites exclusivement pour retourner toutes les salles de France et d'Europe (rires). Enfin là ou on peut aller en tout cas !
Yann, j’ai lu dans une interview récente que tu étais fan de l’album de Nailbomb. Es-tu au courant que Max Cavalera et Greg Pucciato de Dillinger Escape Plan bossent sur un disque du même genre. Tu l’attends ?
Y. : Oui je suis au courant et j'attends avec impatience ce projet. Je vais même aller plus loin je rêverais d'y participer (rires). « Allo Max ? » (rires)
At(h)ome
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