Yvan le Bolloc'h et « Ma guitare S'appelle Revient »

Pas mal de comédiens se sont essayés, avec plus ou moins de succès ou de talent, à la musique. Ainsi on se souvient de Sandrine Kiberlain, Elie Semoun, Bernard Menez, la première dame de France, Bruce Willis ou même Steven Seagal (si, si je vous jure)... Pourtant, J.-C. de la célèbre série Caméra Café, alias Yvan Le Bolloc'h, n'est pas de cette trempe. Loin des « soupes » populaires radiophoniques, il donne, avec Ma Guitare S'appelle Revient, une incroyable leçon de rumba gitane. Et encore, il serait réducteur de ne parler que de rumba gitane. L'éclectisme des influences musicales donne à ce groupe une dimension bien plus grande.

Qu'est ce qui t'as donné l'envie de te lancer dasn une carrière musicale ?

Commencer une carrière avec un groupe de rumba gitane, c'est justement "déraisonnable"...

Comment te situes-tu autour de ces musiciens confirmés

Tu te souviens de tes premières scènes ?

Le nouvel album à l'air plus ambitieux que le précédent... (morceau instrumental etc...)

Il y a aussi un morceau en anglais, en français, en espagnol... vous cherchez à toucher l'international ?

Tu étais déjà guitariste avant de te mettre à la rumba gitane ?

L'album en deux mots

Tout bon guitariste qui se respecte a forcément été traumatisé par la musique des Gipsy Kings. Lorsqu'on parle de musique gitane, on ne peut s'empêcher de penser à l'incontournable « Djobi Djoba »... Du coup, il est assez naturel de passer à côté d'un album comme Fiers et Susceptibles de Ma Guitare S'appelle Revient. D'ailleurs, même le nom pourrait faire que les amateurs de musique laissent ce disque aux amateurs d'humour. Et pour enfoncer le clou, ce qui est connu d'Yvan Le Bolloc'h, que ça soit à travers Caméra Café ou par le biais des différentes vidéos mises à disposition sur le site officiel du groupe (« le site qui tabasse mémé à coup de jambon » dixit Yvan) ne nous donne pas la meilleure image de la musique de ce nouvel album. Fiers et Susceptibles est un voyage à lui tout seul. Loin des clichés du genre, la musique balance entre texte en espagnol, anglais ou français, musique gitane ou arabe... On retiendra également la virtuosité du guitariste soliste Patrick Baptiste (guitariste gaucher jouant en gaucher sur une guitare droitier), la puissante voix de Yanis Patrac et la couleur sonore des percussions d'Abdel Seba. Enfin, si vous n'aimez pas le mélange humour/musique, ce disque ne vous décevra pas forcément. Il n'est à aucun moment fait mention d'un sketch ou d'un trait d'humour quelconque. On garde la musique pour la musique, et celle-ci est très riche !