Guitare Live : En quoi la découverte de Bob Dylan a été pour vous un déclic au début des années 70 ?
François Hadji-Lazaro : Tout jeune, je faisais du rock. Pour moi, Dylan était le résultat d’un carrefour de cultures issues de la tradition folk américaine et de l’apport des immigrants. En remontant cette logique de filiation, j’ai eu l’envie d’apprendre plein d’instruments.
Guitare Live : C’est donc de là que vient votre boulimie de guitares ?
François Hadji-Lazaro : Le finger-picking m’a amené à découvrir d’autres styles. Je m’ennuie très vite et j’avais trouvé quelques combines pas très honnêtes pour avoir des instruments. J’ai ainsi pu explorer ceux à cordes, mais aussi ceux à vent et à soufflet. Il y a quelques années, ce sont les frères Chao qui m’avaient fait acheter une gaïta. De retour d’un film sur l’île São Vicente de Cesària Evoria en Afrique, j’ai également ramené un cavaquinho. Et dernièrement, je me suis mis à la guitare portugaise.
Guitare Live : Des instruments traditionnels ou acoustiques… alors pourquoi avoir intégré les boîtes à rythmes et les séquenceurs ?
François Hadji-Lazaro : On me l’a beaucoup reproché au début de Pigalle. Ca n’était utilisé que pour la musique Indus. Les ayant gagné à un concours de banlieue, je ne voyais pas de contradiction entre le classique et le contemporain. D’autant que nous n’étions qu’un duo. Dans « Aigre Doux », j’ai même utilisé des morceaux de contrebasse d’Alain des Wampas à l’époque de notre ancien groupe Los Caryos...
Pour en savoir plus
Le site de François Hadji-Lazaro :
Pour en savoir plus, retrouver l'intégralité de l'interview dans Guitare Live 23 de décembre 2006