Guitariste : Votre concert ce soir au Divan du Monde intervient après un mois de représentation non-stop dans plusieurs pays d'Europe. Quel est ton bilan pour l'instant ?
Doug Aldrich : J'adore cette tournée, j'y prend beaucoup de plaisir. Mais le voyage craint vraiment. C'est assez fatigant. En général, on joue vers neuf heures du soir et on termine le concert vers onze heures, par exemple. Mais il faut alors attendre le bus pour repartir. Il arrive qu'il soit en retard. Tu bois quelques verres, tu pars à deux heures du matin sans pouvoir vraiment bien dormir. Tu arrives à un nouvel hôtel à neuf heures, pour te réveiller, te recoucher et te reposer un peu avant de recommencer un nouveau concert....Ce n'est pas facile. Mais sinon, de manière générale, c'est très fun.
Guitariste : J'imagine que jouer pour Ronnie James Dio est une expérience peu ordinaire. T'as-t-il apporté beaucoup en tant que musicien ?
Doug Aldrich : Absolument. Des guitaristes comme Jimmy Page, Jimi Hendrix ou Jeff Beck ont eu une grande influence dans ma vie. En tant que guitariste, on n'est pas toujours influencé par un chanteur. Or Ronnie a un grand sens de la composition et toujours de bonnes idées. Et il connait très bien Ritchie Blackmore (Deep Purple, Rainbow), un grand guitariste lui aussi...
Guitariste : Le dernier album de Dio, Killing the Dragon, était en cours d'enregistrement lorsque tu as rejoint le groupe. Comment ça s'est passé ?
Doug Aldrich : J'ai créé les deux morceaux qui manquaient pour terminer l'album (en remplacement de Craig Goldie, qui a quitté le groupe ndr). En fait, avec le bassiste Jimmy Bain, nous avons créé huit chansons sans paroles en l'espace de trois jours. On a fait un CD et on l'a donné à Ronnie qui a choisi deux titres. C'était assez facile finalement. Pour la chanson Scream, j'ai commencé par un riff en écoutant les anciens albums de Black Sabbath, pour voir ce que l'on pouvait utiliser.
Guitariste : Es-tu un adepte des plans techniques à toute vitesse, ou d'un touché moins rapide privilégiant le feeling ?
Doug Aldrich : J'essaie de jouer ce qui colle le mieux à la chanson. Si elle est agressive, je jouerai plus vite, plus fort. Par contre, si le titre est très mélodique, avec des changements harmonieux, j'adapte le jeu en conséquence. Il faut savoir s'adapter.
Guitariste : Ton site internet est très bien fichu. Penses-tu que le web est important en terme de promotion ?
Doug Aldrich : Oui, définitivement. Le problème est qu'il n'est pas régulièrement actualisé.
Guitariste : Tu as beaucoup de réactions ? Des contacts par e-mail ?
Doug Aldrich : Oui. Les gens me disent qu'ils apprécient mon travail. Parfois, ils veulent des précisions sur mon équipement. Je regrette de ne pas pouvoir le mettre à jour plus souvent. Je compte m'y mettre dès la fin de la tournée, à mon retour aux Etats-Unis à la mi-octobre. Dès que j'ai plus de temps !
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