Guitare Live :
Comme beaucoup de groupes qui accèdent à une notoriété nationale, vous avez d’abord rayonné sur tout un département. Mais pourquoi mettre « Nantes » (Loire-Atlantique) sur vos biographies, alors que vous êtes originaires de Vendée ?
Federico Pellegrini : En fait, à la fin des années 80, les attachées de presse mettaient uniquement « Vendée » sur nos tracts, comme si nous n’avions pas le droit d’appartenir à une ville (rires). Alors, vu que ça fait huit ans que je suis sur Nantes, nous avons tranché. Le pire, c’est qu’une partie des nantais viennent certainement de la Vendée. Et puis, j’ai de mauvais souvenirs de La Gaubretière : j’ai quitté ce village à 18 ans parce que je ne supportais plus de vivre sans anonymat.
Guitare Live : C’est assez drôle, car vous êtes devenus une institution nantaise depuis…
Federico Pellegrini : Mais attention, le décalage n’est pas une spécificité de Nantes. Du moins, je ne me sens pas décalé (rires). Enfin, ça peut changer. Attendez de voir ce que nous allons faire avec « Ad Nauseam » (concert prévu à la salle nantaise Le Lieu Unique à la rentrée 2007). Des boucles hypnotiques mélangées à de la vidéo, ça va déconcerter. Et comme son titre l’indique, peut-être même provoquer la nausée. C’est un concept que nous avons rapporté de Tucson - Texas. Mais sinon, nous n’avons jamais fait de grandes salles, à part la Loco à Paris. Le public nous explique souvent l’importance que nous avions pour eux, mais je crois que c’est surtout un succès d’estime (rires).
Guitare Live : D’où vient ce projet The French Cowboy & The German Dudes ?
Federico Pellegrini : Il faut remonter loin. A la fin des Little Rabbits, nous avons pris des vacances avec un ami d’enfance : Philippe Katerine. Etant nouvellement sans activité, il nous a proposé de l’accompagner sur scène en nous rebaptisant la « Secte Machine ». Gé-nial ! Ca collait pile à notre esprit. De mon côté, j’avais écrit en parallèle toute une série de chansons pour enregistrer avec Stéphane, le guitariste des Little Rabbits, dans une formule à la Simon & Garfunkel. Helena Noguerra, l’amie de Philippe Katerine, a été charmée par les compos et nous avons alors scindé le projet en deux : Dillinger Girl and Baby Face Nelson avec Helena, puis The French Cowboy avec la formation réduite des Little Rabbits.
Guitare Live : Le fait de partager des compos n’a pas posé des problèmes de droits ?
Federico Pellegrini : Si, justement ! Comme ce sont des projets consanguins, j’ai voulu les sortir le même jour. La maison de disque n’a pas voulu, alors qu’au fond Universal Jazz et Barclay appartiennent au même géant. C’est hallucinant ! Et le problème se pose toujours parce que j’aimerais pouvoir chanter les répertoires de chacune des formations. Quant à monter mon label, je n’en ai pas le courage. Moi, je suis juste dans l’urgence. C’est ça être un artiste. Je ne veux pas à avoir gérer le reste. J’en suis incapable. Mon but, c’est produire. Pas faire les festivals ou de la promo…
Pour en savoir plus
Le site de Little Rabbits :
http://www.little-rabbits.net
http://www.myspace.com/thefrenchcowboy
Pour en savoir plus, retrouver l'intégralité de l'interview dans Guitare Live 24 de janvier 2007