Crass Palace en deux mots
Deux ans et demi après la sortie d’un Cannibal Tango qui a remis Gnô dans les rails du succès, Crass Palace enfonce le clou. On retrouve la fougue et la furie metallienne qui caractérisent le mieux le groupe, de même que cette belle habitude de mélanger riffs saignants et gras avec des mélodies pop dont la paternité ne pourrait être contestée aux Beatles (et le cover bonus d’Eleanor Rigby ne viendra pas me contredire).
Mais tout ceci sans céder aux conventions de style. Pas de “facile à écouter” et à digérer (et à recracher). La section rythmique enchaîne groove bien rock n roll (Toy Boy No More) et harmonies plus complexes.
Cela n’aurait pas suffi si le sieur Godin' n’avait pas ajouté quelques solo de son cru. Peut-être un peu moins de déboule (ou pas…) que sur les deux premiers disques et plus de recherche de sonorities, comme en témoigne le solo de The Scarvenger qui rappelle étrangement un certain Steve Vai époque Flexable.
Comme je le mentionnais plus haut, deux bonus permettent de découvrir une reprise d’Eleanor Rigby des Beatles qui sied bien aux trois Français dans le vent et une version originale de Damn Cool, morceau figurant sur Trash Deluxe, le premier album de Gnô.
Encore un album riche, du metal pas bêtement bourrin ; le trio travaille sa musique sans pour autant en oublier la fraîcheur. Indispensable si vous avez suivi l’aventure Gnô, excellent pour découvrir la sainte trinité du metal pop français.
Morceaux importants en gras :
Momentum
Fate Is My Name
The Scarvenger
Modern Day Jesus
The Doll
Punish Yourself
Abracadavra
All Life Has Left
Don’t Waste Your Time
Toyboy No More
Tooth And Nail
Fly Free
Eleanor Rigby (bonus)
Damn Cool (bonus)
Gnô - Crass Palace (Send the Wood)
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